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Comptes rendus du CSE du 17 octobre et de la CSSCT du 15 octobre 2024

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Abonnements, congés, DSI… Ce qu’il faut retenir du CSE !

Le CSE s’est réuni le 17 octobre 2024. Une réunion plus courte que d’habitude. Et pour cause ! L’information en vue d’une consultation ultérieure du CSE sur les orientations stratégiques de l’entreprise et leurs conséquences, censée être à l’ordre du jour, a été reportée. « Nous ne sommes pas prêts », explique la direction. 

La publicité en berne

L’activité automnale de l’entreprise laisse entrevoir un bilan de l’année 2024 mitigé. « Nous sommes satisfaits de la croissance des abonnements. Les difficultés sont concentrées sur la publicité et le print souffre », explique le DG Fabrice Bazard. Il évoque en outre des estimations d’agences spécialisées dans le domaine publicitaire : « Le marché de la pub dans le print baisserait de 5 % par an.»

Du côté des audiences, en revanche, rien d’alarmant. Certes, la tendance est à la baisse au mois de septembre mais ce n’est pas surprenant compte tenu de l’actualité sportive qui a boosté les pages vues cet été. « Pour autant, la plateforme ne s’effondre pas, rassure Maud Lévrier, membre du directoire notamment chargée du numérique. Nous nous maintenons à un niveau honorable puisque ouest-france.fr [hors appli] est le 3e site d’info dans le classement ACPM, en septembre. »

Concernant la baisse, «préoccupante», des audiences via les réseaux sociaux, Maud Lévrier explique que Facebook ne fait plus le pari de l’information… Pas question néanmoins de déserter le réseau social. « Mais il faut trouver d’autres relais porteurs comme YouTube », estime-t-elle.

Bientôt un sous-domaine pour les pages locales du site ?

Ouest-france.fr connait régulièrement un décrochage d’audiences lors des pics de forte actualité nationale et internationale (comme pendant les législatives, par exemple) par rapport aux concurrents nationaux. Pourquoi ? « On l’instruit avec la rédaction, la DSI et la DSN», dit Maud Lévrier. L'une des hypothèses formulée : Google perçoit OF comme un régional vu le gros volume de contenus locaux (80%).

Alors, créer un sous-domaine à ouest-france.fr pour séparer les informations locales des infos nationales et internationales fait partie des pistes explorées pour inverser la tendance et arriver au même niveau que France Info ou Le Monde. Pour autant, Maud Lévrier assure que ça ne remettrait pas en cause la place de l’info locale à Ouest-France : « Il n’y a aucun débat là-dessus, on ne va pas se renier. »

« L’idée est d’être mieux référencé par Google sans subir de nouvelles baisses de fréquentation, explique Maud Lévrier, qui prend en exemple FranceInfo et France 3 régions. Nous sommes donc très prudents. Il y aura forcément des conséquences sur l’organisation des contenus. » 

Ouest-France n’est toujours pas sur la « white list », la liste blanche des « médias référents de Google », ajoute Maud Lévrier. Qui signale au passage que la direction remet en concurrence la société de consulting qui accompagne jusqu’à présent Ouest-France en matière de référencement et d’audience. 

Ce qu’en pense la CFDT. Il ne faudrait effectivement pas que l’opération relègue le cœur d’Ouest-France, l’information locale et régionale, en seconde division. Les choix éditoriaux peuvent être débattus à la rédaction, et le travail de SEO doit les accompagner. Et pas l’inverse.

Abonnements : des “bundles” à foison

« Les abonnements, c’est 50 % du CA de Ouest-France », indique Olivier Porte, membre du directoire et directeur du pôle marketing et développement. Mais l’augmentation du nombre de nouveaux abonnements en 2023 n’empêche pas l’érosion du portefeuille abonnés. D’où cette présentation au CSE du chantier abonnements qui fait partie des trois « chantiers majeurs » de la direction avec la télé et la maquette.

En ligne, « on est à un plateau : on n’arrive pas à générer plus d’abonnements avec les articles à cadenas», souligne-t-il. « Nous allons cajoler les nouveaux abonnés pour qu’ils restent après la première semaine gratuite », promet Olivier Porte qui compte aussi enrichir le chantier d’un regard extérieur « en cours de recrutement ».

Interrogé sur la multitude des « bundles » (offres sous forme de paquet : abonnement + places pour voir jouer le FC Lorient par exemple ou d’abo à la plateforme qobuz) qui donne le tournis, Olivier Porte admet : « L’offre est complexe mais nous n’avons pas le choix si nous voulons attirer de nouveaux abonnés. »

Ce qu’en pense la CFDT. La fidélisation de nos lecteurs (print, numérique et web) est primordiale, notamment pour moins dépendre des moteurs de recherche. La future nouvelle appli est aussi très, très attendue. Depuis longtemps.

F. Bakhouche : la concurrence interne dans le groupe crée « de l’émulation » 

Fabrice Bakhouche, directeur général du groupe Sipa Ouest-France depuis le 1er septembre, a été invité à faire part de son « rapport d’étonnement » depuis son arrivée. Il a mis en avant deux aspects : « Je suis frappé par l’engagement, la qualité, le talent des collaborateurs.[...] Dans le groupe, il y a encore beaucoup d’autonomie entre les différentes entités. Ce n’est pas forcément un univers qui me déplaît. J'aime assez l’idée que Ouest-France soit en concurrence dans certains territoires, avec Le Courrier de l’Ouest ou encore Le Maine Libre, sur le papier, ou qu’il y ait une concurrence entre ouest-france.fr et actu.fr. Ça crée de l’émulation, ça incite à l'innovation. »

Ce qu’en pense la CFDT. Tant mieux. Car grand nombre de salariés (et de lecteurs) sont aussi attachés à l’identité et l’indépendance éditoriale de chacun des journaux. Malgré tout, sur la plateforme of.fr, qui regroupe notamment OF, les Journaux de Loire et une galaxie de partenaires, le lecteur peut vite avoir tendance à penser que tout ce qui y est publié c’est Ouest-France

Marketing : « Il faut dire adieu à Advantage »

Olivier Porte a présenté le projet de d’évolution d’organisation au sein du pôle marketing et développement (PMD) résumé dans le Flash CSE. A cette occasion, il a été interpellé sur le cas Advantage, logiciel qui donne du fil à retordre aux salariés… « L’outil est mal né et il faut lui dire adieu, reconnaît Olivier Porte. L’échéance fixée est 2027. Pour l’instant, on le déshabille progressivement de ses fonctionnalités pour que ce soit plus facile de s’en séparer. Le but est d’avoir un système d’information clients le plus utile possible. »

Ce qu’en pense la CFDT. Concernant le projet d’évolution d’organisation du PMD, la CFDT constate une volonté d’adapter le pôle aux enjeux affichés par la direction. Elle sera vigilante néanmoins sur les charges de travail qui incombent à chacun ainsi que les fiches de poste qui en découlent. Concernant le « démantèlement » de l’outil Advantage, « le mal né », qui va gérer les fonctionnalités retirées progressivement à l’outil et comment ? Y a-t-il un renfort prévu pendant la transition ? Est-il prévu d’impliquer les équipes dans le choix du nouvel outil ? Il reste quelques questions en suspens…

Suppléments : un service « qui a de l’avenir »

« Les Suppléments sont un service important qui a de l’avenir et sur lequel nous comptons beaucoup, rassure François-Xavier Lefranc, président. Ce service est aussi concerné par Ouest-France demain et le changement de maquette. » Rejoindre la filiale Latitude magazine ? « Ce n’est absolument pas prévu », affirme-t-il, tout en rappelant que le service supplément a en charge la fabrication de Terre de jardins et A l’Ouest (ex-Voyages à l’Ouest), deux magazines de Latitude. « Il n’y a pas de projet de diminution d’effectifs non plus », conclut François-Xavier Lefranc. Actuellement, 10 journalistes y travaillent.

La filiale Latitude Magazine (Voiles et Voiliers, Bretons…) compte, elle, un peu moins de 25 salariés. Avec un bilan financier à l’équilibre. Quel avenir pour le Chasse-Marée, autre titre de la filiale ? « On travaille sur la dimension qu’on va donner au Chasse-Marée. C’est compliqué. On travaille avec les équipes. Trop tôt pour en parler en CSE OF », indique Olivier Porte.

A noter : Christian Lerosier est devenu membre du directoire de Latitude magazine. Philippe Joubin rejoint A l’Ouest comme rédacteur en chef, mis à disposition par Ouest-France.

Support informatique et gestion de parc : vers un service commun Additi et OF ? 

Après un premier projet controversé de la direction des services informatiques (DSI) qui prévoyait notamment de passer au flex office, une autre organisation des espaces de travail a finalement été présentée en CSE. Cette fois, davantage construite en concertation avec les équipes, dont 43 % des salariés n’étaient pas prêts à partager leur poste de travail. Exit le flex office. Tous les salariés de la DSI (200 personnes) ne seront pas sur le même plateau, même si certains d’entre eux seront réunis et l'ensemble de l’espace réorganisé.

Quant à l’organisation, le projet prévoit notamment de « renforcer » les équipes en charge du support (Help Desk - support de proximité et gestion de parc) en les mutualisant avec celles d’Additi. « On doit être le seul groupe à avoir des supports éclatés. On voit bien qu’il y a des mutualisations possibles », estime Fabrice Bazard, qui assure que ce qui vaut pour les services supports n’est pas valable pour l’ensemble des services informatiques : « Hors de question qu’il y ait une informatique groupe. »

Les salariés d’Additi deviendront-ils des salariés de Ouest-France ? « La question de l’harmonisation des conventions collectives se pose, intervient Fabrice Bazard. Dans ce cadre, quel rôle joue Intrasipa ? Ça paraîtrait logique qu’Intrasipa joue cette fonction-là pour le support informatique. La synergie est une réflexion stratégique. » 

Ce qu’en pense la CFDT. Ateliers avec les équipes, questionnaire auprès des salariés… La CFDT remarque que la méthode pour aboutir au projet d’aménagement des espaces de travail a changé. On partait de loin l'hiver dernier ! D'abord un premier projet général de réorganisation trop imprécis avait été présenté aux élus, puis un projet plus détaillé avait poussé les élus à voter une demande d'expertise. En réaction, le DG avait immédiatement préféré retirer le dossier pour le réinstruire. C’est ce projet modifié qui a été présenté.

À côté du réaménagement des espaces de travail, il y a aussi notamment la volonté de rapprochement avec Additi. Là, de nombreuses questions se posent. Notamment celles des revenus et des droits salariés.

Omniflow : Ouest-France y passera en juin 2025

« Ce chantier est très important, il faut qu’il débouche rapidement pour la nouvelle maquette, rappelle Fabrice Bazard. C’est la contrainte. » La direction a fixé un calendrier pour le déploiement de cet outil informatique de flux de production pour chacun des titres : en décembre, le dOF ; en février, Presse Océan ; en avril, Le Courrier de l’Ouest et Le Maine Libre ; en juin, Ouest-France. « La bascule d’Ouest-France doit absolument avoir lieu en juin, prévient-il. Si ça coince, soit on trouve des ressources additionnelles extérieures, mais il faut trouver les compétences, soit on reporte la bascule du Courrier de l’Ouest et du Maine Libre. » Le chantier est dans «le top 5 des priorités absolues».

Aujourd’hui, il n’y a pas de remise en cause des différents métiers ni des fonctionnements existants, selon le DG.  

Ce qu’en pense la CFDT. Attention à ne pas faire ce déploiement dans la douleur. Le service coordination reste dans l'inquiétude. Des salariés de ce service vont aussi partir à la retraite, emportant avec eux des savoirs spécifiques : qui va les remplacer ?

Acquisition de jours de congé pendant les arrêts maladies

 20 salariés ont fait des demandes à l’entreprise pour les périodes antérieures au 1er sept 2023. Trois ont été régularisées avec le solde de tout compte. Il reste 17 cas à étudier. Avec le changement de loi, les autres salariés concernés par des longs arrêts maladie entre 2009 et le 1er septembre 2023 doivent se tourner vers leur responsable RH par mail. « On étudie au cas par cas en remontant jusqu’à 2009 et on recrédite en CP », explique la direction. Les demandes de régularisation doivent être faites dans les deux ans (jusqu'au 23 avril 2026).

Ouest-France fait son cinéma

 Un projet de festival de cinéma à Vannes organisé par Ouest-France et porté par Philippe Lemoine, journaliste chargé de projet de la verticale Écrans, va se dérouler du 18 au 21 juin à Vannes. Son nom : Festival ciné citoyen. Est-ce un chantier prioritaire ? « Non, mais c’est une initiative intéressante. Elle participe à animer la verticale cinéma et la locale de Vannes ne sera pas chargée de l’organiser », répond François-Xavier Lefranc qui ignore pour l’instant le détail du montage mais assure qu’il y aura des partenaires. « C’est une thématique populaire et c’est une suite logique du lien de Ouest-France avec le cinéma », estime-t-il.

 

Cssct e1586530742605Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) : charge de travail, enquêtes, visites des élus...

Charge de travail et qualité de vie : les élus associés «avec plaisir» à l’étude

Prévue dans le cadre des NAO après la grève de juin, une étude sur la charge de travail à Ouest-France va être menée. La direction a déjà sollicité plusieurs cabinets. Le choix doit être arrêté sous peu. Le cabinet retenu sera présenté aux représentants du personnel.

La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) a demandé à être associée à l’élaboration du questionnaire. «Avec plaisir», a répondu François Greffier, le DRH. «A priori, le travail commencera par un questionnaire et, bien évidemment, il sera co-construit avec les élus.»

Les analyses qui en découleront seront-elles partagées ? «On fera tout ensemble», a-t-il ajouté. Quid du risque d’autocensure des salariés dans leurs réponses ? Le DRH se veut rassurant : «Les remontées d’informations seront pour nous [à la DRH]. Pas pour les managers.» 

François Greffier a aussi évoqué l’issue de ce travail : «Idéalement, il faudrait aller vers un accord sur la qualité de vie au travail et les conditions de travail (QVCT).» Le sujet sera donc plus large que la seule charge de travail.

A plusieurs reprises, en 2024, les élus avaient demandé la mise en place, à Ouest-France, d’un baromètre sur la qualité de vie et les conditions de travail. Rebelote aujourd’hui : «On verra à l’issue de l’étude», a dit le DRH. 

Ce qu’en pense la CFDT. Elle constate un signal d’ouverture de la direction sur ces sujets. Les élus le demandaient depuis longtemps. A suivre.

Angers, La Roche, les Sports à Chantepie… des enquêtes

La CSSCT souhaitait avoir connaissance des analyses et préconisations collectives après l’enquête à la rédaction d’Angers, confiée par la direction au cabinet Égalité à la page, expert dans la prévention et le traitement des violences en milieu professionnel. L’idée des élus est de repérer des éléments systémiques dans l’entreprise pour mieux les prévenir.

«Nous ferons une restitution pour les élus et les référents violences sexistes et sexuelles à l’issue des trois enquêtes en cours à la rédaction : Angers [le retour a été fait aux équipes], Sports [à Chantepie] et La Roche-sur-Yon [les retours sont à venir]», a répondu François Greffier. «Les préconisations individuelles et les éventuelles sanctions, ça reste entre eux et nous», ajoute-t-il. À la rédaction, c’est la cinquième enquête de ce type en deux ans (il y avait eu Concarneau et le Pré-Botté). Des enquêtes non paritaires, c’est-à-dire sans représentant du personnel.

Interrogé, le DRH évoque d’ores et déjà des éléments récurrents : «Des problèmes de management, de remontées d’informations et de prise en compte rapide des remontées».

Ce qu’en pense la CFDTProblème de management, de remontée des infos et du temps avant leur prise en compte… Vos élus font le même constat lorsqu’ils vont à la rencontre des collègues dans les rédactions ! Qu’il s’agisse d’agissements sexistes et/ou de brutalité managériale ou de discrimination. Tant mieux si les langues se délient et que les violences, notamment verbales, sont de moins en moins tolérées. Encore faut-il que la personne qui témoigne puisse le faire sans craindre pour sa carrière : il y a urgence à faire évoluer les mentalités hiérarchiques pour faire mentir l’adage «quand tu pointes un problème, tu deviens le problème». Quel gâchis quand la prise en compte du problème survient après beaucoup de souffrances, d'incompréhensions et de tensions dans les équipes ! Quel gâchis quand certains préfèrent quitter (voire fuir !) une rédaction pour protéger leur santé psychique et physique ! 

Le télétravail par demi-journée est possible

C’est ce qu’a rappelé la DRH : «Le télétravail est possible par journée complète et par demi-journée avec accord du manager.» Dans ce second cas, l’indemnité versée est divisée par deux. « Un manager ne peut pas imposer du télétravail, mais, oui, il peut l’interdire», relève François Greffier.

Les élus ont souligné que les pratiques du télétravail, pour un même poste, diffèrent fortement d’un service ou d’une rédaction à l’autre, d’un manager à un autre. «C’est à la sensibilité de chacun, en fonction des conditions» du TLT dans chaque site ou service, décrit le DRH. «On ne peut pas tout régenter et encadrer par un accord, mais il faut nous dire quand il vous semble que quelque chose ne va pas bien.»

Ce qu’en pense la CFDT. Certains collègues font part d'un sentiment d’iniquité dans l’accès au télétravail. Voici le lien vers l’accord en vigueur pour ceux qui souhaitent le consulter. (Accord disponible dans Rubics dans les documents clés, rubrique "conventions et accords").

Les élus de la CSSCT en visite à Concarneau et Lorient

Après Brest et le Pré-Botté, les élus poursuivent leurs visites d’inspection 2024. «Inspection», c’est le terme du Code du travail (article L2312-13 du ). Prérogatives du CSE, ces visites se font hors la présence de la direction. Le but est de nouer un dialogue avec les collègues pour évaluer leurs conditions et charge de travail (environnement, outils, organisations), d'identifier éventuellement des risques, des dysfonctionnements, discuter d’améliorations possibles.

Une délégation se rendra à Lorient mardi 5 novembre. Une autre s’est rendue à Concarneau vendredi 11 octobre, où ils ont pu se rendre compte que le bâtiment est dans un état préoccupant. 

Déménagement et travaux dans les rédactions 

La CSSCT a été invitée par le service Bâtiment à une visite d’éventuels futurs locaux pour la rédaction de Châteaubriant ainsi qu’à une réunion à propos d’un éventuel déménagement de la rédaction de Morlaix. «La sollicitation du service Bâtiment en amont d’un projet de déménagement est une évolution positive», jugent collectivement les élus de la CSSCT, qui aimeraient que soit systématisé ce type de démarche.

Service de santé : un médecin toujours à recruter

Le service de santé, à Chantepie, cherche toujours un second médecin. «Le process de recrutement est en cours», assure la direction. 

Exercices incendie : à faire et… refaire

Il en reste à faire notamment à Quimper, Angers, au Pré-Botté ou à Chantepie, en cette année 2024, qui a vu le retour des exercices incendie à Ouest-France. Le Code du Travail impose aux employeurs de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver la sécurité et la santé de leurs salariés. Parmi lesquels l’exercice d’évacuation en cas d’incendie. C’est obligatoire. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande même d’effectuer des exercices d’évacuation tous les six mois.

Pas d’animaux sur le lieu de travail : «trop de contraintes»

C’est la réponse apportée par la direction à une demande d’un salarié, qui évoquait notamment les bienfaits d’un chien ou d’un chat dans un collectif. François Greffier, DRH : «Dans l’absolu, on n’est pas opposé, mais il y a trop de contraintes.» A savoir : l’accord de tous les salariés amenés à côtoyer l’animal, qu’ils n’aient ni d’allergie ni peur, une charte à mettre en place (vaccination à jour, assurance responsabilité civile, etc.)
 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT : Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

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Comptes rendus du CSE et de la commission rédaction de septembre 2024

Compte rendu du CSE du 19 septembre 2024

OF demain (la maquette et le chantier des locales), la télé et un projet “musclé” autour de l’abonnement piloté par les équipes marketing : voilà “le nouveau tableau de bord”, les “trois orientations majeures “ présentées par la Direction lors de notre comité social et économique (CSE) du 19 septembre 2024. 

Un CSE marqué par deux fortes prises de positions de l’intersyndicale: la déception face à la politique sociale de l’entreprise, “loin d’être à la hauteur des valeurs défendues”. Et l’inquiétude devant la situation financière et économique de l’entreprise, pas à la hauteur, non plus, des prévisions et, surtout, des besoins. Alors que l’emprise de Google se fait toujours plus forte, alors que Ouest-France TV s’accompagne de nouveaux investisseurs, la question de l’indépendance éditoriale, assujettie à notre situation économique, se fait encore plus cruciale.

Audiences: “un bel été” quoique … 

204 millions de visites, “l’objectif visé”, on a eu “un bel été”. Et une “très bonne nouvelle”, les performances de la vente au numéro. Comme ces 11 000 exemplaires supplémentaires vendus lors du dernier jour des JO, ainsi qu’un “pic de téléchargement” le 12 août 2024, date décidément historique : “On freine la baisse de la vente au numéro, se félicite Fabrice Bazard. Il y a plein de leçons à tirer de l’expérience de cet été.” 

“Très fier et impressionné”, François-Xavier Lefranc, le président du Directoire et directeur de la publication, a salué “le boulot exceptionnel accompli, à l’image des JO, événement historique exceptionnel” : “Les chiffres ne traduisent pas toujours les efforts faits”

“La preuve qu’on ne lâche pas le papier, est intervenu Fabrice Bazard, notre directeur général. Quand il y a une grosse actualité, on peut faire bouger les lignes. Mais il faut essayer de le faire plus régulièrement. En repérant les gros événements à l’avance.” Cependant, on plafonne à 93 000 nouveaux abonnés, “10% de moins que l’objectif”.  Au total, on compte 455 140 abonnés (20 % pur numérique, 80 % papier).

L’abonnement, c’est d’abord l’information locale, avec Rennes et Nantes, comme plus  gros déclencheurs d’abonnements”. Un de nos enjeux reste “de trouver de nouveaux leviers d’abonnements, pas seulement par la locale, mais aussi par les informations générales, les enquêtes, les séries, les “efforts”... Primeur à l’originalité, à l’investigation approfondie.” 

Ce qu’en pense la CFDT. C’est dommage, la Direction n’était plus présente lorsque les élus, en intersyndicale, ont redit leurs inquiétudes sur la situation financière de l’entreprise, comme décrite par le dernier rapport Syndex : l’érosion, irrémédiable, de la diffusion papier s’accélère en 2023, alors que le papier continue de représenter 80% de notre chiffre d’affaires. Si cette tendance de baisse se poursuit, la diffusion papier sera divisée par deux d’ici cinq ans. Quant au taux de croissance du numérique, pourtant vital, il ralentit. Le recrutement d’abonnés numériques ne compense pas la baisse des ventes papier. Et un abonnement numérique génère moins de revenus qu’un abonnement papier. Dans ce contexte, les autres “relais de croissance “ de la Direction, comme la télé OF, contiennent trop d’inconnues.

Le référencement Google, ce cauchemar 

204 millions de visites, et, pourtant, on se classe 5e parmi les médias nationaux : “On n’est pas référencés à la hauteur de nos audiences”. Déjà, “c’est compliqué pour une plateforme d’information, c’est une logique de flux, une info chasse l’autre”. Mais, surtout, c’est encore “à cause de Google”. Cette “boîte noire” contre laquelle se brise toute “tentative de lobbying” selon Fabrice Bazard. Google qui n’identifie pas bien OF comme un média “référent”

Pourquoi tant de contenus intéressants restent-ils invisibles ?  Pourquoi, malgré les très bonnes audiences des législatives et des JO, reste-t-on mal classé ? Parce que “notre volume de contenus locaux est tel que Google ne nous identifie pas comme informateur général national et international” explique Fabrice Bazard. Ces “2000 contenus par jour diluent notre puissance de frappe sur le national et l’international.” Un exemple ? On a produit 78 papiers sur le Premier ministre, pendant que les concurrents, comme Le Monde, n’en produisait que 10 ou 15, mais “des contenus originaux”

La Direction réfléchit à un nouveau classement, à une organisation différente de nos contenus pour “faciliter le référencement de Google”. Qui obéit à plusieurs indicateurs : la performance. “Google anticipe la portée d’un papier, plus il estime que la portée est large, plus il sera présenté à un grand nombre de lecteurs. D’où l’importance des tags”, a résumé le directeur général. Compte aussi l’éditorial, la qualité des titres, la primeur allant à celui qui sort l’info.  

La signature : “essentielle”, c’est la seule façon d’être reconnu comme contenu original, “Google vérifie les bios des auteurs!” Très importante aussi, la note d’OF sur NewsGuard, la plateforme américaine spécialisée dans l’analyse de la fiabilité des sites d’informations. 

Et, bien sûr, “le noyau”, la vidéo. Sans oublier que “Google sait faire le tri entre rubriques et sous-domaines" , comme Infolocale. Plus subtile, la fonctionnalité Discover récompense plus “l’émotion, la singularité”, précise Fabrice Bazard : “Il faut monter en compétences, être de plus en plus spécialistes des sujets que l’on aborde.”  

Valorisation des contenus, pression de la pub, problèmes techniques...  La Direction lance donc le recrutement d’une personne dédiée à l’expérience utilisateurs (UX pour User eXperience dans le jargon). Rattachée à la DSI, elle aura “une bonne dizaine d’années d’expérience.” 

Ce qu’en pense la CFDT. Seulement 5% des lecteurs passent par la “Home Page” de Ouest-France. Et les audiences sur l’appli ne décollent pas. Si notre visibilité sur les moteurs de recherche comme Google n’est pas le cœur de notre métier, son impact sur l’audience et la monétisation est énorme. Peut-on encore parler d’indépendance quand Ouest-France est dépendant d’une statistique : le nombre de vues ? Quand on produit des contenus, comme la vidéo, parce que c’est bien référencé par Google ? Face à l’inévitable Google Actualités, on dira qu’on n’a pas le choix, il faut faire avec ces enjeux extrêmement complexes. Mais le gagnant n’est pas forcément celui qui a la meilleure info de qualité, le contenu le plus pertinent. Partiel et partial, le quasi monopole de Google (malgré les lois anti-trust) est devenu une question démocratique. Seul un arsenal juridique, qui obligerait les plateformes à payer une commission aux médias quand elles reprennent leurs contenus, pourrait rétablir cette situation insupportable. Hélas, à chaque fois qu’un projet de loi pour la préservation du pluralisme de la presse est lancé, la riposte de Google ne tarde pas. En Californie par exemple, les médias qui ont essayé sont devenus invisibles, plus aucun lien ne renvoyait vers leurs sites... 

Chaque changement d’algorithme, tous les six mois pour Google, est pénalisant. Sans compter toutes les modifications indécelables qui changent la donne en permanence. Aucun média n’a jusqu’ici trouvé la parade, sauf celle qui consiste à enrichir encore plus le géant au chiffre d’affaires annuel de plus de 100 milliards de dollars.  

Le papier qui a fait plus d’1 million de vues récemment ? Les vacances de Jean-Jacques Goldman dans le Finistère. Encore une leçon d’humilité ...  

OF TV : “On ne va pas faire de la télé du jour au lendemain !”

Quoi de neuf sur la télé Ouest-France, après cette “belle négociation avec les services de l’Arcom” décrite par la Direction ? Eh bien, entre les “62 chantiers différents à mener”, le business plan ou la grille des programmes, il reste le sujet de la numérotation : “ Plus on a un petit numéro, mieux c’est.” Le nom de la télé est aussi en question : “OF TV, ça ressemble trop à ORTF.” 

Parmi les dernières infos : le plateau. Pas installé à Rennes au début, il sera d’abord sous-traité à Paris : “On préfère d’abord apprendre, a commenté François-Xavier Lefranc: “On ne va pas faire de la télé du jour au lendemain. Il va falloir un rédacteur en chef, un directeur des programmes, des gens qui ont de l’expérience… Mais je serais très content que des journalistes se forment et s’impliquent. On n’a pas en tête d’aller chercher 35 personnes à l’extérieur.” 

En interne, Jean-Joseph Lattuada est ainsi devenu “la tête de pont” du projet télé. Quant à ceux qui rêvent de télé dans les équipes, ceux qui ont déjà spontanément candidaté, ils “ verront leurs compétences prises en compte”, a assuré Maud Lévrier… Plus tard. 

Une certitude : “On va devoir acheter beaucoup de contenus”. Même le JT sera produit par des tiers, les contenus OF seront “très marginaux”. Mais il y aura “des marqueurs Ouest-France” : “On va réinventer l’émission Thalassa.” 

Sur le front des emprunts ? “C’est bon !”  assure Fabrice Bazard, avant d’évoquer un bémol de taille :  “à condition qu’il y ait des acteurs bancaires, on en a au moins deux, un sûr et un en cours.” L’Arcom exigerait trois banques parmi les actionnaires. 

Et il faut encore “constituer un club deal, trouver des investisseurs, des entrepreneurs, des financiers, pour compléter les fonds propres.” Le tout en restant majoritaires, pour garder notre indépendance. 

Une nouvelle inattendue : un groupe important de production de contenus audiovisuels serait prêt à nous offrir un cadeau en nature, des programmes, “en contrepartie d’une quote-part au capital”

Ce qu’en pense la CFDT. On a posé la question : les valeurs de OF, notre ADN, seront-elles inscrites au cahier des charges de la TV ? François-Xavier Lefranc, qui sera aussi directeur de publication pour la télé, a assuré que oui. Le projet télévision est financé par l’arrivée d’associés extérieurs et par le recours à l’emprunt. L’Arcom exige trois acteurs bancaires. Ça commence à faire beaucoup de risques pour l’indépendance de Ouest-France. En particulier si ça peine à décoller.Un CSE extraordinaire sur le projet OF TV est prévu le 8 novembre prochain : “ Quand il y aura moins de flou” a rajouté la Direction. Pas rassurant !

“Rentable” opération JO Paris  

300 000 exemplaires distribués dans le métro à trois reprises : une “opération rentable” selon le DG, “grâce à la pub, gérée par la régie de 20 Minutes”

“Message” au pôle magazine : “On ne peut pas continuer comme ça” 

Ce n’est pas une coïncidence si Fabrice Bazard a évoqué cet “événement majeur” : Axel Springer, le géant allemand et Schibsted, le conglomérat norvégien, deux grands groupes de médias, se sont séparés de leurs sites d’annonces : “Pour se recentrer sur l’information” “Springer et Schibsted gagnent beaucoup d’argent au passage, assez pour tenir quelques années, a remarqué le directeur général. C’est une stratégie d’investissement courageuse et ambitieuse.” 

La Direction annonce une “réflexion en cours” sur Bretons en Cuisine “qui s’essouffle un peu malgré une dynamique très positive”. Mais elle pointe “le déficit plombant et significatif” du Chasse-Marée. Ses difficultés seront évoquées fin octobre, “le Chasse-Marée ne peut pas continuer comme ça”. Si “chaque magazine évolue dans un contexte différent, a poursuivi Fabrice Bazard, le message passé au pôle mer, et au pôle magazine, est le suivant : on ne peut plus se permettre de supporter tant de pertes.” 

Surtout quand “on a des priorités, comme OF TV”, le projet “qui va au moins créer 35 nouveaux postes”.  Et qu’il “faut finir le projet Omniflow”. 

Enfin, “sur l’activité historique, il faut aussi faire des choix, a conclu Fabrice Bazard. D’où l’enquête sur la charge de travail dans l’entreprise." 

Ce qu’en pense la CFDT. Il y a des salariés derrière ces titres. Il ne faudrait surtout pas les oublier ! Et le message vise aussi Infomer et API, renfloués par Ouest-France. Sans espoir de remboursement…

Ce n’est pas une coïncidence non plus si des similarités nous interpellent : comme les deux groupes de médias Springer et Schibsted (le propriétaire de Leboncoin), Ouest-France a mené une stratégie d’acquisition de sites numériques. Mais, aujourd’hui, Fabrice Bazard annonce qu’on “ne peut plus avoir un portefeuille de projets”.  

Notons aussi, qu’avec une trentaine d’autres médias, Springer, après avoir perdu en revenus publicitaires, a porté plainte, en février 2024, contre Google, en l’accusant “d’abus de position dominante”. Un autre exemple à suivre pour Ouest-France ?

L’arrêt de la rotative Nohab-4 à Chantepie en questions

La négociation avec les organisations syndicales débutera le 14 octobre, avec pour objectif un accord sur les modalités de fermeture au début de l’été 2025, a annoncé la direction. Elle sera conduite par un nouveau directeur industriel, David Fournier, en provenance de l’industrie automobile, qui arrive dans l’entreprise le 10 octobre pour succéder à Philippe Vermandé. « On a voulu un œil neuf », a déclaré Fabrice Bazard, à propos de cette recrue sans expérience de la presse. Durant la négociation, il sera flanqué de Philippe Vermandé (qui partira en retraite fin 2025) et du DRH François Greffier. Rappelons que la suppression de la rotative devrait entraîner la suppression d’une douzaine de postes de travail, selon les collègues de l’imprimerie . Dans quelles conditions? « Sur le véhicule juridique pour accompagner ce plan, on est encore dans le plus grand flou, indique le DRH.  C’est pourquoi on proposera d’intégrer dans le futur accord GEPP (Gestion des emplois et des parcours professionnels) une clause sur le congé mobilité afin de ne pas se retrouver dans un cul de sac ». L’objectif étant selon lui d’éviter un Plan de sauvegarde de l’emploi (euphémisme qui désigne en réalité un plan de licenciements).

NB. Le congé de mobilité est un dispositif collectif ayant pour objectif le reclassement professionnel, dans lequel les salariés visés peuvent s’engager sur une base volontaire - il ne peut être imposé. Pendant ce congé, les salariés bénéficient d’un niveau de revenu garanti. Ils alternent périodes de formation et de travail dans le(s) secteur(s) d’activités où il doivent être reclassés. A l’issue de cette phase, dont la durée est  à négocier, il y a une rupture collective du contrat de travail accompagnée du versement d’une indemnité.

Pour plus d’information : https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/les-conges-payes-et-les-conges-pour-projets-pro-et-perso/article/le-conge-de-mobilite.

Ce qu’en pense la CFDT. Cela fait beaucoup de points à négocier pour les partenaires sociaux. Quel sera le périmètre (Chantepie seul ou La Chevrolière également)? Quels seront les personnels concernés (rotativistes, plaques, maintenance ou plus large ?) Quelle exigence de qualité sur les formations ? Quelle durée du dispositif et quel accompagnement ? Quel niveau de revenu et quelle indemnité de rupture en bout de course? Nous demanderons à ce que toutes les organisations représentatives dans l’entreprise et tous les syndicats ayant un poids significatif dans le secteur industriel participent à ces discussions.

Fusions et redécoupages d’éditions

Qui dit moins de rotatives dit moins d’éditions. “L’heure est donc aux redécoupages et aux fusions”, a confirmé Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef, au détour de la présentation d’un grand brainstorming sur les locales (lire ci-après). Entre sept et onze éditions sont appelées à disparaître dans l’ensemble OF-JDLO. Cette refonte prendra en compte les bassins de vie, qui ont évolué a-t-il précisé avant d’énumérer les départements concernés : Calvados, Manche pour la Normandie, Côtes d’Armor et Finistère pour la Bretagne, Loire-Atlantique, Vendée et Maine-et-Loire pour les Pays de la Loire. La Sarthe, pas citée, serait pourtant affectée, à travers une édition de moins pour le Maine Libre. «On va travailler territoire par territoire. On veut au moins la même proposition éditoriale, voire plus», assure Sébastien Grosmaître.

Ce qu’en pense la CFDT. Elle comprend la nécessité d’adapter l’appareil industriel à la diffusion, il en va de l’équilibre économique de l’entreprise. Mais attention à ce que les redécoupages et regroupements d’éditions n’accélèrent pas la chute de nos ventes et ne provoquent pas un effet boule de neige. Et attention aux mirages : qu’on ne prétende pas que les lecteurs auront toujours autant à lire… sur ouest-france.fr, ce serait accélérer l’érosion du papier. Si l’on veut défendre le journal papier, il faut veiller à ce qu’aucun lecteur n’ait moins de pages à lire sur sa commune et celles qui l’entourent, sur son bassin de vie et son département.

LA question vidéo ? 

Comment fait-on évoluer la vidéo ? En spécialisant des gens ? Pour l’édition vidéo aussi ? Et à quelle échelle, départementale, ou région ? A ces questions, cruciales, le chantier des locales 2025, piloté par Sébastien Grosmaître et Aurélie Lemaître, va devoir répondre.

Doublons vs synergies

Au détour de la discussion sur l’arrêt de la Nohab-4, le directeur général Fabrice Bazard a donné le cap des prochaines réorganisations à Ouest-France et dans le groupe.  «Il  faudra des synergies, on n’a plus le luxe d’avoir des doublons», a-t-il déclaré, citant par exemple l’ensemble OF-JDLO et Publihebdos, ou pour les services informatiques OF et Additi. Précisons : il n’a pas évoqué, du moins à ce stade, la fusion de certaines unités et activités, mais à titre d’illustration, un groupement des achats.

Qu’en pense la CFDT.  On n’a pas non plus le luxe de dégrader la qualité du travail et ni de brutaliser les salariés. Si la direction veut économiser ici pour investir là, qu’elle procède par la concertation avec les équipes. Elles connaissent mieux que personne certains gisements d’économie et d’améliorations, elles ont des intuitions sur ce qui peut être amélioré et réorganisé et elles ont certainement des idées sur ce que l’on peut créer de profitable avec les ressources dégagées…

Brainstorming sur les infos locales

Un gros atelier intitulé Projet Locales Ouest-France 2025 est sur les rails. Prélude à une refonte (une «ré-évolution» ) des contenus sur tous les médias et supports. Il est piloté par deux membres de la REC, Sébastien Grosmaître et Aurélie Lemaître. Sous leur gouverne, cinq groupes thématiques d’une huitaine de personnes, soit près d’une cinquantaine de collègues (des journalistes, mais aussi des salariés de l’informatique, de l’industrie, de la distribution) vont plancher à partir d’octobre.

Ils sont répartis ainsi : 

  • Projet éditorial numérique web/vidéo/audio/réseaux sociaux  : M. Kervella et C. Marteel
  • Projet éditorial locale/régionale journal print numérique  : T. Heng et S. Germain
  • Projet info et service d’hyper proximité - ma commune : V. Enée et A. Dutray
  • Organisation et flux de production, editing : C. Lerosier et G. Sallard  
  • Audience, diffusion et engagement : T. Bronnec et R. Bertholom

Il s’agit notamment de réfléchir, études du service R&D à l’appui, sur les attentes qui peuvent être différentes de lectorats distincts (rural, rurbain, urbain), les uns plutôt stables et ancrés, qui s’intéressent d’abord à leur commune, des autres plus mouvants  et sans attaches anciennes qui fonctionnent plutôt par thématiques… Et d’y répondre. 

«45% de la population de Nantes a changé en cinq ans», souligne le rédacteur en chef. La relation au territoire est forcément différente.

Il y avait urgence à relancer nos locales après l’épisode Covid qui a donné un «coup d’arrêt», constate Sébastien Grosmaître. Depuis, la production de contenus de proximité est repartie à la hausse dans six départements, mais elle continue de baisser dans un. La reconstruction de notre réseau de correspondants est un travail de longue haleine.

Cette réflexion va avancer en parallèle  et «dans le dialogue» avec les ateliers sur la maquette. Quel calendrier ? La présentation d’un projet éditorial au premier trimestre de 2025 ; et des échanges avec les partenaires sociaux et des tests de janvier à l’automne.

Ce qu’en pense la CFDT. Ouest-France a, ces dernières années, affiché beaucoup d’ambitions pour se positionner comme un média national des territoires, embauchant des brassées de correspondants en France et dans les Outre-Mer, et cela pourrait bientôt se décliner avec une chaine, elle aussi nationale, sur la TNT.

Soit, mais attention au mirage, attention à ne pas lâcher la proie pour l’ombre. De la commune au monde, c’est d’abord de nos communes de l’Ouest au monde. C’est là que se trouve l’immense majorité de nos abonnés au journal papier, celui qui continue à nous faire vivre. Ils doivent rester au cœur de nos attentions et de nos chroniques, y compris nationales. Elles ne sont jamais aussi pertinentes que lorsqu’elles sont nourries par les remontées de nos rédactions locales.

Infolocale, un savoir-faire à déployer

Puisque Infolocale a permis de faire des économies, la direction souhaite le faire grandir au-delà de ses frontières historiques. Mais « l’intention n’est pas de déplacer le service Infolocale », rassure Fabrice Bazard tout en reconnaissant identifier un potentiel de déploiement dans le groupe. La direction assure vouloir consolider l’existant et l’activité historique d’Infolocale tout en développant une valorisation de ce savoir-faire technique et humain en interne et en externe. Le recrutement d’un profil commercial et marketing est envisagé pour vendre Infolocale à d’autres médias (en externe) avant la fin d’année.

Ce qu’en pense la CFDT. Infolocale est et doit rester un service Ouest-France, ce qui n’empêche en rien la mutualisation de ses contenus, depuis plus de dix ans, avec les autres titres du groupe. Nous serons attentifs à l’évolution et à l’avenir de ce service et de ses salariés, attachés aux valeurs et aux savoir-faire de Ouest-France.

Portage : recruter, fidéliser… et valoriser !

Pour contrer le turn-over des porteurs et attirer de nouvelles recrues, la Direction a décidé d’agir en actionnant plusieurs leviers : accompagner le management des dépositaires, rechercher des aides pour permettre aux porteurs d’accéder à un véhicule propre ; encourager la mise à disposition de parcs automobiles chez le dépositaire… 

« Si au niveau du recrutement, c’est mieux, il reste néanmoins des bassins compliqués notamment autour de Nantes », constate Maud Lévrier qui souligne qu’il y a un fort enjeu aussi à valoriser le métier de porteurs. « Ça passe par des petits gestes, comme des visites du siège, qui apportent des gratifications. »  

Ce qu’en pense la CFDT. L'attention portée à ce métier précaire est indispensable. Le portage à domicile est un facteur de fidélisation des abonnés du journal, un levier pour contenir l’érosion de la diffusion papier et un moyen de lutter contre le sentiment de délaissement d’une partie de la population. Mais, encore une fois, on oublie de parler de hausse de la rémunération.

Omniflow : à flux tendu et dans la douleur ?

La migration vers le nouveau flux de production d’Omniflow est un prérequis à la nouvelle maquette que la direction souhaite déployer en 2025. « Le planning est à flux tendu, admet Fabrice Bazard. Ça ne se fera pas sans douleur et il y aura des ajustements. » Mais « malheureusement », ça se fera pour l'instant sans le manager de la coordination des rédactions, en arrêt maladie depuis peu. Christian Lerosier assure l’intérim. Quant aux changements d’outils, ils nécessiteront des formations « mais il n’y aura pas d’évolution d’organisation à court terme », continue Fabrice Bazard. Il précise néanmoins que la coordination des rédactions ne sera pas la seule tour de contrôle. « Dès qu’on rentre dans l’industriel, c’est l’industrie qui reprend la main, tranche Fabrice Bazard tout en rappelant : La priorité c’est l’outil, ce qui implique des périodes transitoires avec des moyens supplémentaires provisoires. »

Ce qu’en pense la CFDT. Si la direction assure qu’il n’y aura pas d’évolution d’organisation à court terme, la CFDT sera vigilante sur l’impact qu’aura le changement d’outil sur l’organisation à moyen et à long terme. Si le changement d’outil est la priorité pour la direction, il ne doit pas se faire au détriment de l’humain.

Il manque - encore- un médecin au service santé

Un recrutement, confié à un cabinet spécialisé, a été lancé fin juillet pour remplacer le docteur Gouyet, qui a quitté l’entreprise le 2 septembre. « Nous espérons que le service sera stabilisé rapidement, confesse Maud Lévrier. Dans quel délai ? Impossible de répondre. D’expérience, ce n’est pas facile de recruter un médecin du travail.” 

Ce que pense la CFDT. Des arrêts de travail à un niveau très élevé, des arrêts longs de plus en plus nombreux… Alors que les élus du CSE ont donné un avis défavorable à la politique sociale de l’entreprise, cette nouvelle vacance tombe très mal. Certes, il reste encore une médecin au service santé mais elle travaille à temps partiel. Comment dans ces conditions recevoir convenablement les salariés de Ouest-France en souffrance ? Tout doit être fait pour que ce recrutement ait lieu le plus rapidement possible.

Le séminaire de rentrée de la REC à Dinard

Pourquoi choisir de faire ce séminaire de rentrée qui concerne les chefs de service et les DD, à l’extérieur, à Dinard ? Parce que, même si on ne connaît pas le prix,  “c’est très bien négocié”, le séminaire du groupe s’y tenant aussi. “C'est un temps fort de travail, de débats, deux jours intensifs sur tous nos projets. Tout en restant un moment de convivialité, est intervenu François-Xavier Lefranc. Je l’assume, c’est très utile et important.” 

Connaissez-vous le dispositif OFF7 ?

OFF7 est un accélérateur de startups, c’est-à-dire un dispositif d’innovation sous forme de programme d’expérimentation avec les startups. Il permet de tester des choses avec des start-up qui travaillent avec des médias. « On est dans une relation d’échange et on joue le rôle de client potentiel pendant huit mois », explique Jean-Pierre Besnard, chef de projet. Le coût du programme ? 140 000 € par an financés par l’Etat. 

Depuis 2017, ce programme a accompagné 50 startups et 70 collaborateurs les ont parrainées. 32 expérimentations ont été menées. Ouest-France est devenu client de 12 de ces startups. Comme Admax (pub, a ramené plus 30 k€/mois); DK (précurseur dans  la mesure de l’empreinte carbone des campagnes publicitaires); Logora (espace de débats sur OF); Score & Co (diffusion de résultats sportifs amateurs); Narrative (solution de captation, de lives via les téléphones portables).

L’intérêt pour les startups ? “Se connecter à un éditeur puissant en audience et en expertise.” L’intérêt pour Ouest-France ?  Tester des solutions innovantes. « Les startups font beaucoup avec peu de moyens. Elles ont des approches marketing efficaces. Elles utilisent des outils innovants », détaille Jean-Pierre Besnard. Et ça renforce l’image dynamique et innovante d’OF. Qui trouve de nouveaux relais de croissance et renforce ainsi les compétences des collaborateurs.” 

 

Commission rédaction du 18 septembre 2024

Au fil de ce compte-rendu de la commission rédaction du 18 septembre 2024, des focus sur nos outils, nos heures sup’, nos tourn’ du week-end et nos verticales. Et aussi notre ressenti face au procès Marzan, un retour sur les JO et la non-prime, les 25 plaintes déposées par les journalistes…

Il y aura un avant et un après du procès Mazan 

Quelques semaines après l’onde de choc, collective, déclenchée par l’ouverture du procès Mazan et de ses 49 coaccusés jugés pour le viol de Gisèle Pelicot, il n’y a aucun doute : il y aura un avant et après. En témoigne encore notre papier, pertinent, de ce 24 septembre 2024, titré “Le procès  des viols de Mazan, un tournant?”

Cependant, les débuts ont été compliqués. Les élus faisant remarquer “la faiblesse de notre print” (1 deux-cols et 2 brèves) en comparaison du retentissement médiatique dans tout le pays : “Au début, oui. On a cru que le procès se tiendrait à huis clos;  c’est la raison pour laquelle on n’est pas allés à l’ouverture, a concédé Philippe Boissonnat. On a démarré petit, aussi, parce qu’il y avait de gros paquebots à côté comme le Premier ministre et l’abbé Pierre. 

Mais la principale victime est apparue à visage découvert et le huis-clos n’a pas été requis. Le procès va durer jusqu’en décembre : “C'est une actualité sidérante, d’une richesse incroyable, a continué Philippe Boissonnat. Mais il n’y aura pas de suivi en continu : “Car vont arriver l’affaire Samuel Paty, puis celle des assistants de Marine Le Pen.”... 

Il n’y a pas que le matos, le talent compte aussi !

Oui, il y a du changement de matériel au service photo. Dont les besoins ont augmenté avec l’embauche de deux reporters qu’il a fallu équiper : entre le boîtier hybride, en réflex totalement numérique, ph et vidéo plus les 2 ou 3 objectifs, ça représente un budget d’environ 5000€ par collègues. 

Après Canon, on est repassés chez Nikon, un budget exceptionnel a été débloqué : “Mais ça reste très cher. Le service photo n’a pas demandé le matériel le plus coûteux mais du bon matériel, des objectifs moins chers mais quand même de qualité, a expliqué Christian Lerosier, adjoint à la REC chargé de l’info locale, avant d'ajouter : “Il n’y a pas que le matériel, le talent des photographes compte aussi !” 

Après avoir changé tous les Iphones, le service photo a aussi dû équiper ses 12 collaborateurs d’un Mac Pro reconditionné. Il en manque encore 6 mais le fournisseur est en rupture ! 

Le stock du service est en train d’être inventorié : “On va essayer de revendre les boîtiers avec Nikon, a précisé Christian Lerosier. Et la location, elle ne pourrait pas être une solution ? “On va peut-être aborder cette question lors de la réunion avec Nikon.”

Et les pigistes photo ? Ils travaillent avec leur propre matériel sans aucune compensation.

Pas de bol, ces supports pas compatibles avec les Lenovo !

Encore une problématique à résoudre au niveau de nos outils : les ordis HP vont disparaître, remplacés par des Lenovo, qui vont équiper tout le monde. Une décision prise il y a deux ans. Pas de bol, les stations d'accueil actuelles ne sont pas compatibles… 

En attendant la solution, le déploiement des ordis se fait département par département, à raison d’une centaine par an. L’urgence avec les JO, c’était le service des sports. C’est au tour de la Sarthe, de la Vendée (dès la fin du Vendée Globe) et de La Mayenne. Ensuite, il restera encore 250 ordis à changer dont tout le plateau.

Il reste encore des Iphones 7 dans les rédacs !

L’Iphone 16 vient de sortir. Dans les locales, on vient de déployer environ 200 nouveaux Iphones, du 12 reconditionné. Là, on passe au 13 et on aura bientôt du 14 reconditionné. Le prix ?  560€ par Iphone. C’est fou, il reste encore de l’Iphone 7 dans les rédactions. Le renouvellement - se reporter à la note de juillet dernier-, concerne en priorité ceux qui font des vidéos, des faits divers, les chefs de rédac, les reporters d’édition… Les alternants sont eux-aussi équipés en Iphones. Les CDD, par contre, continuent à se servir des Iphones des rédacs.

Du Swing allégé testé par 4 pigistes

Le Swing des pigistes, une version plus “light” mais qui permet de mettre des liens, va être testé fin octobre avec 4 pigistes...

Que dit le test “1 SR en moins le dimanche” ?

Sur la base de “1 SR en moins le dimanche”, des tests sont lancés dans le but de réajuster les tournées de week-ends pour les SR. Qui se disent prêts à “faire plus de pages, à supporter plus de charge de travail, avec, en contrepartie, de moins nombreux week-ends.”  

Il s’agit bien de “répondre aux besoins des services dans le respect du droit du travail”. Sans consigne précise, comme une suppression de poste. Et une même remarque générale : “On est moins dérangés le dimanche qu’en semaine”.  Selon les départements, les situations sont très diverses. Certains décident de dédier une journée à la gestion des correspondants. Comme dans le Finistère, où, pour travailler moins de week-ends, il y a 2 SR en moins le dimanche, des dispositions qui impliquent une réduction de la pagination du lundi. Pareil dans le Maine-et-Loire, qui compense lui aussi en adaptant la pagination du lundi. 

D’autres, comme la Mayenne, n’ont connu aucun changement de rythme depuis 3 ou 4 ans. Idem dans la Manche, une petite équipe dont les effectifs restent constants le dimanche. D’autres encore comme le Calvados, se laissent la possibilité de passer à 5 SR le dimanche en cas de grosse actu. Un choix voté par la majorité des SR. 

En comparaison, dans les locales détachées, on travaille 1 wk sur 3 et, dans les multiples, 1 wk sur 4 ou 5. Au service réseaux sociaux (2 personnes, 1 journaliste et un cadre), personne ne fait de tourn’ de wk. Personne ne fait de wk non plus au service Terre, ni au service histoire-patrimoine, ni dans la verticale budget.

Enfin, à Ouest-France, à plein temps ou à 70%, tu fais le même nombre de week-ends, tu partages les mêmes contraintes quel que soit ton taux d'activité: “C’est une question d’équité.” 

Heures sup’ : bordereaux versus souplesse ?

Personne n’en remplit ! Pourtant, c’est du vécu, les dépassements d’horaires existent. Et ils peuvent, et doivent, être récupérés, en accord avec le chef de rédac. Car les collègues ne passent pas par les bordereaux, jugés “trop contraignants et formels”, mais par leur hiérarchie.

“Quand on travaille en confiance, personne ne va le faire à l’envers ! remarque Aurélie Lemaître, rédactrice en chef déléguée aux ressources humaines. C’est plus informel, certes, mais on a besoin de cette souplesse.”

Souvent, ces récup’ sont simplement notées dans les agendas des rédacs : “Ça arrive de bosser 3h de plus que d’habitude. On reste tous assujettis à l’actualité. Mais en général, on compense en se reposant une matinée.”  

Au Siège notamment,  “des efforts sont demandés aux collègues en cas de grosse actu.” Mais ça reste “plus facile pour les localiers de récupérer que pour les SR.” Qui doivent, eux, poser une journée obligatoirement (Kelio l’impose). 

Pour les SR, le bordereau s’avère donc plus pratique, “même si, en production, des arrangements restent possibles.” Cependant, “quand il y a trop de dépassements, un entretien s’impose, souligne Carl Collet, responsable RH qui envisage d’ailleurs un” webinaire” sur le planning: “Est-ce une question d’organisation ? De surcharge de travail ? D'équilibre ou de répartition ? Il faut être transparent sur les récups. Face aux situations concrètes, le cadre doit rester précis et réglementé. S’il y a trop de débordements, on se doit d'agir.”  

Droit ou devoir ? Cette question des horaires reste “très présente dans nos échanges avec les DD et les RAR, précise encore Aurélie Lemaître. On est tous conscients de donner beaucoup à ce canard !” 

En conclusion, “la solution passe par le dialogue et le travail en bonne intelligence", résume Carl Collet. Car des pointeuses, pour la REC, c’est “hors de question !”

C’est quoi une “verticale” ? Un labo ! 

C’est un contenu éditorial varié, renforcé sous un même tag, et dont le contenu peut générer de la publicité. C’est une thématique, pas un service, sur laquelle on demande à la Direction des moyens supplémentaires.

“Si c’est prometteur, on installe le budget sur la durée, indique Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef délégué à l’info locale et régionale, chargé, avec Thomas Bronnec, de la verticale Ruralité. Et si, au bout de six mois, c’est un flop, on arrête : “Une verticale, c’est un labo.”  

L’organisation d’une verticale, c’est “du cousu main”: Gaëlle Fleitour est responsable de la verticale Budget; Philippe Lemoine pilote la verticale Écrans, à la “progression très significative”; Philippe Joubin la verticale Tourisme. Les verticales Nos Vies (pilotée par Thomas Bronnec) et Prolongation sont devenues “des locomotives”, capables d'aller chercher de l’audience” et de déclencher des abonnements. 

Les résultats des suppléments numériques restent, eux, “frustrants” : “Dans le kiosque, ils demeurent invisibles, remarque Sébastien Grosmaître. On cherche quand et comment mieux les valoriser.” 

Le télétravail à la hausse

Le télétravail régulier évolue à la hausse : en 2023, on totalisait 13 500 jours de télétravail. En septembre 2024, on comptabilise déjà 500 jours de plus de télétravail que l’année précédente. Les assistantes de rédaction regrettent, c’est récurrent, de n’avoir droit qu’à la demi journée de télétravail, pas à la journée complète. Réponse de Carl Collet: “C’est la responsable de l’administration des rédactions, la RAR, qui décide.” 

Pour les Assistantes de rédaction, le télétravail en journée entière peut être demandé avec l’accord de la RAR et du DD et selon la possibilité du poste.

Pas de prime JO pour les sports ?

“Un boulot incroyable, des contenus géniaux, un évènement super, un esprit collectif formidable ! Plus la chance de participer, de pouvoir les vivre !” Marquée par les JO de Paris et leurs 170 millions de visites sur notre site, 2024 fut particulièrement dense et riche pour les collègues des sports. Qui méritent amplement les compliments de la maison. Voire des primes ?

“On a mis des renforts en place. Et on a aussi compensé grâce au rythme très ralenti sur l’actu, répond en choeur la REC en pointant “la santé financière globale de la maison, pas au top.” 

Donc pas de prime JO. Mais une invitation à une soirée au siège, pour tous ceux qui, mobilisés, ont participé ou fait des efforts : “Au final, tout le monde est concerné !”  

La réaction des intéressés : “Elle coûte combien cette soirée ? On aurait préféré une “petite” prime!” 

Pourquoi candidater sur les postes vacants ?

Autant en profiter, c’est à la fois une possibilité et une opportunité !  “On privilégie les postes à fort enjeu, en décrivant les compétences attendues, les missions à accomplir, commente Aurélie Lemaître. On ne peut pas faire des appels sur des postes qui impliquent plusieurs changements ou sur ceux qui se déclarent au dernier moment.” Surtout, la candidature place les gens “dans une dynamique positive”.  

La REC ouvre désormais les candidatures au rôle de DD, un poste à forte responsabilité, “dur à pourvoir” :  “Les gens ne courent pas après les postes de management, précise Aurélie Lemaître. C’est plus facile de trouver un journaliste culture ou un fait-diversier qu’un DD ou même un chef de rédac !” Intéressante, l’évolution fait qu’aujourd'hui, “on peut faire du management pendant cinq ans puis revenir sur le terrain.”

Le point sur les Assistant(e)s des rédactions 

A ce jour : 3 Assistant(e)s des rédactions séniors (anciennement secrétaires agence 4), 40 Assistant(e)s des rédactions confirmés, 19 Assistant(e)s des rédactions et 5 Assistant(e)s des rédactions juniors.

La direction est en cours de finalisation du tableau sur l’évolution des carrières des AR et le présentera à l'ensemble des effectifs concernés (RAR et AR) avant le lancement de la campagne d'entretiens professionnels et annuels qui aura lieu en décembre prochain. 

25 plaintes déposées par le journal en 4 ans

Sur les quatre dernières années, on compte 25 plaintes déposées par les journalistes et par la société Ouest-France en soutien. La majorité des plaintes (11 sur 25) concernent des menaces et injures. Suivent les agressions verbales ou physiques (3) puis les dégradations, graffitis et rayures voitures (8). Pour les délits, on en compte 8 en 2021, 4 en 2022, 11 en 2023, 2 en 2024.

Dans certains cas, des condamnations avec des mois de prison avec sursis et des amendes d’un maximum de 300€, ont été prononcées. Deux pourvois en cassation sont en cours. “Ça parait peu “ estiment les élus. C’est Rennes qui totalise le plus de plaintes déposées. La REC nous exhorte à porter plainte. 

Deux entretiens avec J-M Blanquer, une “opportunité d’actu”?

Pourquoi ces deux grands entretiens, si rapprochés, avec Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’éducation nationale ? L’un est paru fin avril, l’autre fin août.

“Portant sur des sujets différents, ces deux interviews étaient toutes deux en résonance avec l’actu, a défendu Philippe Boissonnat, rédacteur en chef. Cette “opportunité d’actualité” n’a donc pas posé de ”problème déontologique particulier”. Et la forme "interview" a permis “de poser toutes les questions nécessaires, a continué Philippe Boissonnat avant d’insister : “Je n’aime pas que l’on zoome ainsi sur le boulot d’un collègue”. 

Saluant “l’excellent travail du collègue, en particulier dans sa version longue”, les élus ont vivement réagi : “Ce n’est absolument pas notre intention de mettre un collègue en porte à faux.Et ça ne risque pas d’arriver !” 

Les élus ont conclu en précisant que “l’on aurait peut-être pu préférer le décryptage à l’entretien, s’agissant d’une personne controversée.” Au final, c’est vrai, “on n’a pas épuisé le sujet ! 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT : Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

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Bonne rentrée… vigilante !

Au revoir l’été !

  • Votre forte mobilisation a payé pour aboutir à une hausse générale de salaire dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire 2024 (NAO). La première depuis douze ans !
  • Depuis, le projet de télé OFTV a été retenu par l’Arcom
  • À la tête du groupe, Louis Échelard a annoncé le nom de son successeur, Fabrice Bakhouche, à compter du 1er octobre
  • Les uns et les autres nous nous sommes mobilisés notamment pour les législatives et les Jeux olympiques

Bonjour la rentrée ! L’année s’annonce toute aussi remplie avec des chantiers et des projets à foison, le tout dans un contexte de tension économique et de baisse des ventes du journal. Autant de points qui méritent notre regard attentif.

 

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À quoi ressemblera OFTV ? Dans quelles conditions cette nouvelle chaîne de la TNT va-t-elle être créée ? Ce pari économique de la direction engage Ouest-France, son image, son avenir, notre avenir de salariés. Nous serons vigilants pour que cette télévision ne se développe pas au détriment du journal et du site. Nous serons vigilants pour qu'elle soit une réussite en matière de programmation, de contenus éditoriaux et de conditions de travail. 

Quelle nouvelle maquette pour le journal ? Quel serait ce nouveau magazine du samedi ? Le chantier Ouest-France demain se poursuit. Côté imprimerie, la fermeture de la rotative 4 a été officiellement annoncée. Nous veillerons à ce que les conséquences de cette décision sur les salariés soient limitées.

C’est prévu dans l’accord signé entre l’intersyndicale et la direction : les discussions sur les sujets complémentaires de la négociation annuelle obligatoire (NAO) vont se poursuivre à partir du 25 septembre. La direction s’est engagée “à procéder à un diagnostic externe sur la charge de travail des salariés”. Nous le savons : ces sujets sont fondamentaux pour nombre d’entre vous. Ils le sont aussi pour nous, à la CFDT, d'autant plus quand des collègues, engagés et enthousiastes, déplorent “un empilement de tâches”, “des injonctions contradictoires” et en viennent à se questionner sur le sens de leur travail.

À cela s’ajoute la suite des négociations sur l’adaptation de la rédaction au numérique et sur la gestion des emplois et des parcours professionnels en entreprise (GEPP). Un élément crucial pour bien vivre sa carrière jusqu’au bout et ne pas creuser les écarts entre générations à l’heure du recul du départ à la retraite.

Et les droits voisins ? Après un constat d’échec collectif sur un accord destiné à déterminer une part appropriée due aux journalistes, début juin, les syndicats représentatifs n’ont pas eu d’autre choix que de saisir la commission paritaire des droits d’auteur et droits voisins (CDADV). Elle devrait rendre sa décision avant la fin de 2024.

 

Bonne rentrée à toutes et à tous ! 

 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT : Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Vous voulez discuter avec nous de Ouest-France, de votre quotidien, de vos conditions de travail, n'hésitez pas à nous écrire à cfdt@ouest-france.fr

Et à adhérer https://www.cfdt.fr/portail/adhesion/adherez-en-ligne-jca_221287

Les élections à la commission de la carte de presse approchent ! N'oubliez pas de voter: https://ccijp.fr/3-bonnes-raison-de-voter-pour-elire-vos-representant%c2%b7e%c2%b7s-a-la-ccijp/

 

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Commission rédaction du mercredi 19 juin 2024

Affirmons “nos valeurs” contre l’extrême droite ! 

Ce 19 juin 2024, la Commission rédaction s’est tenue dans une ambiance particulière. Pour trois raisons : déjà, elle s’est tenue le jour même de l’AG décisive sur le mouvement de grève engendrée par le refus de la Direction d’augmenter les salaires.

Puis, cette Commission rédaction est arrivée juste après le tract de la CFDT, paru le 17 juin 2024 et titré “Ouest-France doit dénoncer le risque d’un régime raciste en France”. Un tract motivé par l’édito du 15 juin, signé par Jeanne-Emmanuelle Hutin, un édito que nous avons dénoncé comme “partisan” et “biaisé”. 

Enfin, avant le premier tour des législatives, cette Commission rédaction s’est forcément inscrite dans le contexte politique actuel. Ce contexte qui nous touche tous, autant dans notre vie privée que dans notre profession. Cette réalité accablante, cette angoisse qui ne cesse de grandir face à la banalisation de l’extrême droite, face au Rassemblement National qui occupe le devant de la scène... 

 

L’édito, sujet d’actualité brûlante 

Aussi brûlantes soient-elles, les questions posées par ce premier édito dénoncé n’étaient pas inscrites à l’ordre du jour de la Commission rédaction. Pourtant, la Rédaction en Chef a accepté, d’en discuter en direct avec vos élus. Qui ont apprécié l’ouverture... 

Pour commencer, la REC nous a dit à quel point les éditos, “exercice de haute voltige”, sont lus, relus, débattus, corrigés, amendés... Et cela “sans exception”, quel que soit l’auteur ou l’autrice. Avec, toujours, cette “exigence éditoriale de plus en plus forte”, cette “loyauté” envers “les valeurs humanistes, démocratiques et républicaines de Ouest-France". 

Reconnaissant “la radicalisation des propos affichés dans notre société “ et donc, aussi, les propos de nos lecteurs “de plus en plus frontaux”, la REC estime que “cette situation doit nous amener à nous interroger sur notre métier” :  “Est-on à la hauteur de nos lecteurs ? Quelle capacité de décryptage avons-nous ? Que donnons-nous à comprendre ?” Voilà les questions auxquelles nous devons réfléchir. 

“Nous sommes là pour informer nos lecteurs, leur soumettre des faits, pas pour donner notre opinion ; et nos lecteurs détestent qu’on leur dise quoi penser”, souligne la REC. Qui se retranche, à nouveau, derrière “les valeurs humanistes de Ouest-France", ces “valeurs qui sont nos références, nos piliers”.  

“N’est-ce-pas, alors, le moment ou jamais de les réaffirmer haut et fort, ces valeurs ? “ insistent les élus. “Si, bien sûr !” répond la REC avant de promettre : “On va faire plus!” 

Ce qu’en pense la CFDT. On attend encore. Nous en profitons donc pour redire à quel point le sursaut démocratique s’avère nécessaire, crucial, pour sauvegarder “nos valeurs” de justice sociale, de liberté, d’égalité et de solidarité chères à la CFDT. Qui vous appelle tous à voter les 30 juin et le 7 juillet pour tous les candidats se présentant contre ceux de l’extrême droite. 

 

Tant d'indignation et autant de déception  

Quelle désagréable surprise, quelle déception, quand, une semaine plus tard exactement, est sorti dans le DOF un deuxième édito signé de la même autrice, en récidive, sur ces mêmes messages dangereux et inacceptables. Comme placer sur un plan identique le Nouveau Front Populaire, le NFP et le Rassemblement National, le RN.  

Mortifiés par cette marque de déconsidération, nous avons dû, nous aussi, récidiver. En publiant un deuxième tract intersyndical titré “Il n’y a qu’un danger, l’extrême droite”.  

D’autant plus que des dizaines de journalistes, des locales et du siège, nous ont, depuis, directement interpellés pour partager leur “intense indignation” à la lecture de ces éditos “qui nous engagent mais que nous ne voulons pas assumer”. Nos collègues nous ont également transmis un texte pour faire passer ce message : “que le journal se prononce clairement contre le RN".

Ce qu’en pense la CFDT. La rédaction en chef et la direction ont répondu par communiqué interne à la CFDT et au SNJ ce jeudi 27 juin, en réaffirmant devant tous les salariés valeurs du journal. Nous prenons note. Mais quid vis à vis de nos lecteurs? Quelle prise de position forte, claire et nette, dans les colonnes, pour sortir de l’ambiguïté des deux éditoriaux en question ?

En dépit de la réaffirmation de ses valeurs aux élus et aux salariés, nous constatons que le journal a consacré peu de contenu éditorial développé, sous forme d'analyses, de tribunes, de reportages, aux dangers que le RN représente pour la société française. 

 

Et aussi ... 

“Accablant”, c’est un jugement 

Pourquoi dans le reportage dédié à l’incinérateur de Villejean, un sujet qui fait et fera encore couler beaucoup d’encre, l’adjectif “accablant” a-t-il été retiré du titre (après une intervention de la mairie de Rennes auprès de la Direction du journal ?  Alors que le Directoire affirme“protéger l’indépendance de la rédaction”, n’est-ce-pas contradictoire ? 

A ces questions, la REC a répondu que l’adjectif “accablant” avait été “gommé” parce que c’était “un jugement”. Et que, s’agissant d’un rapport en particulier parmi d'autres, la situation “peut évoluer”. La REC a aussi précisé que “la communication de la mairie avait tout simplement exigé le retrait total de l’article ! “  Incinerateur

Ce qu’en pense la CFDT. Accablant, ce n’était pas un jugement, c’était la description de la nature même du rapport en question. En édulcorant la titraille après l’injonction de la mairie de Rennes, nous envoyons le pire signal : nous encourageons à faire pression. Et nous décourageons nos collègues en les lâchant publiquement. Enfin quelle pagaille ! Le titre, certes rectifié sur ouest-france.fr, reste pourtant en ligne sur maville.com, qui a publié l’article avant le traficotage.

 

 

 

 

 

 

 

 

A la demande de madame Hutin en personne 

“Si cette loi passe, je rends ma Légion d’honneur !” Percutant, ce titre est celui de l’entretien de Jeanne-Françoise Hutin, paru le 18 mai 2024, dans le contexte de la fin de vie. Un entretien absolument pas “de commande” puisque c’est Jeanne-Françoise Hutin en personne qui a contacté le journal, en lui accordant, avant l’AFP, la primeur de son “geste fort”. 

Ce qu’en pense la CFDT. Comme l’ensemble des élus, nous regrettons simplement que dans la description, pourtant très complète, de la vie et des oeuvres de Madame Hutin, fondatrice de la Maison de l’Europe à Rennes, soit omis qu’elle est la veuve de François Régis Hutin, notre ancien patron, décédé en 2017. 

 

Le Président et la Patrouille de France A propos de la Une du vendredi 7 juin, consacrée au D-Day, nous avons d’abord affirmé que la priorité donnée aux portraits du Président Emmanuel Macron était “une habitude”. En citant les précédentes Unes (cinq sur 6) mettant en valeur d’autres représentations du D-Day (les vétérans, les enfants, etc..) la REC a contredit, catégoriquement, cette critique voilée. 

Dday

Et la représentation, toujours à la Une, de la Patrouille de France (PAF) et de sa traînée de fumée tricolore, pourrait-elle entrer en contradiction avec notre charte environnement ? La REC se montre là aussi formelle : “On n’en fait pas trop, bien au contraire. Dans nos colonnes, à plusieurs reprises, nous avons calculé l’empreinte carbone de la PAF, analysé son impact écologique et donné la parole autant à ses admirateurs qu’aux défenseurs de l’environnement.” 

 

Le Chiffre : 159

Comme les 159 stagiaires attendus cet été. Mais leur recrutement reste en cours parce que 27 d’entre eux se sont désistés au profit d’autres médias. "Si on ne trouve pas, des CDD seront recrutés", précise la REC.

Le plan de mutations annoncé sera complété ces jours-ci. 15 nouvelles embauches sont d’ores et déjà annoncées, pour des prises de postes au 1er septembre, en priorité des postes de SR et de locales détachées non pourvus: “Une bonne nouvelle par les temps qui courent !” conclut la REC.

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

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Mercredi 26 juin 2024 - Communiqué SNJ-CFDT

Snj cfdt

 

Il n'y a qu'un danger :
l'extrême droite !


Pour nombre de collègues, le réveil a été difficile, ce dimanche 23 juin. Un nouvel édito a encore manié amalgames réducteurs et considérations choquantes. A l'heure où nous traversons la plus grande crise politique de la Ve République, nous, journalistes d'Ouest-France, considérons que ce texte ne nous représente pas. Il n'est pas à la hauteur des enjeux. Pire, il crée de la confusion.


Le lecteur comprendra que ce texte appelle à voter pour la majorité présidentielle. Afficher ainsi sa préférence, à la veille d'un premier tour d'une élection aussi cruciale, ne correspond
pas à la tradition d’Ouest-France.


Cet éditorial survient après d’autres et tous minimisent la menace du Rassemblement national, en la comparant à celle que pourrait constituer le Nouveau Front populaire.


Nous rappelons qu’il est dangereux de placer sur le même plan le NFP et le RN. Ce dernier parti cité fait des propositions qui ne respectent ni les droits de l’homme (et encore moins celui des femmes) ni les institutions de la République.


Nous rappelons que le seul vrai danger qui menace la France, c'est celui de l'extrême droite et du fascisme, le camp de la haine et de l’exclusion de l’autre. Il est des chemins dont les
démocraties ne reviennent jamais.


Ouest-France est un journal humaniste, issu de la Résistance, des valeurs réaffirmées par l'Association pour la défense des principes humanistes qui le détient. La rédaction en chef ne peut pas les brandir uniquement pour communiquer. Elle doit les défendre quand elles sont menacées.


S'il ne clarifiait pas sa position aujourd'hui sur cette question, notre journal aurait une responsabilité dans la potentielle accession du RN au pouvoir. Et ça nous ne pouvons pas l'accepter sans rien dire.

L’intersyndicale journalistes SNJ-CFDT

 

Sur le même sujet crucial, l’intersyndicale journalistes SNJ-CFDT a reçu, ce week-end, un texte rédigé spontanément par un collectif d’une trentaine de journalistes de plusieurs services et de rédaction d’Ouest-France. Nous y souscrivons pleinement et nous le publions ci-dessous, pour le porter à la connaissance du plus grand nombre.

 

Motion collective

Comme rappelé récemment par la direction, la France traverse un moment crucial pour son avenir.

Face au danger de l'extrême droite au pouvoir, Ouest-France, de par son histoire et ses valeurs humanistes, a une responsabilité historique.

Or ces derniers jours, au moins deux éditoriaux ont laissé entendre une équivalence entre la menace du Rassemblement national d'une part et celle que constituerait le Nouveau Front populaire de l'autre. En qualifiant ce dernier d'extrême gauche, ces textes reprennent mot pour mot l'argumentaire de la majorité présidentielle. Mais surtout, ils vont à l’encontre de la qualification du ministère de l'Intérieur qui estime que La France insoumise est un parti de "gauche" quand le RN est bien considéré comme un parti d'extrême droite. Une qualification confirmée par le Conseil d'État.

Si le débat d'idées doit avoir lieu entre les différentes propositions qui sont faites aux électrices et électeurs et que le journal peut exprimer ses inclinaisons ou ses critiques sur tel ou tel programme, il est irresponsable de laisser entendre que le NFP et le RN représenteraient un danger de même niveau. Ces éditoriaux engagent l’image du journal et sa rédaction, ce que nous regrettons. La démocratie humaniste que promeut Ouest-France est à l’antipode des valeurs du RN.

Nous demandons donc au journal de ne pas entretenir cette confusion et d'affirmer clairement que le RN n'est pas un parti comme les autres. Et ce, dès le premier tour. Comment appeler au front républicain comme cela avait été fait lors de la dernière présidentielle sans discours cohérent au préalable ?

 

 

 

 

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CSE du jeudi 16 mai 2024

La rédaction d’Angers “en souffrance”, Ouest-France à l’amende sur les travailleurs handicapés, l’augmentation des maladies professionnelles et l’audience “volatile” de Google... Voilà ce qui nous a marqués lors du CSE tenu le 16 mai 2024.

Champ de mines à la rédaction d’Angers

À l'automne 2023, la rédaction en chef et la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) du CSE avaient tiré des conclusions partagées d’une enquête à la rédaction d’Angers. Où règne une lourde ambiance et où perdure une « situation complexe ». Un semestre plus tard, une bonne partie des préconisations retenues (définition en commun d’un projet rédactionnel “réaliste”, réunions de service, formation spécifique de l’encadrement, évaluation plus précise de la charge de travail…) ont été mises en œuvre. Sans que cela aille mieux : deux arrêts de travail se sont ajoutés après des « recadrages ».

« Le climat n’est pas forcément meilleur », admet Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef en charge des locales, qui rejette l’idée que « tout soit le fait de l’encadrement » : « On va devoir aller plus loin pour assainir le climat, mais on sent des freins au sein de l’équipe. Avec des gens qui ne s’entendent pas, ne se disent pas les choses, ne posent pas les problèmes. Il y a un enjeu de communication. L’enquête donnera à chacun l’occasion de s’exprimer. »

Face à cet échec et même à cette aggravation, une intervention extérieure a été jugée indispensable. Le DRH François Greffier a annoncé le recours à un organisme externe pour mener l’enquête « sur une dénonciation de propos à caractères sexuels et insultants ». Des enquêtrices vont auditionner les victimes/auteurs supposés/acteurs/témoins. La direction compte « y voir plus clair d’ici un mois », avant d’envisager de nouvelles mesures. Elle semble penser que les choses sont encore réparables « si tout le monde y met du sien » : « La bienveillance doit exister dans les deux sens, entre collègues, encadrement compris. Ce qui est important c’est que cette rédaction aille mieux. » Se décrivant « très inquiets » les élus qui ont rencontré les équipes d’Angers l’ont dit et répété : « Un mois, c’est long pour des gens qui sont déjà en stress depuis longtemps. Quand on va mal, tout est exacerbé effectivement. Les salariés sont en vraie souffrance. Pourquoi attendre les résultats de la seconde enquête ? »

Ce qu’en pense la CFDT. Elle espère que la DRH et les enquêtrices ne limiteront pas leurs investigations aux seules accusations portées. Qu’elles prendront la mesure du climat social préexistant pour démêler les faits des calomnies et des vengeances. Qu’elles sauront ne pas instrumentaliser ni se laisser instrumentaliser. Qu’elles auditionneront la CSSCT. Et, enfin, que l’employeur, responsable de la santé et de la sécurité des salariés, prendra des mesures claires, nettes et surtout justes. Il est urgent de sortir d’une situation préjudiciable à la qualité du travail et qui, surtout, met en grave danger des collègues.

Une verticale emploi-formation en gestation

« L’emploi et la formation sont essentiels pour les citoyens et Ouest-France ne peut pas se désengager de ces thématiques », assure François-Xavier Lefranc, président du directoire du journal. Mais pour l’instant, ce sont les annonceurs qui se désengagent. « Disqualifiés par les plateformes comme LinkedIn, nous sommes en grande difficulté sur les petites annonces emploi », constate Fabrice Bazard, DG. Pour attirer à nouveau les annonceurs, la direction a l’ambition d’une verticale emploi-formation et a demandé à la rédaction en chef de réfléchir à l’éditorial. Pour l’instant pas de deadline. « Mais il y aura des moyens humains pour la faire fonctionner », rassure François-Xavier Lefranc. « Les verticales ne concurrencent pas le print, ajoute Fabrice Bazard. Elles doivent au contraire pouvoir s’appuyer dessus. » Pour mémoire, des verticales avec une homepage existent déjà sur le site : la télé/Écrans, la consommation/Mon Budget et le tourisme. « À partir de 10 millions de visites par mois, une verticale est rentable, rappelle Fabrice Bazard. Quand le niveau d’audience a été atteint, 20 % d’articles deviennent payants. En termes d’audience, la verticale tourisme fonctionne, mais ça ne suit pas encore au niveau pub. »

Ce qu’en pense la CFDT. Chercher à attirer des annonceurs est souhaitable pour la santé économique de l’entreprise mais quid de l’éditorial de ces verticales ? Quelle est l’articulation entre les contenus provenant de partenaires comme Newsgene, des contenus des différents supports du groupe et des contenus propres ?

 « Google, c’est de l’audience volatile »

Google mise sur l'intelligence artificielle pour répondre aux recherches des utilisateurs. Concrètement, les réponses directes aux questions des internautes vont encore être davantage mises en avant, les liens vers les sites ne vont pas disparaître mais il faudra notamment scroller pour cliquer dessus. Selon le cabinet de conseil américain Gartner, le volume de requêtes adressées aux moteurs de recherche traditionnels chutera de 25 % d’ici 2026. « Il y a deux réponses pour y faire face : l’appli et les usagers qui vont changer leur façon de chercher de l’information, détaille Fabrice Bazard. La clef, c’est de devenir un média ultra puissant car il y aura une prime aux marques les plus fortes. Il faut que Ouest-France soit dans le trio de tête. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre projet de TNT. Google c’est sympa, mais c’est de l’audience volatile. »

Ce qu’en pense la CFDT.  Effectivement, Google fournit de l’audience volatile au gré de son algorithme qui évolue, des recherches des internautes et des techniques de SEO - « le fondamental », dixit Fabrice Bazard - à adapter en conséquence. Ce qui oblige les salariés, notamment les journalistes, à s’adapter constamment. Ceci peut avoir des conséquences sur le sens de leur travail (attention au brown out). Quid de l’accompagnement des salariés ? Quid de la prévention des risques psychosociaux ? Quant au projet de TNT, vous pouvez retrouver sur notre communiqué du 16 mai 2024 un peu plus bas sur cette page.

Animation commerciale : ajustement ou profond changement ?

La direction a présenté un point d’étape sur l'organisation du pôle animation commerciale de la direction marketing /PMD avec un focus sur les missions et les chiffres clés relatifs aux enjeux d'acquisition d'abonnés et de diffusion du journal. Le CSE constate surtout une diminution des effectifs, ajustement après ajustement, qui se traduit aussi par une précarisation et une externalisation des tâches.

Ce qu’en pense la CFDT.  Cette précarisation excessive du service interroge les élus qui ne peuvent se satisfaire de cet énième ajustement.

Augmentation significative du nombre de maladies professionnelles

Où est la fiche d’entreprise d’Ouest-France sur laquelle figurent, notamment, les risques professionnels et les effectifs de salariés qui y sont exposés ? « Aujourd’hui on n’a pas de fiche d’entreprise globale. Mais ça va prendre du temps. Nous n’avons pas la capacité de le faire en un an », prévient la Dr Solenne Marette qui rappelle qu’une réorganisation est en cours au service médical. En attendant, les élus du CSE observent dans le rapport de politique sociale, une augmentation significative (+ 300 %) des maladies professionnelles (industrie et rédaction), passant de 2 à 8 entre 2022 et 2023.

L’édition des JO distribuée gratis à Paris

Un hebdo de 300 000 exemplaires distribués gratuitement pendant les JO va faire rayonner la marque Ouest-France. « L’engagement avec 20 Minutes est d’utiliser ses prestataires (dont leur imprimeur) pour avoir accès aux présentoirs. Il s’agit d’une coproduction », précise Fabrice Bazard. Une opération à hauteur de 100 000€. « Il y aura un monde fou à Paris, a commenté François-Xavier Lefranc. Il faut en profiter. »

Marche du journal : début d’année “en retrait”

Fabrice Bazard, le directeur général, et Olivier Sion, le directeur financier, ont dressé un tableau très mitigé de la situation économique et financière du journal. « La diffusion est en retrait », constate le DG, conséquence d’un retard sur le portefeuille (d’abonnés) à la fin de 2023.

« Mais la bonne nouvelle, c’est que l’acquisition et la conquête d'abonnés (depuis le début de l’année) est en ligne avec ce qu’on espérait, même si ce n’est pas tout à fait comme on l’imaginait. C’est plutôt le physique qui va bien [NDLR : on présume qu’il parle du journal papier dont on tourne les pages avec les mains], le numérique est en retrait. »

Côté numérique, la publicité fait « un très beau premier trimestre ». La publicité papier nationale, elle, accuse un retard (2 millions d’euros) surtout dû au ralentissement des publicités gouvernementales (1,3 millions).

A ce stade de l’année, l’EBE (excédent brut d’exploitation) est en léger retrait (300 000€)... Un peu plus tard dans la réunion, Olivier Sion a précisé le paysage financier. En 2023, le REX (résultat d’exploitation, indicateur de la capacité d’OF à générer des ressources avec son activité principale) est resté négatif, mais il se redresse par rapport à 2022, un « rebond notable ». L’EBE (indicateur de notre capacité à financer nos emprunts et nos investissements courants) a été de 13,4 millions en 2023 et l’objectif est de 18 millions en 2024. Mais « il nous faudrait 25 millions d’euros » pour financer nos emprunts et nos investissements courants.

Ce qu’en pense la CFDT.  Nous ne sommes pas des experts. Ne nous laissons pas tournebouler par des chiffres mensuels et attendons juin, quand les experts de Syndex, mandatés par le CSE, vont nous éclairer avec une analyse économique, financière et aussi sociale dans la langue de M. Tout le monde. Ces experts ont accès aux chiffres de l’entreprise, c’est la loi, et les interprètent avec un autre regard que celui de la direction. Petit rappel de bon sens : si nos salaires avaient simplement suivi l’inflation, la masse salariale l’an dernier aurait été supérieure de près de 20% ; elle aurait été d’environ 100 millions d’euros, et non de 83 millions. Ces 17 millions de différence au bilan 2023, autrement dit nos “non augmentations”, c’est grosso modo ce que la TNT pourrait coûter la première année si Ouest-France obtient la fréquence.

Ouest-France à l'amende sur les travailleurs handicapés

La plénière du CSE de septembre a été l’occasion pour la direction de présenter la Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés, un document à produire chaque année. Où l’on constate que Ouest-France ne satisfait plus, depuis 2021, à l’obligation de compter 6% de travailleurs handicapés parmi son personnel : de 6,34% en 2020, on est tombé à 5,17%. L’entreprise paie donc une contribution, qui augmente chaque année, à l’Agefiph, l’association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées. S’en satisfait-elle? Non. François Greffier, DRH et Adeline Meunier, la référente dans l’entreprise, ont affirmé la volonté de revenir dans les clous de manière « positive » : une convention va être passée pour une première période de deux ans avec l’Agefiph. Les personnes qui pourraient prétendre à solliciter la RQTH, la reconnaissance de la qualité de personne handicapée seront encouragées. Cette promotion se fait aussi sur le compte LinkedIn d’Ouest-France, qui se présente comme une entreprise accueillante pour les travailleurs handicapés.

Ce qu’en pense la CFDT.  Elle soutient à 100% cette volonté de revenir dans les clous. Le dire, et encore plus le faire, c’est bon pour la cohésion de la société. Cela rejaillit aussi sur les travailleurs handicapés déjà présents dans l’entreprise : ils s’y sentent chez eux, légitimes à leur poste.

Prévention des cyberattaques : gare aux fausses bonnes nouvelles

Vos représentants du personnel s’en sont émus: dans le cadre de la prévention contre les cyberattaques, la direction des services informatiques a tenté de leurrer les salariés avec de fausses opérations de phishing. En recourant à des identités très proches de celles de la mutuelle ou du CSE. Comme en prétendant par exemple faire bénéficier de places au parc Astérix. Le DRH François Greffier a défendu la pratique, affirmant qu’il s’agit graduellement d’élever le niveau de vigilance des salariés.

Ce qu’en pense la CFDT.  Attention humour ! Si vous recevez un email semblant provenir de la DRH vous invitant à découvrir votre nouvel échelon, ne le prenez pas pour argent comptant ! Ne cliquez pas sur ce lien, c’est un leurre ;)

Le déménagement de la rédaction de Pontivy sur les rails

Le CSE a donné un avis favorable au déménagement de la rédaction de Pontivy d’un pas de porte vétuste vers un espace de coworking plus sain et accueillant. Mais il attire au passage l’attention sur l’absence de notre enseigne sur la façade de ces locaux qui sont les nôtres sans l’être. L’effacement d’Ouest-France du paysage est paradoxal quand on réaffirme en permanence notre ancrage local. Il faut le dire, il faut aussi le montrer.

Saint-Brieuc entre déménagement et travaux

Des travaux importants de rénovation y débuteront en septembre, après le déménagement de la rédaction dans des locaux provisoires. Alors que l’opération va se télescoper avec un chantier municipal en centre-ville, Ouest-France négocie une vingtaine de places de stationnement dans un parking à proximité.

La CSSCT en inspection au Pré-Botté (Rennes)

Les élus du CSE ont donné leur feu vert à une « inspection » de la rédaction du Pré-Botté, à Rennes, par la commission santé, sécurité et conditions de travail. Ce terme du Code du travail consiste en la visite d’élus du personnel pour observer les conditions de travail des salariés et échanger avec eux (locaux, charge de travail, etc.). Elle aura lieu en juin.

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Trop de police, trop de ministres dans nos éditions ?  

La commission rédaction qui a réuni vos représentants syndicaux et des membres de la rédaction en chef et de la DRH, le 15 mai, était placée sous le signe du trop. Trop de photos de forces de l’ordre dans nos éditions ; et surtout trop de grands entretiens réservés aux ministres. La Rec y a aussi présenté son projet de journal de l’été. 

Pourquoi tant d’uniformes dans nos colonnes ?

Publions-nous trop de photos des forces de l’ordre dans nos éditions, au risque d’être suspecté de flatter l’image de l’institution policière ?  

A cette question, la rédactrice en chef Laëtitia Greffié, chargée des pages générales, a répondu “avoir compté, en avril, 27 photos de forces de l’ordre au total dans le journal de la première à la dernière page”. Elle ne constate pas d’excès, ni de flambée. “Surtout, quand on sait à quel point c’est difficile d’avoir LA photo, en particulier lors d’émeutes”, a continué Laëtitia Greffié.  

“Attention à la surenchère ! On peut sensibiliser là-dessus effectivement”, est intervenu le rédacteur en chef chargé des locales, Sébastien Grosmaître.

La question était surtout celle du recours, un peu par réflexe, à des photos d’illustration avec des uniformes bien visibles quand on est en panne d’images d’actu.

“Nous, on dit : “Allez sur le terrain ! Bien sûr !, ont dit en chœur les deux REC. On met juste l’accent sur la sécurité.” 

Et pour la question du recours à des photos en stock, autres que celles de policiers lors d’opérations “Place nette” ou d’émeutes ? Il existe des photos d’archives et documentaires prises par nos photographes ou mises de côté par la photothèque, qui montrent autre chose que des uniformes bleus. 

Mais “elles sont difficiles à retrouver (dans l’urgence)  alors qu’on sait qu’elles existent, constate Sébastien Grosmaître. C’est un chantier (d’indexation) très lourd.” Surtout dans le contexte actuel du narcotrafic, compliqué à illustrer. 

Grands entretiens : attention au sens unique !

Nous avons questionné la rédaction en chef sur la multiplication des grandes interviews.Vautrin

Pour mémoire, un Grand entretien est publié chaque samedi dans Ouest-France, plutôt avec des experts ou grands témoins. Se sont ajoutés à la rentrée de septembre 2023 les Grands entretiens du Dimanche Ouest-France, un rendez-vous qui donne plutôt la parole aux politiques et qui vise à chiper au JDD ce qui faisait son originalité avant qu’il ne vire à l’extrême-droite. Et il faut y ajouter encore d’autres interviews hors rubrique Grand entretien, au fil de la semaine et du week-end.

L’interview, on en convient, est un genre journalistique important et intéressant. Mais la manière dont on y recourt soulève plusieurs questions.

D’abord des télescopages, quand on a plusieurs interviews dans une même parution comme récemment, le même samedi, Elisabeth Badinter en page 4, Bruno Le Maire en page 5 et une troisième interview (d’un épidémiologiste) également en page 4.

Ensuite, leur multiplication signifie moins de remontées pour les informations des rédactions locales. “C’est moins un problème d’interviews que de place dans les pages générales. Il se pose aussi quand les services du siège proposent de longs formats”, souligne Laetitia Greffié.

Mais ce que nous voulions soulever, c’est aussi l’archi-domination des interviews de ministres et soutiens du gouvernement dans ces grands entretiens: Laetitia Greffié a objecté que les oppositions, Xavier Bertrand (LR) et la socialiste Carole Delga (la dernière, le 18 février !), avaient aussi eu leur Grand entretien et que les ministres sont sollicités quand ils ont une info à annoncer, ce qui a valu “15 reprises par l’AFP et 25 citations dans  la presse étrangère”, ce qui pose Ouest-France dans le paysage national.

Oui mais :

  • par définition les oppositions ne sont pas aux affaires et n’ont pas de projet de loi ou de réformes à annoncer… cela ne peut donc pas être le critère principal.
  • dans la réalité, ce sont souvent les cabinets des ministres qui nous sollicitent et on devrait être plus exigeant sur le tri ; les annonces de ces pros du recyclage n’en sont pas toujours.
  • et surtout : depuis avril, nous avons eu en rafale Marie Guévenoux (Outre-mer), Sébastien Lecornu (Armées), Olivia Grégoire (Entreprises et Tourisme), Jean-Noël Barrot (Europe), Fadila Khattabi (Handicap), Bruno Le Maire (Économie, deux fois), Amélie Oudéa-Castéra (Sports, deux fois), Prisca Thévenot… À ce rythme, on aura bientôt épuisé le gouvernement.

Ce qu’en pense la CFDT. Attention au sens unique ! Le grand entretien du DOF ne doit pas devenir “le ministre du dimanche” ! Attention à la variété et à la diversité, car dans le contexte très polarisé actuel, on aura tôt fait d’être étiqueté panneau d’affichage du gouvernement… ce qui n’est sans doute pas l’objectif.

Laetitia Greffié concède : “Il est vrai qu’il y a une accumulation ces derniers temps, je vous l’accorde. On va veiller à l’équilibre.” 

Elle a aussi souligné que, campagne des européennes oblige, on va entrer dans une période où l’on aura plus d'interviews avec des acteurs économiques et culturels. Après les européennes, nous resterons vigilants ! 

 

LE CHIFFRE : 70 000  Istock 1311598658

C’est le nombre de téléchargements du journal numérique par jour. 

 

Abonnements nationaux

Ouest-France affiche désormais des ambitions nationales, mais se traduisent-elles par des abonnements hors zone ? Invitée à la commission rédaction, Nolwenn Pasquier, directrice du marketing, a apporté quelques données.

A fin 2023, 95% de nos abonnés étaient domiciliés dans les départements où OF est présent. “Parmi les nouveaux abonnés que l’on recrute, 89% sont de notre zone géographique, il y a une plus forte proportion d’abonnés (11%) hors de notre zone, explique-t-elle. Pour les abonnements purement numériques, la part des hors zone passe à 18%.”

Mais, souligne-t-elle, il reste des incertitudes : on ne connaît pas la commune des abonnés passant par Apple ou Google. “Ce sont des gens qui vivent hors zone mais on un attachement à l’ouest, présume-t-elle, ou bien qui ont repéré OF sur des kiosques tels Cafeyn ou PassPress.”

Le journal de l’été, avec son supplément le samedi à l’Ouest

L’été, on risque des éditions “trop creuses” ou “sous exploitées”. Pourtant, “on a un enjeu extrêmement fort l’été, notamment dans la vente du journal papier en kiosques, commente Sébastien Grosmaître. Qui présente donc un supplément “Samedi à l’Ouest”, très familial avec des jeux, des sorties, les loisirs gratuits, de la pub, en 8 pages demi-format. En tout 6 numéros, du 13 juillet au 17 août 2024. 

“Du pratique, du ludique, du divertissement. Avec un sujet commun : les grandes fortunes de l’ouest.” Selon le rédacteur en chef, “la production de contenus spécifiques pour ce supplément n’est pas très élevée, on ne va pas trop mobiliser les équipes, vu que ce sont beaucoup de reprises.” 

La 2e, la 3e et la 5e pages seront mises en page dans les départements, le jeudi ou le vendredi. La une et le reste des pages seront confiés à la coordination.  

 Le projet éditorial de l’été pour la Der sera d’osciller entre séries et actu festives, type “un lieu un artiste”, “les lieux du crime”, “le jour où” (série politique) et des reportages genre “j’ai testé”. 

Dix nouvelles embauches sur les rails

La commission d’embauche a reçu 264 candidatures pour les 10 postes à pourvoir au 1er septembre, elle les trie et va recevoir “une vingtaine de personnes”, ont indiqué Carl Collet, responsable des ressources humaines de la rédaction, et Aurélie Lemaître, rédactrice en chef. 

Il s’agit en priorité de postes en locales détachées et au secrétariat d’édition, notamment un poste prioritaire dans le Finistère où beaucoup sont vacants.

 “On tient compte des compétences et des appétences”, souligne Aurélie Lemaître. Autrement dit, ceux qui ne veulent faire ni locale détachée ni SR s’excluent d’eux-mêmes.

« Quand on voit passer un bon profil pour lequel on n’a de place à pourvoir pour l’instant, on  le garde sous le coude et on n’hésite pas à recontacter si un poste se libère”, ajoute-t-elle. 

Car il reste des possibilités d’entrer à OF hors commission d’embauche. Ces postes se libérant en cours de route, précise Carl Collet, seront pourvus “après un appel à candidature”.

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Rennes, le 16 mai 2024

A-t-on besoin d’une télé Ouest-France, coûteuse, sur la TNT ?

 

Une télé Ouest-France sur la TNT, voilà ce qui « taraude » notre direction et voici notre récap’, nos questions, nos réactions et nos inquiétudes, après une réunion extraordinaire du CSE tenue lundi 13 mai 2024.

Des « réunions absolument confidentielles », un « contexte de concurrences importantes », « un calendrier hyper serré »… La direction s’est engagée, à fond, dans « un projet essentiel, stratégique » pour faire de Ouest-France « une marque qui rayonne hors de l’ouest » : la création d’une télé « nationale » Ouest-France.

Un contexte “unique”

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom vient de remettre sur le marché 15 fréquences TNT (Télévision numérique terrestre).

L’attribution d’une chaîne nationale, ou locale, sur la TNT se fait en effet dans le cadre d’un appel à candidatures. Pour cette « opportunité unique qui ne se reproduira pas avant au moins 10 ans », selon Fabrice Bazard, Ouest-France vient de déposer son dossier ce mercredi 15 mai 2024. L’Arcom doit annoncer fin mai la liste des candidats dont les dossiers sont recevables. Des auditions seront organisées courant juillet avec les candidats qualifiés. Les heureux élus seront annoncés en novembre. La mise en route des nouvelles chaînes se ferait en septembre 2025.

Qui sont nos concurrents ?

Au moins une dizaine de concurrents, dont les groupes audiovisuels qui rempilent, convoitent ces fréquences TNT. L’Express candidate ainsi à une chaîne de la TNT, tout comme le groupe CMI de Daniel Kretinsky et l’ancienne Web-TV Le Média. Par ailleurs, des concurrents, comme BFM TV, travaillent à une implantation à Nantes ou à Rennes pour faire de l’information régionale. 

« C’est réellement ouvert, pas du tout couru d’avance », aurait confié le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, à François-Xavier Lefranc. « Tous les coups sont permis, a ajouté Fabrice Bazard. On n’est pas forcément habitués. » Mais « il faut y aller, sinon on tombera en deuxième division des médias dans trois-quatre ans ». 

Un projet sur trois axes : print, vidéo, télé

Après le print, le numérique, la télé. « Le développement de la vidéo est un des grands leviers de croissance, mais la valeur des vidéos ne fait que baisser, a martelé Fabrice Bazard. Et la vidéo, qui ne s’appuie pas sur une télé, est discréditée par Google. »

« Filiale » de Ouest-France, cette télé serait « une télé de territoires », « pas anxiogène », sans info en continu, avec du divertissement. « La tv serait notre troisième jambe avec le print et le numérique » et « des synergies dans tous les sens » sont à imaginer.

S’installer sur ce « canal essentiel » nous donnerait « une dimension nationale beaucoup plus forte », et nous permettrait « de toucher les jeunes de 25 à 49 ans ».

Ce qu’en pense la CFDT : La durée d’écoute quotidienne de la télévision classique est en baisse, en particulier chez les jeunes. Certes, le replay et l’utilisation d’autres écrans (ordinateur, smartphone) a progressé, mais une chaîne TNT est-elle vraiment un média d’avenir ?   

Un enjeu financier énorme

Le projet exigerait d’importants financements pour la création de la chaîne et atteindre le point de rentabilité économique. On parle de dizaines de millions d’euros.

Ce qu’en pense la CFDT : Si cette télé Ouest-France nous apparaît comme un projet plutôt excitant, la nécessité de faire des emprunts importants pose de nombreuses questions, plus que teintées d’inquiétudes. 

Enfin, ce grand écart entre nos demandes, si légitimes, de reconnaissance salariale et la réponse « y’a pas de sous » face à l’investissement annoncé nous laisse, disons, pantois.

Nos atouts, l’ADN d’Ouest-France

Ouest-France est un journal « humaniste », considéré comme un « acteur modérateur ». La plateforme est toujours très bien classée parmi les sites français d'information les plus consultés en France.

Quel serait le positionnement éditorial de cette chaîne « indépendante propriété d’une association » ? Des « faits et du respect ». « Quelque chose de différent qui n’existe pas encore ». Une « promesse éditoriale conforme à l’ADN de Ouest-France, avec nos chartes, nos valeurs. » Une télé qui s’appuie sur « l’expertise et le savoir-faire éditorial d’une grande rédaction ».

Ce qu’en pense la CFDT : On aime bien l’idée d’une télé OF à notre image, « inclusive et plurielle, divertissante et intelligente », de cette première chaîne nationale faite en région, pas à Paris. Mais savons-nous faire autre chose que de l’information ? Un grand média doit-il obligatoirement être adossé à une chaîne télé ? 

Qui seraient nos financeurs extérieurs ?

« Pour la première fois de son histoire, annonce la direction, Ouest-France s’interroge sur l’ouverture du capital. » L’idée est d’aller chercher des financeurs qui apporteraient de l’argent frais mais qui resteraient « passifs », absolument « exclus de toute influence sur la ligne éditoriale ». Le groupe resterait majoritaire.

Ce qu’en pense la CFDT : Les montants évoqués sont énormes. Pour éponger les pertes de départ, il faut des investissements significatifs et des partenaires très solides. Qui, en plus, se satisferont parfaitement de ne pas avoir leur mot à dire. 

Tout « repose sur la publicité »

Pour la direction, le projet TNT serait de créer une chaîne de télé gratuite avec un  modèle économique reposant entièrement sur la publicité. La direction compte s’appuyer sur une puissante régie publicitaire « Les annonceurs nationaux sont la clé ».

Ce qu’en pense la CFDT : Miser sur la publicité ne nous paraît plus si évident. Aujourd’hui, la pub se fait sur les réseaux sociaux. Les jeunes sont très réceptifs aux influenceurs. De plus, la tendance qui consiste à bloquer la pub sur son ordi ne cesse de grandir. Sans oublier, cette partie du public qui ne veut carrément plus de publicité. Ou ceux, toujours plus nombreux, qui bloquent et boycottent les marques non éthiques, considérées comme polluantes ou non respectueuses de la planète. Bref, la pub comme manne financière à 100%, on a du mal avec l’idée…

Une « filiale de OF », une télé basée à Rennes

Une télé appuyée sur la marque OF donnerait donc confiance aux téléspectateurs qui « attendent un média interactif qui leur donne la parole ».

Cette télévision OF serait basée à Rennes, avec « un maillage à Paris ». Et aussi « des partenaires locaux, contents de trouver un canal pour leurs contenus »

Il ne s’agit pas non plus « de recycler nos vidéos », insiste Fabrice Bazard. Il faudra de nouveaux contenus et faire la part belle aux divertissements. « Notre chaîne va refléter la diversité de la France, la vraie vie des gens, au travers de programmes surtout positifs. »

Ce qu’en pense la CFDT : Aussi forte soit-elle, la marque Ouest-France n’est malgré tout pas connue du grand public à Marseille ou dans le Puy-de-Dôme. Elle est surtout toujours marquée “à l’Ouest”, pas en France. Comme son nom l’indique ! 

Et qui va faire tout ça ? La direction évoque 60 embauches. Elle compte sur des « visages de Ouest-France » avec « de nouveaux jeunes talents du numérique ». Sur nos correspondants « partout dans le monde » (mais qui ne sont pas tous forcément branchés télé). Elle compte sur de jeunes « talents issus du web ».  Et des « journalistes pros ».

La direction évoque, encore, une « équipe aux nouvelles compétences et très intégrée aux existantes ». Vraiment ? Comment ? 

Il faut trouver les sécurités financières fin juin avant de signer la convention. La soutenance du dossier se fera en juillet. On a moins d’un an pour construire cette chaîne que la Direction veut lancer en septembre 2025.

La question essentielle : les salariés

La direction se dit « taraudée par l’épanouissement de Ouest-France » : « Cette télé, il faut la faire dans l’intérêt de tous ceux qui croient à Ouest-France », a conclu François-Xavier Lefranc.

«Avez-vous pensé au personnel, à vos salariés ? », ont insisté les représentants . Réponse de la direction : « Vous avez la chance d’être dans un média qui a un projet enthousiasmant qui va embaucher 60 personnes. »

Ce qu’en pense la CFDT : Nous, on reste « taraudés » par la stagnation des salaires. Cette télé ne doit pas se faire au détriment des salariés. Comme toujours, la direction nous voit seulement comme des charges, pas comme des investissements.

 Et si le dossier ne passe pas ?

« Quoi qu’il arrive, ces efforts serviront pour le plan B, assure la direction. La télé numérique reste “actionnable”, aussi en 2025. »

Ce qu’en pense la CFDT : La smart télé est en pleine expansion. A-t-on vraiment besoin de la TNT ? On a besoin d’avis d’experts sur la question.

Quant aux premières réactions des salariés après l’annonce du projet télé, on entend le mot “sidération”. D’autres pensent que, s’il y a moins d’argent à aller chercher avec le print, si la télé est plus rentable, cette diversification peut s’imposer. 

 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

CSE du jeudi 18 avril 2024

« Nous avons des missions, vous avez des devoirs ! »

Le CSE du 18 avril 2024 a été marqué par de nouvelles tensions entre vos élus et la direction. Entre l’incident “du prompteur” et le naufrage du projet de refonte de la DSI (direction des systèmes d’information), on cherche encore ce « dialogue social de qualité » pourtant si précieux aux yeux de la direction.

La phrase à retenir

On ne retiendra pas, de ce CSE quelque peu mouvementé, cette remarque, totalement injuste, balancée aux élus : « Il ne faut pas attendre la veille du CSE pour se réveiller ! » On retiendra, plutôt, la phrase de notre secrétaire Alain Guyot à la direction: « Nous avons des missions, vous avez des devoirs. Mais le travail reste collectif, il n’y a aucune remise en cause personnelle. »

La mort annoncée du prompteur

Le CSE du 18 avril 2024 a commencé par... une suspension de séance. Les élus ont en effet porté une motion sur le prompteur (le déroulé horaire de la réunion point par point, imaginé à partir de l’ordre du jour), « imposé unilatéralement par la direction ». L’ordre du jour de notre CSE est ainsi soumis au rythme de ce prompteur qui obéit aux impératifs horaires ou stratégiques de la direction. On préfère revenir à un ordre du jour vraiment « paritairement » organisé entre notre secrétaire du CSE et le Président.

« On va regarder de notre côté ce qu’il en est, regarder les textes, a répondu la direction. Cette organisation permettait de caler les interventions des cadres et d’avoir, le matin, la présence des membres du directoire comme Maud Lévrier. »

Services informatiques : la réorganisation en cachait une autre

Scène surréaliste lors du CSE : alors que les élus venaient de voter une expertise du projet de réorganisation de la DSI et de réaménagement de ses locaux, le directeur général a tout bonnement retiré le projet.

Rappelez-vous, une première version de ce projet avait été présentée au CSE de février. Un petit powerpoint imprécis qui décrivait trop sommairement les changements à venir, tant dans l’organisation et l’organigramme des services que dans les locaux. On découvrait un projet de flex office. Renvoyée dans les cordes, la direction avait alors été contrainte de mettre en pause le projet. Le temps de muscler son argumentaire et d’améliorer son dossier.

Unnamed 1Une copie revue mais toujours incomplète

Le projet présenté cette fois était plus précis et documenté. Mais il était aussi extrêmement jargonneux et évitait soigneusement d’aborder les conséquences de la réorganisation des services. C’est la raison pour laquelle les élus ont décidé de faire appel à des experts extérieurs à l’entreprise pour éclairer les décisions de la direction. Une possibilité prévue par les textes de loi.

La direction ne l’a pas entendu ainsi. « Si l’adhésion n’est pas au rendez-vous sur ce projet, on retire le dossier. C’est beaucoup plus simple », a annoncé froidement Fabrice Bazard.

Les anciens contre les modernes ?

Après une suspension de séance, le directeur général a précisé sa décision : « Ce que je comprends c’est que, comme la dernière fois, ce dossier ne fait pas consensus. On représentera un dossier dans quelques mois. Lorsque l’on aura progressé et quand on aura gommé le sentiment d’avoir une informatique à deux sous-équipes, les anciens et les nouveaux. »

Invité à s’expliquer, le directeur général a indiqué que ce projet d’évolution des organisations lui semblait « assez modeste ». « Je ne suis pas à l’aise de passer beaucoup de temps dessus. Surtout qu’on commence à travailler avec Additi à des changements importants. Là, je comprendrais l’expertise. Mais aujourd'hui, c'est un point de passage. » 

Et Fabrice Bazard de dévoiler un projet de réorganisation de la DSI plus conséquent impliquant Ouest-France et Additi : « Finalement, attendons cette deuxième étape. Chaque DSI se réorganisera. Il ne s’agit pas d’une fusion, mais d’éviter les doublons. Il y aura des adaptations de chaque côté. » 

Ce qu’en pense la CFDT : La direction installe des relations tendues avec les élus du CSE en refusant in fine le recours à l’expertise, et en présentant des dossiers imprécis ou volontairement jargonneux. 

Plutôt que d’expliquer et convaincre, elle met en cause les élus et certains salariés, des anciens prétendument allergiques au changement. 

Plutôt que d’expliquer sa vision de l’avenir des services informatiques à moyen terme, elle s’agace d’un manque de consensus parmi les salariés. 

Dans la même réunion, elle nous explique qu’il y a urgence à anticiper des travaux des locaux (travaux prévus d’ici trois ans par ailleurs), et finalement annule tout.

Cette attitude étrange de la direction interroge, interpelle et nous inquiète.

De bonnes audiences mais pas assez de chiffre d’affaires

« La bonne nouvelle : on est conforme aux objectifs, même si on est meilleurs en prise d’abonnements print et moins bon sur le digital, a annoncé François-Xavier Lefranc, président du directoire. Mais on note une très belle performance sur le numérique, de bonnes audiences et la vidéo a repris de l’élan. » 

Grâce, en particulier, au volume de production de vidéos de sports. La rédaction des sports a d’ailleurs repris une partie de la production pour se retrouver moins dépendante du partenaire, avec lequel le contrat a été remis sur la table. Avec, au passage, 800 vidéos en moins.

Sur les audiences, on compte « 175 millions de visites en février, 189 millions au mois de mars, une augmentation de 15%, a complété Maud Lévrier. Les audiences se portent bien. »

Pour rattraper le retard sur les abonnements, on mise « sur les grands événements qui arrivent ». Comme le 80e anniversaire du Débarquement, les fêtes maritimes de Brest, les Jeux olympiques...

Et bien sûr, sur l’application OF, « un gros enjeu » : « On bascule à l’automne, on est en retard par rapport à nos confrères. »

A noter que, chez Additi, « subsiste toujours une tension » sur les petites annonces, sur l’auto et l’immo :  15 % de retrait par rapport à ce qui était prévu.

« On se retrouve en retrait de 200 000 €, rien d’inquiétant, on tient nos budgets grâce à la maîtrise des charges, a précisé François-Xavier Lefranc. Mais notre chiffre d’affaires ne monte pas assez. »

« Il faut aller chercher 17,6 millions d’euros d’EBE (l’excédent brut d’exploitation, cet indicateur financier qui représente le cash généré par l’activité); ce qui, dans un contexte de presse écrite, serait remarquable, a insisté Fabrice Bazard. Il faut se diversifier, trouver de nouveaux relais de croissance. »

Sur la publicité, François-Xavier Lefranc a précisé « mener des actions auprès d’annonceurs plus « éthiques », leur expliquant l’intérêt de communiquer dans nos titres ».

Transfert des activités de contenus de marque : le non des élus

Les élus du CSE ont rendu un avis négatif à l’unanimité sur le projet de transfert des activités de brand-content des services Ouest-France communication et Shopping (1,7 M € de CA en 2023, 5 M € espérés en 2024) de Ouest-France vers Additi.

Dans leur avis motivé, les élus relèvent plusieurs manquements et imprécisions concernant les conditions de transfert ou de mise à disposition du personnel Ouest-France à Additi. Les élus notent aussi que le taux de marge réparti entre Ouest-France et Additi à l’avenir n'est pas précisé. Enfin, sur l’économie générale du transfert d’activité, les élus du CSE constatent qu’une nouvelle fois, la direction fait le choix de déplacer des activités rentables vers une autre société du groupe, augmentant le risque de voir le résultat d’exploitation de l’entreprise se dégrader. 

La direction générale n’a pas répondu aux arguments des élus lors de cette réunion.

Ce qu’en pense la CFDT : La direction nous parle d’aller chercher des relais de croissance, mais s’attache à les installer hors de la société. 

Les élus contestent la mise à jour du Document unique d’évaluation des risques professionnels

Les élus ont rendu un avis négatif à la mise à jour du document unique d’évaluation des risques professionnels. Ce fameux Duerp, enfin mis en place à Ouest-France, recense les différents risques qu’encourent les salariés. Cela va de l’exposition à des produits dangereux au stress de certaines situations de travail, en passant par le risque routier. 

Co-construit par la direction, le préventeur et les élus siégeant en commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT) du CSE, ce document est la base des plans d’actions de prévention des risques.

Et c’est bien la mise à jour de ce Duerp qui est contestée par les élus. Ceux-ci notent que seuls les risques relevés par la direction ont été intégrés. Les propositions des élus autour des risques psychosociaux au pôle commercial, les mesures de Radon ou la présence d’amiante dans les locaux du Siège n’y figurent pas.

Le préventeur Philippe Arnuel a exprimé sa grande surprise face à cet avis négatif car « cette mise à jour a été discutée en CSSCT. Elle n’est pas uniquement le fait de la direction. »

Secrétariats : la négociation reprendrait en mai

Interrogé sur le changement de statut des secrétaires de la rédaction (en cours) et le sort des secrétaires des autres services, le DRH s’est montré peu loquace. « La moitié des secrétaires de la rédaction » a signé l’avenant pour devenir assistant de la rédaction, indique François Greffier. La négociation initiée en janvier devrait reprendre. « On va essayer de trouver une date en mai. »

Pour les autres secrétaires de l’entreprise, « il n’y a rien de particulier de prévu ».

Ce qu’en pense la CFDT : Trop souvent oubliés ou négligés, les métiers du secrétariat et de l’assistanat doivent être davantage valorisés.

Omniflow : tant de questions et si peu de réponses

Les mois passent et le flou demeure. Les élus n’ont toujours pas obtenu de réponse précise à une question qui taraude nombre de salariés : comment la migration vers le nouveau flux de production d’Omniflow se réalisera-t-elle ? 

« On est toujours dans l’organisation de la transition. Tout n’est pas encore défini, indique Maxime Rezé, responsable du pôle outils de la rédaction et membre de la cellule de coordination d’Omniflow. Notre prérequis, c’est de définir l’ordre de bascule des produits. On a déterminé que l’on commencerait par le dOF. On sait qu’il y aura une période de test, mais sa durée reste à définir. »

Quels services seront concernés par ce changement ? Les porteurs du projet bottent en touche, citant une déclaration du rédacteur en chef Sébastien Grosmaître : « L’instruction est en cours. »

Ce qu’en pense la CFDT : Le changement de flux de production prend visiblement beaucoup plus de temps que prévu. Et la direction ne semble pas s’en émouvoir. Des pans entiers du projet sont encore à l’instruction (fabrication des plaques, transition) tout comme les organisations de travail futures. Quant aux conséquences de ce changement de flux de travail pour la rédaction, elles n’ont pas fait l’objet d’une étude approfondie. C’est inquiétant. 

Onze candidats pour la future maquette du journal 

Laëtitia Greffié, rédactrice en chef, est venue expliquer la démarche de recrutement d’un directeur artistique pour réinventer la maquette du journal et de ses autres supports. « Ouest-France manque de modernité. Le journal a vieilli nous disent les lecteurs », indique Laëtitia Greffié. Celle-ci a prospecté en Europe, cherchant une agence ou quelqu’un « capable d’officier sur tous les supports imprimés et numériques ». Onze candidats aux profils intéressants sont présélectionnés. Quatre seront conservés et appelés à concourir. Et le 5 juin : LA personne sera choisie. 

Dans sa réflexion, pour « faire de Ouest-France une expérience singulière », le (ou la) directeur artistique devra respecter des incontournables éditoriaux ainsi résumés : « Ce que nous sommes, ce que l’on veut faire, ce ne que nous sommes pas, a énoncé Laëtitia Greffié. On veut installer le titre dans le paysage médiatique. Avec l’ambition de sortir des infos exclusives, de faire un journalisme rigoureux et incarné. »

Obéissant à ce cahier des charges, un travail en quatre groupes sera mené avec ce directeur artistique : maquettes print design, identité visuelle (deux groupes), info géné (un groupe) et locales (un groupe). « La démarche est différente : c’est quelqu’un de l’extérieur, qui a de l’expérience sur un certain nombre de titres, a souligné Laëtitia Greffié. Ce n’est pas quelqu’un qui arrive en disant : maintenant, c’est 80 lignes max ! »

Qui décidera ? « On entendra tout, mais à un moment il faudra trancher. On ne va pas faire un vote. La décision finale appartiendra au directoire. »

Quand sera prête la nouvelle maquette ? Novembre, décembre ? « Ça dépend bien sûr de comment ça avancera. C’est un exercice que l’on n'a jamais fait. L’important c’est que l’on puisse échanger, que l’on s’approprie le projet. »

Et les SR seront-ils impactés ? Des nouveaux outils ? « Peut-être de petits ajustements... »

Ce qu’en pense la CFDT : Les groupes de travail prévus doivent vraiment permettre une co-construction de la future maquette. 

Premiers tours de piste pas si faciles pour l'Édition des jeux

Après trois parutions (au 16 avril date de la réunion du CSE), l'Édition des jeux fait des scores honorables (83 000 lectures pour le premier numéro, dont 38 000 en second cahier du quotidien puis 45 000 en publication à part les jours suivants). 63 000 pour le second numéro, également diffusé avec le Courrier de l’Ouest

Ce supplément purement numérique a démarré en mensuel, passera en hebdo début juillet et deviendra quotidien du début des Jeux olympiques à la fin des Jeux paralympiques). Il s’ajoutera alors aux quatre ou cinq pages sports du journal.

Sa diffusion devrait augmenter à mesure qu’il va apparaître dans de nouveaux kiosques (Caféin, kiosque du TGV Inoui, PressReader du groupe AccorHotels…)

L’ambition est « d’installer une habitude pour être à 20 000-30 000 cet été », indique Édouard Reis Carona, toujours chargé des sports. Le contenu sera fourni à 80-90% par Ouest-France, qui aura 17 envoyés spéciaux aux JO, le Courrier de l’Ouest en ayant quatre.

Mais il y a une difficulté : la pub, à ce stade, « n’est pas au rendez-vous ». 366, la régie de la PQR, a fait un flop total sur les trois premiers numéros. La pub va arriver au quatrième numéro, vendue ici par Additi, espère la direction, qui pense que ce sera « plus facile pour les régies en approchant de l’événement ».

Ce qu’en pense la CFDT : Elle souhaite évidemment la réussite de ce très beau projet, dans lequel beaucoup de collègues s’investissent sans compter leur peine, avec enthousiasme et talent. Et elle s’interroge : la direction se gargarise à tout propos du « modèle économique », mais a-t-il été bien anticipé sur ce produit ?

Les alertes du service social et l’idée d’une crèche interentreprises

Nanci Monteiro, du service social du travail, est venue répondre aux questions soulevées par son rapport d’activités 2023.

Une crèche interentreprises serait-elle possible ? « Comme celui des aidants pour les personnes âgées, la crèche interentreprises est un sujet d’actualité qui englobe l’ensemble des salariés, a déclaré Nanci Monteiro. Je reçois de plus en plus de demandes. » « À toutes les personnes qui nous sollicitent en direct sur un problème de garde d’enfant, on trouve des réponses pour un dépannage temporaire, a précisé le directeur des ressources humaines, François Greffier. Une crèche interentreprises est très compliquée à mettre en œuvre quand on a 12 départements. De plus, pour une place à l’année, c’est 2 000 € qui restent à payer par mois pour l’entreprise. »

Dans son rapport, Nanci Monteiro a aussi précisé « orienter de plus en plus de salariés vers la ligne d’écoute psychologique de RMA ». Elle a cependant noté « des avancées, une prise en charge plus présente de la RH... »

Des seniors en souffrance ?

Elle a également remarqué « une cohabitation parfois complexe entre les seniors et leurs collègues plus jeunes. La difficulté d’avancer au même rythme. Certains se sentent en difficulté. »

Ce qu’en pense la CFDT : Cette opposition jeunes-seniors n’est pas un non-sujet, dans le cadre de la négociation sur la qualité de vie au travail. Et elle mérite sans doute que l’on s’y attarde. Surtout quand on a entendu, pendant leur présentation de refonte de la DSI, ses responsables insister sur l’attitude négative des seniors qui renâclaient aux changements au contraire des jeunes qui étaient plutôt partants. 

Une certaine précarisation

Nanci Monteiro a également noté, chez les salariés d’Ouest-France, « de plus en plus de difficultés à faire face à l’augmentation des charges mensuelles ». Ce qui se traduit par « beaucoup d’avances sur le 13e mois ».

« Peut-on alors parler d’une précarisation de certains salariés ? », se sont inquiétés les élus. « Certains salariés ne peuvent gérer leur budget sans l’avance sur le 13e mois », a répondu Nanci Monteiro.

Ce qu’en pense la CFDT : Vu le système hiérarchique qui prévaut à Ouest-France, on sait bien que les jeunes hésitent à aller contre les décisions de leur manager, craignant l’impact négatif sur leur carrière.

Concernant la précarisation de certains salariés, nous sommes prêts à en discuter avec la direction : à elle d’ouvrir les négociations annuelles !

Le déménagement de Pontivy et l’invisibilité des rédactions

Jean-François Harnois, directeur de l’immobilier, est venu présenter le projet de déménagement de la rédaction de Pontivy, dans le Morbihan. Un local « devenu trop grand », 200 m2, « avec des problèmes d’odeurs ». Courant juin, les deux journalistes seront « délocalisés » dans un bureau privé situé dans un espace de coworking appartenant à la ville de Pontivy, dans l’hypercentre.  Mais ce bureau se trouve dans une impasse : la rédaction sera beaucoup moins visible, la marque Ouest-France aussi. Ce dont s’inquiètent les élus.

« Ce ne sont pas seulement les rédactions qui assurent la visibilité de la marque », a maintenu Jean-François Harnois. « Il y a d’autres moyens de montrer que nous sommes présents, des moyens autres qu’une enseigne sur un mur, a continué François Greffier, DRH. Quand ce n’est pas économiquement raisonnable, on cherche à déménager. Et on ne trouve pas forcément des endroits qui remplissent tous les critères comme la pose d’une enseigne. »

Ce qu’en pense la CFDT : La visibilité de la marque Ouest-France n’est donc pas un critère. On n’est pas à une contradiction près.

Une mutuelle Ouest-France inquiète

Interrogé sur les grandes tendances à venir, Thierry Caret, président de la mutuelle Ouest-France, a confié « être toujours inquiet des décisions que prendrait le gouvernement, qui cherche à faire des économies partout, la santé incluse » : « On ne sait pas trop où on va. Mais on ne se fait pas d’illusions. Il y a un mouvement de fond de désengagement de la sécurité sociale. »

Ce qu’en pense la CFDT : Est-ce une réponse pour nous préparer à un autre « On n’a pas eu d’autre solution que d’augmenter les cotisations » ? On n’espère pas.

A noter : les comptes de la mutuelle seront soumis au vote le 10 juin lors de l’assemblée générale, suivi de l’élection du tiers sortant.

L’agence de voyages ODT en concurrence

« On paye l’agence mais on fait le travail à sa place. » De nombreux collègues, en particulier lors de déplacements professionnels le week-end et/ou  à l’étranger, se sont plaints des services de l’agence de voyages ODT à laquelle on doit s’adresser pour réserver des trajets et des hôtels.

La direction « envisage une plateforme de réservations en ligne avec une aide de l’agence de voyages ».  Elle sera retenue en septembre prochain après mise en concurrence car un appel d’offres est lancé.

Ce qu’en pense la CFDT : Il est heureux que la direction ait enfin entendu le mécontentement récurrent. Mais tout n’est pas la faute d’ODT : l’envoi de collaborateurs dans des hôtels parfois indécents tient aussi au forfait alloué qui n’a pas évolué aussi vite que les tarifs pratiqués.

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Commission rédaction du mercredi 17 avril 2024

C’était une « très belle » commission de rédaction !

La commission rédaction du 17 avril 2024 nous a donné plusieurs occasions. Comme celles de faire le point sur le plan de mutations prêt autour du 6 juin ; de préciser les facteurs susceptibles de favoriser une augmentation salariale, comme « faire plus que bien son travail » ; de réaliser, une nouvelle fois, que, derrière le mot « prioriser », se cache une extension de nos tâches quotidiennes. Et enfin, cette occasion, si rare, de s’autocongratuler !

350 personnes rencontrées, 27 échelons de distribués

« Un plan de mutations, c’est complexe : On ne peut pas proposer un poste tant que l’on ne connaît pas la vision d’ensemble. Sinon ce serait injuste, le premier à demander le premier servi », a résumé Aurélie Lemaître. La rédactrice en chef déléguée aux ressources humaines a rencontré 350 personnes et est rentrée dans la phase de propositions de postes : « Au-delà des envies individuelles des uns et des autres, le besoin des équipes prime. »

Elle souligne qu’aucune décision n’est prise de manière unilatérale. Elle fait un point hebdomadaire avec Carl Collet, le RRH de la rédaction et les trois rédacteurs en chef. L’objectif de la rédaction en chef lorsqu’elle nomme un journaliste à un poste est qu’il l’occupe entre trois et cinq ans, sans qu’il s’agisse d’une limite.

L’enveloppe allouée par la direction générale pour la « revue salariale » a permis d’attribuer 27 échelons en 2024. Ces promotions individuelles s’ajoutent à celles obtenues automatiquement en vertu des accords d’entreprise (des promotions qui concernent plutôt le bas de la grille) et aux échelons qui accompagnent une mutation ou une prise de responsabilités.

Selon Aurélie Lemaître, 89 personnes ont demandé un échelon par mail « en l’argumentant, c’est important », a ajouté Aurélie Lemaître. Il y a aussi ceux qui ont demandé des échelons à l’occasion de points d’étapes ou de rencontres. « Il y a bien plus de personnes qui font plus que bien leur travail que de personnes qui ont reçu un échelon, a confié Aurélie Lemaître. C’est toute la difficulté. »

Par ailleurs, vingt journalistes ont reçu une prime individuelle de 1 000 € récompensant un effort particulier.

Pour obtenir un échelon, il n’y a pas que les demandeurs qui comptent, il y a aussi les remontées positives à leur égard, de leurs managers. « Et tous les points sur lesquels la RH peut travailler : efforts particuliers salués, l’égalité femmes-hommes, l’égalité seniors-juniors... »

Un conseil aux déçus : « Ne pas hésiter à repréciser sa demande d’une année sur l’autre. »

Ce qu’en pense la CFDT : Certes, un tiers des journalistes a pu bénéficier d’un échelon à un titre ou à un autre (promotion individuelle, automatique, mutation) en 2023, mais doit-on parler d’augmentations quand ces échelons (d’environ +5%) ne font que compenser l’inflation (4,9%) par les temps qui courent ? Pendant ce temps, l’entreprise s’entêtant à refuser une augmentation générale, les salaires des deux tiers des journalistes “non augmentés” en 2023 ont continué de s’éroder gravement.

Et que dire de la situation des 76 journalistes sur 621 qui n’ont eu aucun échelon depuis six ans ?

Recrutement

Une commission d’embauche de dix journalistes à ouvert. Les candidatures sont à déposer avant le 30 avril pour une prise de poste le 1er septembre 2024.

Transparence

Les postes de directeurs départementaux feront à leur tour, en 2025, l’objet d’un appel à candidature. Les prétendants devront présenter un projet spécifique pour le poste qu’ils briguent.

Où mettre le voile, entre tenue correcte et règlement intérieur ?

Selon la révision du règlement intérieur présentée aux représentants du personnel en mars, les journalistes en contact avec le public dans l’exercice de leur métier doivent éviter de « porter des signes visibles de leur religion, de leur philosophie ou de leur conviction politique. » Autrement dit par Sébastien Grosmaître : « On représente le journal. »

Pertinente et actuelle, la question est posée à Carl Collet : « Est-ce que ça veut dire que les femmes musulmanes ne peuvent pas porter le voile au travail ? Qu’une journaliste qui porte le voile ne peut pas travailler sur le terrain ? » Silence embarrassé des chefs : « Non, ça ne revient pas à cela, attention aux raccourcis, finit par lâcher Carl Collet. Mais ce n’est pas possible selon le règlement intérieur. » « Et donc l’entreprise lui ferme des portes ? insistent les élus. Ça complique pour certains postes, forcément. »

Ce qu’en pense la CFDT : la situation ne s’est visiblement pas encore présentée à OF. À moins qu’elle n’ait été délibérément évitée jusqu’à présent ? Ce qui apparaît évident, c’est que cette question n’a pas reçu d’attention particulière des ressources humaines.

Réorganisation du SR Web en Normandie

En Normandie, le SR web a été mutualisé (région et départements) ce qui permet d’avoir une plus grande amplitude horaire, plus adaptée au rythme du web et à son actualisation tout au long de la journée.

« L’audience du pôle web progresse nettement en Normandie, comme dans l’Orne ou le Finistère, a répondu Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef, interrogé sur l’expérimentation en cours au pôle web Normandie. Il a fallu revoir les plannings et les horaires, trop échelonnés, les équipes avaient trop de contraintes d’organisation. On essaye de garder l’ancrage départemental et l’organisation régionale. Mais il reste beaucoup de choses à améliorer, comme la communication entre les différents pôles départementaux. »

Essentiels à l’heure du 80e (anniversaire du Débarquement en juin prochain), les « efforts se poursuivent ». Le temps aux nouvelles équipes « de prendre leurs marques ». Nouveau bilan prévu en octobre.

En juin, les pigistes ont le Swing !

Sur les 52 pigistes, 46 ont passé leurs entretiens pros (88 % de réalisés). Le passage à Swing pour les pigistes est prévu au début de l’été, ce qui devrait leur permettre d’ajouter des liens, des vidéos, etc.  à leurs articles (ce qui est impossible avec le portail actuel). La réunion annuelle pour les pigistes aura lieu en automne.

Le SR web, métier à « prioriser »

Avec la montée en puissance de la vidéo, nos métiers évoluent. On fait 600 à 700 vidéos par mois dans les locales. Si les SR n’ont pas les mêmes terrains ni les mêmes faits divers, à Nantes ou dans l’Orne, ils peuvent profiter « d’une part d’autonomie » et ont les mêmes tâches « à prioriser selon l’actu » : à savoir « de la veille, du contenu, de l’accompagnement de contenu », comme le précise Sébastien Grosmaître. Qui pousse à une nouvelle tâche supplémentaire pour les SR Web : le récap de l’actu de la semaine, un nouveau format vidéo hebdomadaire, compilation des 5 meilleures infos, des 5 temps forts de la semaine.

« Tout de suite rentré dans le top 5 », ce nouveau format vidéo a réalisé entre 40 000 et 50 000 vues en Normandie et jusqu’à 98 000 vues en Bretagne : « Le résultat est plus que positif et très encourageant, insiste Sébastien Grosmaître. Il touche plusieurs générations et procure beaucoup de référencements. »

Mais que procure aux SR web cette nouvelle tâche chronophage, qui rentre en jeu le vendredi après-midi ? « Ils devront laisser de côté des sujets, répond Sébastien Grosmaître. La vidéo c’est puissant, à chaque fois qu’on peut associer une vidéo à un papier, on le fait ! Il faut qu’on ouvre des voies. » On l’aurait parié : ce récap de l’actu de la semaine « est à prioriser » : « On part pour pérenniser. »

Des suppléments numériques pour « upgrader » les abonnés papier…

Les suppléments numériques se sont multipliés depuis 2020, avec d’abord Nos vies, Regards, le mensuel Livres, le bimensuel Outremer et l'Édition des jeux, mensuel qui deviendra hebdo en juillet puis quotidien pendant les Jeux olympiques et paralympiques.

Ces suppléments sont en règle générale d’abord publiés comme un cahier supplémentaire de l’édition numérique d’Ouest-France, puis leur vie se prolonge comme un produit indépendant sur la page d’accueil du kiosque, sur ouest-france.fr (par article sauf pour l’Edj qui a une page dédiée) et même sur le Dof papier pour Nos vies

L’objectif, résume Thomas Bronnec, attaché à la rédaction en chef, est de « donner de la valeur supplémentaire à l’abonnement, pour convaincre les lecteurs de passer de l’abonnement print seul à l’abonnement print+numérique moyennant un supplément de 3€/mois ».

Les audiences : environ 17 000 à 19 000 pour Nos vies, 18 500 pour Regards, 17 000 pour Livres, 18500 pour Outremer, entre 21 700 et 23 800 pour l'Édition des jeux

Sur le site, si 80 % des abonnements numériques sont déclenchés par des articles de locale, les articles écrits pour des suppléments numériques susciteraient 90 % des abonnements « nationaux », avec des taux de « conversion » jugés très bon : 1 à 1,5 abonnement par article pour Nos vies, 0,5 à 1 pour Regards… Les lecteurs semblent particulièrement attirés par l’intime et les synthèses.

Supplement numerique

Ce qu’en pense la CFDT : Deux choses : les articles qui paraissent dans ces suppléments semblent indiquer que la qualité déclenche l’abonnement, ils devraient tenir lieu de ligne de conduite pour l’ensemble de nos publications y compris le vaisseau amiral, la plateforme ou le pire pollue  le meilleur (liens recommandés de Taboola, articles commandés à Newsgene, certains partenaires bas de gamme de la plateforme…) ; et vivement la nouvelle appli du journal, qui permettra de mieux présenter cette offre pour l’instant un peu touffue.

Couvrir la riposte à Gaza sans « instrumentalisation »

« Quelle est la position d’Ouest-France sur le conflit Israël-Hamas ? » ont demandé les élus après un choix de photo en IG qui a posé interrogation (un sujet sur les enfants sorti sans photo d’enfants). Sur ce conflit « parfois instrumentalisé », il faut « maintenir un contenu factuel et humain, en le contextualisant, en privilégiant l’intangibilité d’une situation, répond Philippe Boissonnat, rédacteur en chef. Et se référer à la charte de l’image, en mettant la rédaction en chef de jour dans la boucle sur les sujets brûlants. »

« Quand il y a un doute sur un sujet sensible, le regard doit être collectif, rajoute Laëtitia Greffié. Le mieux, c’est d’anticiper : on ne peut pas se contenter d’une décision prise à la dernière minute. Quand on a un questionnement de 5 mn seulement, niveau impact, on va en dessous, forcément… »

Pourquoi couvrir l’Outremer ?

On a demandé pourquoi l’Outremer devenait si crucial. On nous l’a dit, la marque Ouest-France s’avère connue outremer. Et notre titre paraît « bien identifié, c’est encourageant » : « En manque et en demande d’informations, l’outremer représente plus de 5 millions de personnes, développe Laëtitia Greffié. C’est un territoire avec une forte dominante maritime, qui est aussi une ambition affirmée du journal. »

L’outremer, à Ouest-France occupe 12 pigistes, dont 10 dans les territoires outremarins, qui travaillent à couvrir ce lien avec le maritime : « On s’affirme comme un média de territoire ; de tous les territoires. L’idée c’est donc d’être couvrant sur ces territoires outremer. »

Sur quel support ? Quelle forme ? « Pour le moment, on offre un contenu numérique ; on n’a pas de raisonnement économique, a répondu Laëtitia Greffié. Pour l’instant, on suit la montée en puissance. On avance. Avant de formaliser les choses. »

L’infographie se transforme

Face aux besoins en cartographie et en informatique, l’infographie est un service en pleine évolution. L’enjeu : se structurer face à l’afflux de commandes de tous les supports. Le souhait : « Devenir plus sélectif, plus pertinent dans les infographies, répond Aurélie Lemaître. C’est un travail journalistique, pas un travail d’illustration. »

Deux data journalistes seront rattachés en septembre à l’effectif du service infographie. Qui compte, en plus des deux data journalistes, 2 alternants et 5 journalistes à temps complet (le chef de service est censé faire de la production, en plus de l’anticipation et de l’organisation). Le départ en retraite a été anticipé. Mais on parie qu’à l’infographie aussi, il faudra « prioriser ».

D’ailleurs, et les SR web sont encore touchés, il existe un projet, en test pour l’instant, de « former les SR web à des visualisations simples », leur apprenant, par exemple, à utiliser l’outil Data Wrapper pour élaborer, eux-mêmes, les cartes de localisation.

Ce « très beau courrier » des lecteurs

« Très belle interview ! » Aussi dithyrambique qu’autocomplaisant, ce titre, sur 4 colonnes dans le courrier des lecteurs, a franchement étonné vos élus : il complimentait un entretien avec Vincent Lindon…

Pas décidée à reconnaître que l’on aurait au moins pu trouver mieux, la rédaction en chef ne s’est pas montrée gênée par le ton « peut-être un peu » exagéré de ce titre « vraiment pas choquant » : « La difficulté de cette rubrique, c’est de capter l’air du temps ou l’humeur du moment, a précisé Laëtitia Greffié. L’exercice n’est pas si simple. »

 

Courrier lecteur

 

 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Compte rendu du CSE du jeudi 21 mars 2024

 

Pas de changement du format, Ouest-France va rester… un grand journal

Tout ça pour ça ? François-Xavier Lefranc a mis fin, lors de la réunion du CSE du 21 septembre, au suspense sur le format d’Ouest-France demain.

Le passage au format DOF est écarté : « Je ne vois pas comment on pouvait faire une locale dynamique dans ce format », a justifié le président du directoire. 

Ecartée, également, l’adaptation (en rognant sur les côtés) qui nous aurait rapprochés du Monde et du Figaro. Elle aurait englouti environ 5 millions d’euros, et il aurait fallu ajouter environ 1,20 page pour compenser la perte de surface car - alléluia! - il n’est pas question de réduire la surface éditoriale.

Nous resterons donc le plus grand journal de France, au moins par la taille : « Cette décision n’est pas anecdotique : on fait un projet ambitieux. [...] Soyons performants et assumons de faire un contre-pied dans le marché », martèle Fabrice Bazard.

« C’est notre conviction : le grand format est extrêmement intéressant et nous n’en avons pas tiré tous les bénéfices possibles (...) », renchérit FXL, citant notamment la place de la photographie, de l’infographie et la variété des formats - dont le long, pour lequel les verrous ont déjà sauté.

Prochaine étape, la maquette avec pour mots d’ordre : lisibilité et fluidité d’un support à l’autre. Pour cela, plusieurs directeurs artistiques spécialisés ont été contactés par Lætitia Greffié, notamment à l’étranger.

Qu’en pense la CFDT ? La question a été examinée au fond et arbitrée : c’est bien.

La CFDT est d’accord avec la conclusion que nous avons surtout un problème de maquette. L’actuelle a vieilli et, en réalité, elle n’existe plus, tant elle a dérivé entre autres à la faveur du Covid ; les brèves, souvent sacrifiées, sont devenues illisibles en IG ; des papiers s'empilent jusqu’au pied de page sans réflexion réelle ni discussion possible sur les choix ; la photo est un parent pauvre ; des pubs de tout format rendent impossible ou presque le respect de la maquette en locales. Cette gestion de la pénurie de place est le contraire d’un choix, elle nuit à la clarté de l’information… Nous ne pouvons qu’applaudir la volonté de travailler le visuel.

Mais au service de quel projet éditorial ? François-Xavier Lefranc assure que c’est bien notre projet éditorial qui guidera les choix pour créer la future maquette. Tant mieux, et évidemment, serait-on tenté de renchérir.   

Mais est-il bien clair aux yeux de tous (priorités rédactionnelles, hiérarchisation de l’info, modes de traitement…) et surtout partagé alors que la discussion et le débat disparaissent des conférences de rédaction ? 

Un point nous rend dubitatifs : les mêmes qui ont démantibulé la maquette actuelle, certes vieillie mais qui avait le mérite d’exister, vont présider à sa reconstruction… Est-ce bien crédible ? Nous souhaitons donc que ceux qui écrivent et mettent en scène réellement le journal soient associés de très près à cette réflexion, ils sont légitimes pour participer à cette invention de la nouvelle maquette.

Ouest-France Demain en six chantiers

La réflexion Ouest-France Demain avance : six chantiers ont été énumérés en CSE. Comme souvent à Ouest-France, on ne nous a rien dit du contenu, mais on sait déjà qui tiendra le volant. Voici la liste des chantiers, avec leur sponsor au sommet (celle/celui/ceux qui superviseront et pourvoiront aux moyens), leur pilote et copilote (les opérationnels).

  1. L’expérience lecteur (puisque Ouest-France doit devenir une expérience) sur papier et en numérique. Il y sera notamment question de la maquette. Sponsor : le directoire. Pilote : Lætitia Greffié. Copilote : Nicolas Bouget.
  2. L’offre week-end. (Il y sera question des journaux du vendredi, du samedi et du dOF). Sponsor : Lætitia Greffié. Pilote : Cyril Petit. Copilote : Marc Gentet.
  3. Jeunes. Sponsor : Maud Lévrier. Pilote : Loup Lassinat-Foubert. Copilote : Cédric Orain.
  4. Locales (parce que “ l’Ouest est un terrain de reconquête”). Sponsor : le directoire. Pilote : Sébastien Grosmaître.
  5. Territoires (parce que Ouest-France prétend être le grand média français sur les questions territoriales, avec ses correspondants dans toutes les régions et en outre-mer). Sponsor : Laetitia Greffié. Pilote : Alexandre Phalippou et Céline Bardy pour l’édition France et multirégions.
  6. Audiovisuel. Sponsor : le directoire. Pilote : Edouard Reis-Carona, qui est en train de constituer son équipe.

Qu’en pense la CFDT ? Elle pensera quand il y aura matière à penser !

Ouest-France et les “hurluberlus”

Ouest-France est partenaire du salon Respire la vie, à Rennes, une manifestation censée promouvoir le bio et le bien-être où l’on trouve parmi les exposants des disciplines douteuses (numérologie, chamanisme et poudres de perlimpinpin en tous genres). Des disciplines auxquelles la rédaction en chef recommande de ne pas donner de visibilité dans nos colonnes et via Infolocale.

Quelle est la cohérence, demandait la CFDT ? Philippe Boissonnat reconnaît que dans cette manifestation, qui attire 15 000 à 20 000 visiteurs et tourne aussi à Vannes et Nantes, il y a effectivement “à boire et à manger”, mais que cela ne fait pas de nous des défenseurs des “hurluberlus” que l’on peut y trouver. Pour lui,  « c’est une question de dosage », et une majorité des exposants sont des gens “ordinaires”.

Peut-on tolérer des hurluberlus sous des affiches portant le logo Ouest-France ? « Ce peut être un critère au moment de décider d’une reconduction, tacite si on ne la dénonce pas : on se fait communiquer la liste, on regarde cela. »

Qu’en pense la CFDT ? On regarde cela nous aussi et on note deux vitesses et beaucoup de difficultés à expliquer aux uns pourquoi on ne veut pas d’eux quand d’autres sont affichés « partenaires » dans le journal !

Des manipulateurs de l’info sur la plateforme ?

Le media Disclose a publié une longue enquête sur Ikea, ennemi n°1 des forêts. Et il explique dans sa newsletter que le fabricant de meuble suédois aurait allumé des contre-feux sur les conseils de Havas : pour noyer cette mauvaise publicité, inonder des sites d’articles complaisants à la gloire de ses produits. Parmi ceux-ci, Disclose cite MCE TV - Ma chaîne étudiante - “propriété du site Ouest-France”.

Alors précisons, MCE TV n’est pas propriété d’Ouest-France, mais ce site est un partenaire “labellisé”, dont les contenus sont publiés sur notre plateforme : y figurent des dizaines de publications complaisantes sur les produits Ikea (presqu’une par jour depuis août !), mais aussi sur Lidl et autres… De la publicité déguisée, bien plus abondante que les vraies infos utiles aux étudiants.

Interrogée (par la CFDT), Maud Lévrier a expliqué que, renseignements pris, MCE TV ne reçoit pas de rémunération (d’Ikea) pour ces publications… qui dégradent sérieusement notre crédibilité. « Il faut remettre ça au clair », admet Fabrice Bazard. Il reconnaît qu’une fois les partenaires rentrés sur la plateforme, il conviendrait d’organiser un comité éditorial pour les cadrer ou recadrer en cas de dérive constatée… Le DG ajoute : « Il faut accepter, à un moment, des gens qui sont un peu différents de nous. Mais pas trop. »

Qu’en pense la CFDT ? Cela rappelle furieusement le titre d’un film de Woody Allen, Escroc mais pas trop. Cela pose la question des critères de “labellisation” des partenaires. Il est urgent de serrer les boulons et de faire la chasse à ce genre de publications. D’un côté, on veille à la qualité de nos articles, tous relus avant publication. De l’autre, on a donné les clés du camion à des partenaires qui bennent ce qu’ils veulent.

Ne vaudrait-il mieux pas une relecture avant publication, comme pour les articles OF ? Créons un poste de modérateur, qui fera respecter les chartes et la déontologie de la rédaction Ouest-France. Et facturons-le à ces partenaires qui bénéficient grandement de leur exposition sur notre site. Ne vaudrait-il pas mieux être plus sélectif vis-à-vis de ces partenaires en examinant la compatibilité de leur projet rédactionnel avec celui d’Ouest-France, où nous exigeons de nous-mêmes rigueur et déontologie ?

Ça déménage peut-être à Angers

Une “optimisation immobilière” est dans les tuyaux à Angers : entendre par là la réunion sous le même toit de trois entités du groupe, Ouest-France, Le Courrier de l’Ouest et Additi. La direction est en contact avec le promoteur immobilier Giboire pour l’achat d’environ 2 000 m2 dans un immeuble en construction dans le quartier Saint-Serge, dont la livraison est prévue fin 2024. L'entrée dans les nouveaux locaux est envisagée pour la mi-2025. Qui achèterait ? « Il va y avoir des discussions entre les directions financières des trois entités », dit la DG. Les locaux actuels de la rédaction d’Angers, déjà dans ce quartier, devraient être revendus.

Qu’en pense la CFDT ? Cette opération, qui ne figurait pas parmi les projets immobiliers listés lors du CSE de janvier, « n’a pas vocation à changer les organisations », assure la direction. Nous serons vigilants : chaque titre doit conserver son identité propre et des rédactions bien séparées. Il ne saurait être question de faire revenir par la fenêtre la quasi-fusion des équipes et des infos rejetée par la porte (et par la grève) il y a quelques années.

Équité salariale : il y a du boulot à la rédaction

La DRH a exposé la politique salariale du journal, en particulier les critères qui vont désormais guider les attributions d’augmentations. Objectifs : établir la transparence, l’objectivité, l’équité. On s’en félicite et on la félicite. Les critères retenus sont publiés dans son compte rendu de la réunion du CSE. François Greffier a concédé qu’il faudrait du temps pour la mettre en œuvre à la rédaction, secteur le plus opaque en la matière. « On ne va pas tout changer en quinze jours, à l’échelle d’Ouest-France, il y a des pratiques différentes dans tous les coins, dans tous les tiroirs. »

À la lumière de ce qui a été dit, quelques conseils pour vos demandes d’augmentations : les argumenter en vous appuyant sur ces critères ; les demander lors de vos entretiens annuels avec votre supérieur et doubler d’une lettre à la DRH ; et écrire noir sur blanc, pour les journalistes lors de votre demande de mutation, que vous demandez également un échelon.

Pas de voile (ni de croix, ni de bermudas) quand on est en contact avec le public

Il va être formellement interdit de porter, sur le lieu de travail ou dans l’exercice de ses fonctions, des signes visibles de ses convictions politiques, philosophiques ou religieuses lorsqu’on est en contact avec le public. C’est la direction qui a voulu ajouter cette clause de neutralité au règlement intérieur… Tous les élus du CSE se sont abstenus.

Et comme il était question de régenter ce que portent les salariés, il a été demandé ce qu’il en était du bermuda ? « Quand on n’est pas en contact avec le public, on peut le porter, précise François Greffier. On peut porter à peu près tout ce qu’on veut tant qu’on est décent. » Tout, mais pas le voile quand on est en contact avec le public...

Transfert de Ouest-France Communication et de Shopping vers Additi

Les deux entités vont être transférées vers Additi. Ouest-France Communication (OFC), c’est actuellement le service qui fait notamment les publi-reportages (textes, supplément, vidéo, etc.) pour des clients (banques, entreprises de l’agroalimentaire, institutionnels). Chiffre d’affaires : 1,21 M€. Shopping, c’est un service de la DSN (Services numériques) qui fait notamment les contenus présentés comme des guides d’achats et contenant des liens d’affiliation sur ouest-france.fr. En gros, si le lecteur clique et achète l’abonnement à Canal + ou l’aspirateur dont il est question dans la page Shopping, Ouest-France touche un pourcentage du prix. Chiffre d’affaires : 1,7 M€.

Objectif affiché par la DG: mieux séparer l’éditorial du promotionnel. Et booster ces activités, notamment dans les pages locales du site en trouvant, au lieu de Dyson et de Canal +, « des marques locales puissantes susceptibles d’amener des lecteurs sur ce type de papiers [avec des liens d’affiliation] », dit Fabrice Bazard. Corrigeons d’emblée : ces contenus ne sont ni des “papiers” ni des articles, mais bel et bien des contenus promotionnels. Comme il est question de séparer l’édito du promotionnel, utilisons les bons mots.

Quant aux salariés concernés, ceux d’OFC (deux) devraient être transférés chez Additi avec maintien de leurs rémunérations, ceux de Shopping (trois actuellement en CDI) devraient pouvoir choisir entre un transfert de contrat chez Additi ou une mise à disposition, selon la DG. De récentes embauches ont aussi eu lieu ou sont en cours.

Qu’en pense la CFDT ? Les salariés concernés doivent vraiment avoir le choix pour ce qui est de leur contrat de travail. Pour le reste, rien à redire sur l’idée de séparer clairement les activités commerciales et éditoriales. À vrai dire, on aimerait que le même souci prévale partout : la distinction entre publi-reportages, les contenus sponsorisés/promotionnels et les articles de la rédaction peut encore être accentuée graphiquement dans le journal et sur le site. 

Attention aux ambiguïtés remarquées sur la page Shopping dans l’appli, où certains contenus sponsorisés apparaissent signés Ouest-France. Le terme “d’expert” (shopping), figurant dans la signature, est confus : l’expertise porte-t-elle sur le produit vendu (aspirateur, matelas…) ou sur celle du référencement et des liens d’affiliation ? C’est très différent pour le lecteur.

Fabrice Bazard l’a lui-même reconnu : « Il faut être très clair avec le lecteur. » Alors, pourquoi ne pas clairement indiquer que Ouest-France gagne de l’argent si un lecteur achète un produit en cliquant sur ce lien ? « Pourquoi pas », a-t-il répondu.

Davantage de papiers payants sur la home : continuons le test

C’est “un test” : le desk épingle plus d’articles payants sur la home du site et sur certaines thématiques. Objectifs : créer “de la frustration” chez nos lecteurs et générer plus d’abonnements. Une pratique déjà répandue dans les pages locales. « Il faut au minimum deux mois de recul pour tirer un premier bilan », dit Fabrice Bazard. Il ajoute: « C’est logique. Quand il y a de la valeur ajoutée, il faut la rendre payante. »

Qu’en pense la CFDT ? Oui aux choix qui misent sur la qualité rédactionnelle et la fidélisation de nos lecteurs à moyen et long termes sur le site et l’appli. À condition de laisser le temps à ces expériences et de ne pas sonner le clairon au moindre frémissement des audiences. 

Pôle audiovisuel : ça va réfléchir !

Vous vous demandez en quoi consiste le nouveau pôle audiovisuel dirigé par Edouard Reis-Carona ? Eh bien, un comité de pilotage a été constitué et des groupes de réflexion en vue d’écrire le projet vont être constitués en avril, avec la participation de salariés. Ledit projet devrait être présenté avant l’été, tout comme l’organisation du pôle. 

Déclaration d’accident ou d’incident : ne l’oubliez pas

Petit rappel : s’il vous arrive un pépin physique (chute, cheville tordue, etc.) ou psychique dans le cadre du travail ou sur le lieu de travail ou sur votre trajet habituel, n’hésitez pas à faire le jour-même une déclaration d’accident/incident dans Rubics, rubrique “déclarer”. Même si cela vous semble bénin de prime abord. Si vous découvrez quelques jours plus tard que “le pépin” est plus grave qu’imaginé, vous pourrez bénéficier des droits liés aux accidents du travail (prise en charge à 100 % des frais de santé, indemnités journalières plus élevées…)

Violences sexistes et sexuelles : quelques sanctions

Le CSE a demandé à la direction de lui communiquer combien de sanctions avaient été prises après des signalements de violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, ces dernières années. Il y a eu une sanction disciplinaire en 2021; une enquête en 2022, sans donner lieu à sanction ; deux enquêtes en 2023, qui ont donné lieu à une sanction chacune. « Le manager ne doit pas communiquer la nature de la sanction à son équipe », a précisé le DRH. 

La direction a proposé une formation d’une journée sur les violences sexistes et sexuelles aux représentants du personnel. Tous vos nouveaux élus CFDT l’ont suivie. Si vous pensez être victime de harcèlement, vous pouvez contacter, à Ouest-France, les référentes de la «lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes» au CSE, l’assistante sociale Nanci Monteiro, le service de prévention et de santé ou vos élus. Procédure et coordonnées figurent dans Rubics.

Stagiaires de seconde : ils arrivent

Décision du gouvernement : les élèves de seconde vont devoir faire un stage d’observation en milieu professionnel dès juin 2024 (15 jours, dans une ou deux entreprises). Ouest-France va proposer un parcours d’une semaine au siège : 17 jeunes ont déjà été retenus.

Qu’en pense la CFDT ? Donnons la possibilité à des lycéens de tous milieux d’avoir cette possibilité à OF, et pas aux seuls enfants d’ami d’ami. À qui dit-on oui ? À qui dit-on non ? « On travaille justement à des règles claires et transparentes pour la sélection finale des stagiaires », assure François Greffier, qui reconnaît que certains « ont plus de facilité d’accès que d’autres par leur réseau. » À la CFDT, on aimerait qu’Ouest-France soit une opportunité pour ceux qui n’ont pas de réseau.

Omniflow toujours plus cher, toujours moins clair

Les élus souhaitaient en savoir davantage sur l’avancement du projet Omniflow. Et en particulier connaître les dernières décisions prises dans ce projet, son calendrier, son budget détaillé, quelles équipes seraient impactées et les conséquences prévues sur les organisations et conditions de travail.

Ils repasseront pour avoir des réponses précises !

Pour mémoire, le projet consiste en la remise à niveau du flux de production du journal, de la conception des déroulés des journaux à la fabrication des plaques en passant par la construction des pages, l’insertion des publicités, et en n’oubliant pas la diffusion numérique des produits du groupe. Ce flux de production est constitué d’une dizaine de logiciels communiquant mal ensemble, certains obsolètes ou à bout de souffle (Siroco, PageManager, Arkitex, Dagobah…). 

Le progiciel Topas, de la société allemande MSH, remplacera une grande partie de ces logiciels. La direction prévoit d’y adjoindre plusieurs modules développés maison. « Nous sommes dans une phase d’intégration des modules de Topas, indique Maxime Rezé, responsable du pôle outils de la rédaction. Les spécifications se terminent. De fin 2024 à juin 2025, nous organiserons une bascule progressive des titres du groupe. »

Pas plus de détails sur l’organisation de ce changement d’outil ni sur ce à quoi les salariés concernés peuvent s’attendre.

Côté budget, l’équipe de pilotage mise sur un investissement de 1,4 millions d’euros (Topas + brique de communication avec le système éditorial Eidos + connexion aux logiciels de pilotage des rotatives ABB). Pas d’information sur le choix du logiciel de fabrication des plaques, ni sur son coût. Les charges internes (côté informatique) sont estimées à 3 193 jours-homme sur 2,5 ans. 

Enfin, le choix a été arrêté par la direction de conserver Coordination Manager, l’outil qui permet d’optimiser le plan de tirage chaque jour et d’ajuster les déroulés de pages départementales et locales des éditions.

Qu’en pense la CFDT ? Que les signaux d’alerte s’allument les uns après les autres dans ce projet : plus on en parle, moins on le comprend (faites le test) ; les délais s’allongent (projet initié en 2021, livré en 2025 ?) ; les coûts enflent (3 193 jours-homme !) ; les organisations sont négligées dans les réflexions ; les salariés concernés laissés dans le doute… Attention à ne pas répéter, encore une fois, la tragique expérience du déploiement d’Advantage ou d’Eidos !

Les articles pour Bretons de Rennes, c’est quasi gratuit

Tout est dans la nuance : il n’a pas été demandé à des journalistes d’Ouest-France de travailler pour le magazine Bretons de Rennes. Il leur a été “proposé” de participer au magazine. Pas de rémunération ou de droits d’auteurs à attendre de cette collaboration, car ce magazine est un test coédité par Ouest-France et Bretons. « Quatre collègues de la rédaction de Rennes ont participé. Leurs absences à la rédaction ont été compensées par des jours de CDD », indique le président du directoire François-Xavier Lefranc. « Ce test nous a permis de doubler nos ventes de Bretons à Rennes pour atteindre 1 100 ventes. Ce n’est pas grand-chose, mais les lecteurs, il faut aller les chercher avec les dents », note Olivier Porte, membre du directoire. Un autre test est prévu à Nantes. 

La rédaction de Trouville déménage

Le déménagement de la rédaction de Trouville aura lieu en avril. Les élus du CSE ont approuvé celui-ci. Les quatre salariés rejoindront un immeuble de coworking situé face à l’office de tourisme, à 450 m de la rédaction actuelle. L’équipe s’installera dans un bureau privatif de 28,5 m2 et “bénéficiera de nombreuses commodités”, dont une salle de détente et deux places de parking.

Les horaires de travail au SR de Laval évoluent

C’est une conséquence de la mise en œuvre du nouveau plan de tirage pour les journaux datés 3 avril : les horaires des secrétaires de rédaction de Mayenne, à Laval, sont adaptés à la nouvelle heure de bouclage des pages (21 h 20) et s’établissent ainsi : prise de service à 13 h 15 (contre 14 h), fin de service à 21 h 45 (22 h 30 actuellement). Les salariés concernés sont-ils au courant ? « Ils devraient l’être », répond la DRH. Les horaires des SR de Vendée (dont l’heure de bouclage est reculée) vont-ils changer ? La DRH ne le sait pas.

Du changement à la section CFDT

Loup Lassinat-Foubert a démissionné début mars de son mandat d’élu titulaire CFDT au CSE. L’équipe se réorganise ainsi : Bruno Ripoche prend le relais à la commission rédaction et Anne-Flore Hervé rejoint la commission Intelligence artificielle. 


Compte rendu commission rédaction du mercredi 20 mars 2024

Infolocale : comment limiter les fautes ?

Pourquoi ne pas rendre obligatoire Prolexis avant la publication des annonces saisies manuellement ? C’est possible mais ça ne réglerait pas le problème. La rédaction en chef préfère rappeler aux secrétaires et assistants des rédactions de passer Prolexis avant validation.

Comptes nouveaux utilisateurs : où sont les codes ?

Dans certaines rédactions, des stagiaires probatoires pour cet été n'ont pas pu se connecter car ils n'avaient pas de codes d’accès. La rédaction en chef rappelle que les codes sont normalement transmis par mail au chef de rédaction ainsi qu'aux responsables administratifs des rédactions. Si le problème survient à nouveau, il est important d’ouvrir un ticket au service informatique afin qu’il soit traité.

CDD à la rédaction : combien et pourquoi ?

Le service RH souhaite faire évoluer ses outils pour permettre de mieux analyser l’absentéisme dans l’entreprise en 2024 car il est actuellement difficile de faire des statistiques à partir des tableaux des CDD. Concrètement, le service RH ne peut pas donner le nombre de CDD sollicités en 2023, ni leurs motifs, puisqu’il ne dispose pas des bons outils…

Élections européennes : des renforts sont-ils prévus ?

Historiquement, il n’y a jamais eu de renforts, indique la rédaction en chef. Pour 2024, la rédaction a néanmoins obtenu du Parlement européen un CDD de deux mois pour raconter aux jeunes son fonctionnement. « Par ailleurs, un poste spécial Europe, occupé par Fabien Cazenave, a été positionné au service Monde en 2023, rappelle Laetitia Greffié. Il s’occupe de l’Europe avec Cécile Réto. Ils sont complémentaires ».

« Sureffectifs » au siège : peut-on préciser ?

Il s’agit de CDD sur des projets éditoriaux avec des objectifs d’audience fixés par la rédaction en chef. Ils seront pérennisés si la rédaction en chef le juge pertinent « éditorialement » et économiquement. C’est ce qui s’est passé avec la verticale Télé qui a atteint ses objectifs. Un poste a été pérennisé, le second en « sureffectif » est à l’essai comme les CDD de la verticale Tourisme.

Formation vidéo : qui a le droit ?

Tous les journalistes (rédacteurs et SR) peuvent y avoir accès. La rédaction en chef a juste priorisé les journalistes qui couvriront les JO.

Formation OF : combien de pigistes ?

Sept pigistes réguliers ont suivi une formation Ouest-France en 2023. La rédaction en chef rappelle que les pigistes peuvent également suivre des formations en dehors de Ouest-France avec l’Afdas et/ou leur CPF.

Réponses aux mails de la RH : pourquoi ça tarde ?

« La RH essaye d’être la plus réactive possible », assure Carl Collet, responsable des ressources humaines, qui ne partage pas le constat de « communication problématique. » Quel est le délai raisonnable ? « La notion d’urgence est aussi relative », remarque-t-il. Peut-être faudrait-il réfléchir à un moyen d’identifier les bonnes personnes pour interroger directement la source. À suivre…

Arrêts longs : peut-on éviter d’enchaîner les CDD courts ?

Former de nouveaux CDD tous les deux mois, ça prend du temps et c’est usant. La rédaction en chef reconnaît le turnover mais elle ne peut pas anticiper un prolongement d’arrêt maladie. Dans la mesure du possible, elle prolonge le CDD dans le département. Mais parfois, c’est le CDD formé qui n’est pas disponible… L’enchaînement des CDD courts est alors inévitable.

Newsgene : être ou ne pas être une agence ?

Non, Newsgene n’est pas une agence de presse mais pour l’internaute, la signature des textes fournis par Newsgene crée la confusion. La rédaction en chef rappelle que les textes de Newsgene sont signés de trois façons : Ouest-France avec agence pour les articles généraux ; Ouest-France avec Newsgene pour les articles régions hors zone OF et pour les verticales. La rédaction en chef est en réflexion sur ces signatures. 

Qu’en pense la CFDT ? Que cette agence “pas de presse” ne devrait pas être utilisée par Ouest-France pour fournir des articles !

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Rennes, le 20 mars 2024

Absence d’augmentation des salaires et coût de l’inflation ?

A Ouest-France, ce sont les salariés qui en parlent le mieux !

Unnamed


 Vous avez été 343 à répondre à notre enquête sur les salaires et le pouvoir d'achat à Ouest-France,

soit pas loin d'un salarié sur quatre : soyez-en remerciés !

Grâce à vous, nous disposons désormais d'un sondage significatif dont la direction du journal devra tenir compte.

 

Sur 343 salariés d’Ouest-France,  82,8 % considèrent que leur salaire ne correspond pas à leur investissement dans l’entreprise, 93 % notent une baisse de leur pouvoir d’achat ces dernières années et, pour cette raison, 77 % déclarent avoir révisé leur mode vie et, pour 17,2 %, avoir dû trouver d’autres sources de revenus.

Toutefois, à près de 67 % ces salariés croient encore à leur entreprise et n’ont jamais envisagé d’en changer contre un peu moins de 20 % qui seraient prêts à le faire. Enfin, près de 98 % soutiennent la démarche des syndicats dans une demande d'augmentation générale des salaires ce qui représente plus de 20 % de l’ensemble du personnel.

Parce qu’ils ont dû et doivent encore revoir certains de leurs modes de vie et de consommation, quelques-uns de nos collègues ont partagé leur expérience personnelle sur la question du pouvoir d'achat...

Des témoignages qui en disent long sur leurs difficultés face à l'augmentation du coût de la vie, aux heures effectuées sans contrepartie, aux temps partiels non choisis et bien d'autres sujets.

  • Je dois aider mes enfants (dont un en recherche de travail) et je me restreins sur les vacances (durée, destination) et je suis toujours dans le rouge à la fin du mois une fois toutes les factures payées
  • Nous n'avons plus le budget pour partir en vacances depuis l'année dernière
  • Je suis seule avec un adolescent. J'ai réduit la température à la maison mais il fait froid; mon budget alimentation est réduit; nous ne partirons sans doute pas en vacances cet été ou une semaine au lieu de deux et pas d'autres vacances dans l'année alors qu’avant nous partions un peu en avril. Nous n’allons plus au restaurant
  • Je vis seule et je dois tout assumer : le prix de l'électricité, le prêt immobilier, les assurances qui augmentent... je ne pense pas être à plaindre, mais je dois maintenant faire davantage d'arbitrages et surtout, la peur de ne plus pouvoir payer un jour se fait de plus en plus présente
  • Avec un salaire que j'estime correct mais qui mériterait au moins d'être augmenté pour compenser l'inflation, je suis obligée de piocher tous les mois dans mon épargne pour faire face à mes dépenses : enfants étudiants, leurs loyers à payer en plus de mon prêt immobilier, ainsi qu'une petite pension pour chacun
  • Alimentation : produits 1er prix, produits en dates courtes dans les grandes surfaces Vacances : une seule semaine l'été, une seule semaine dans l'année à tarif très réduit sinon impossible
  • Je ne suis pas à plaindre, mais je suis journaliste en locale détachée et le nombre d’heures que j’effectue est absolument hallucinant. J’aurais juste aimé ne pas être à découvert à la fin de chaque mois. J’ai des enfants et j’ai augmenté ma nounou, qui le méritait tout à fait, mais mon salaire, lui, ne suit pas.

Quant à l’image et au sentiment que véhicule l’absence d’augmentation générale des salaires à Ouest-France depuis plus de 10 ans :

  • Difficultés à internaliser les compétences externes qui peuvent gagner bien plus ailleurs. Ouest-France doit rester attractif pour ses collaborateurs actuels mais aussi les futurs et sur la durée.
  • La non augmentation de mon salaire face à l'inflation a un vrai impact sur notre vie. Comparativement à des ami(e)s autour de moi. Dans toutes leurs entreprises, des augmentations ont eu lieu et parfois significatives. Avec le temps, je dirais que je m'appauvris malgré 25 ans d'expérience…
  • Autour de moi, personne n'en revient lorsque je dis que nous n'avons pas eu d'augmentation depuis plusieurs années !

 

L'intersyndicale Ouest-France ne cessera pas de réitérer sa demande d'ouverture immédiate de la NAO 2024 pour obtenir une augmentation générale des salaires !

 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Compte rendu du CSE Ouest-France du 15 février 2024


Augmentations des salaires et rattrapage de l’inflation : la direction gagne du temps … et nous perdons de l’argent !

Lors de la réunion du CSE du 15 février, l’intersyndicale a réitéré par la voix de Martine Goussard (représentante syndicale CFDT) la demande d’ouverture immédiate de la Négociation annuelle obligatoire (NAO), afin d’évoquer la question des salaires et du pouvoir d’achat.

Fabrice Bazard, directeur général, a fait peu ou prou la même réponse que celle faite le  mois dernier par François Greffier, le directeur des ressources humaines auquel les délégués syndicaux avaient adressé la même demande : pas maintenant.

La direction générale envisage l’ouverture de la NAO en juin afin, a dit en substance Fabrice Bazard, d’avoir déjà un aperçu à mi-année sur la marche de l’entreprise.

Traduction : pas avant de savoir s’il y aura des marges…


Qu’en disent vos élu.e.s CFDT ?

La direction semble ne pas comprendre ou ne pas vouloir comprendre. Nous ne demandons pas à partager des restes. 

Il nous a pourtant semblé être très clairs : personne n’a exigé tout tout de suite; la revendication de l’intersyndicale est extrêmement posée et raisonnable.

L’ouverture de la NAO 2024 devra être un début.

Nous réclamons un plan de rattrapage du pouvoir d’achat perdu au cours de la dernière décennie, conséquence de deux facteurs, à savoir l’absence d’augmentation généralisée des salaires depuis octobre 2012 et une inflation cumulée de +19% sur la période 2013-2023).

Rien n’empêche la direction de s’asseoir dès maintenant à la table des négociations pour discuter avec les représentants du personnel du principe et de la méthode de ce plan de rattrapage.

Encore faudrait-il que la direction ne considère pas nos salaires comme une charge, mais comme un investissement dans le bien être et la motivation du personnel, dans le capital humain, qui constitue le principal actif de cette entreprise.

Il faut changer de mentalité et cesser de penser en termes de restes à partager ! Dans ce plan de rattrapage, il faudra planifier un socle pluriannuel d’augmentations et prendre ces augmentations en compte dans le budget prévisionnel.

Nous maintenons donc, avec l’intersyndicale, notre exigence d’ouverture immédiate de la négociation.

Et nous rappelons l’engagement pris dans notre profession de foi électorale : là où la direction voudra négocier de bonne foi, nous répondrons présent. Mais si le dialogue est rendu impossible, la CFDT d'Ouest-France saura se mobiliser fortement pour défendre ses revendications.


Réorganisation des services informatiques : le projet mis sur pause, la copie devra être révisée

C’était l’un des gros morceaux de la réunion du CSE : la direction a présenté son projet de réorganisation de la Direction des services informatiques (DSI) du journal, assortie d’un regroupement des services actuellement éclatés en trois sites sur le même plateau.

A la clé, la création d’un “flex-office”, puisqu’il n’y aurait plus assez de bureaux pour tout le monde, sur l’actuel plateau, un peu rafraîchi, mais pas rénové alors qu’il est sujet à courants d’air et fuites d’eau. L’objectif était une mise en place dès mai, après information et consultation du CSE.

Ce projet présenté a essuyé un barrage de critiques et objections. Sur la réorganisation elle-même, puisqu’on observe un changement de doctrine sans vraiment l’expliquer : hier, il fallait mettre les différents services informatiques au plus près des métiers (rédaction, marketing, etc) aujourd’hui, il faudrait tous les regrouper pour les “synchroniser”.

Quant au plateau DSI, il passerait de 98 places pour 86 personnes à 92 places pour 111 personnes !

L’intersyndicale avait annoncé à la direction son intention de demander une expertise indépendante.

Le directeur général Fabrice Bazard a finalement préféré éviter le clash. “Je me retrouve dans certaines remarques (sic) … Notre volonté est de faire que les équipes adhèrent”, a-t-il déclaré, écartant l’option d’un “passage en force”. Il propose : “Co-construisons”.

Le projet est donc mis en pause, et le directeur des services informatiques, Christophe Duprat, devra revoir sa copie en élargissant la concertation (à la DRH, à la rédaction…).

Au passage, Fabrice Bazard propose qu’un “bilan” soit établi sur les espaces de travail, donc sur l’open space, le flex office… Les deux existent sur le plateau de la rédaction à Chantepie, avec de la promiscuité, du bruit et de la difficulté de concentration, une course aux salles de réunion et une perte de temps depuis des années. La rédaction en chef, elle, n’a pas eu à patienter : quelques semaines seulement après avoir emménagé dans son propre open space de la tour, elle a fait rétablir des cloisons…


Qu’en disent vos élu.e.s CFDT ?

Ils saluent la décision de bon sens de réviser la copie, espèrent qu’elle débouchera sur un projet combinant efficacité et qualité de vie pour nos collègues des services informatiques.

Ils se félicitent qu’une réflexion sur les espaces de travail s’engage et ils demandent à ce que ceux qui y vivent et les représentants du personnel y soient associés. 

 

Activité shopping

L’activité Shopping a été lancée suite au bon accueil des codes promos, disposant d’une bonne visibilité en ligne grâce au référencement (Pour vous faire une idée : https://www.ouest-france.fr/shopping/).

Ouest-France bénéficie de commissions sur le chiffre d’affaires de l’annonceur en fonction des ventes effectuées depuis nos “articles”. Le service se concentre sur la production de contenus spécifiques orientés vers l’audience. En 2023, 2 millions d’euros ont été générés par ce biais. En 2024, 5,6 millions sont attendus dans le budget prévisionnel. L’objectif, à moyen terme, est de décliner la rubrique sur des marques locales en plus des grosses marques nationales où nous sommes déjà très présents. Ouest-France agit également en tant que prestataires de service pour 20 Minutes et La Dépêche pour les accompagner sur leur lancement dans le domaine. 

Au niveau organisationnel, ces équipes, actuellement chez Ouest-France, seront rapprochées chez Additi, en discussion avec les salariés concernés : la direction promet “souplesse” et “choix”. Le plan sera présenté au prochain CSE pour avis, dans l’objectif de faire évoluer l’organisation en mai : la finalité est de bien séparer activité commerciale et activité éditoriale.

Vos élu.e.s CFDT soutiennent fermement la “muraille de Chine” entre les activités, garante de l’indépendance éditoriale de Ouest-France.

 

OF radio et OF TV. Le développement de notre média passera par le développement audio et vidéo. Le pôle audiovisuel, qui devra s’intéresser à la fois à l’aspect éditorial et la monétisation, sera sous la responsabilité du directeur général Fabrice Bazard. Il aura vocation à travailler avec les rédactions, Additi, les radios du groupe, mais sera également en contact avec les radios et télévisions externes.

La première mission, confiée à Edouard Reis-Carona qui sera chargé de diriger ce pôle, sera d’organiser et de dessiner ce projet large et transverse, en associant les rédactions locales, le service vidéo, les télés locales, ainsi que notre partenaire Mstream, avec qui nous travaillons régulièrement pour la vidéo. 

Le premier objectif est d'”aller plus loin” en termes de vidéos, dans l’originalité, l’identité et les formats. Fabrice Bazard a souligné que cela passe avant tout par la qualité, et pas forcément la quantité. Le deuxième objectif serait le lancement d’une radio OF, puis d’une télé OF en troisième objectif. Ce développement nécessite un alignement de l’informatique avec la vidéo. La question des acquisitions se pose également, pour trouver des ressources ou outils pour l’instant manquants dans l’entreprise.

 

Rédaction en chef. Suite à l’annonce du départ d’Edouard Reis-Carona de la rédaction chef, ses missions seront ventilées. Il continue de suivre le sujet des sports jusqu’au terme des JO. Le numérique et l’environnement dépendront d’autres rédacteurs ou rédactrices en chef. Le pôle chaud sera quant à lui rattaché à un autre supérieur hiérarchique.

Ouest-France Demain. Les deux salariés coordonnant l’opération, Anne-Marie Morvan, coordinatrice de projets, et Alexandre Phalippou, chargé de projet Ouest-France Demain, ont dressé un bilan de la concertation : 90 ateliers, 850 participants, 2 250 propositions émises, de la simple remarque au concret détaillé, qu’on a “commencé à éplucher”. Toutes les propositions sont classées : pas possible, déjà fait, en cours, à transformer en chantier… C’est le cas pour une dizaine de thématiques : info positive, mieux faire savoir qu’on est indépendant, résumés d’info, hiérarchisation sur le site, complémentarité web/print, journal de l’été, etc.

Format du journal. C’était l’une des questions évoquées lors du brain-storming OF Demain, l’une des questions soulevées aussi dans les panels de lecteurs. Celle-ci aura une réponse rapide, d’ici le CSE de mars : “C’est au directoire de prendre la décision (...) On a tous les éléments pour la prendre (...) Je ne connais aucun journal qui ait relancé sa diffusion en changeant de format”, a souligné François-Xavier Lefranc, visiblement pressé de passer à l’étape suivante, à ses yeux plus décisive : la maquette, pour laquelle il évoque le recours à un directeur artistique, compétence que l’on n’a pas en interne.

“Dettes” de congés. Des salariés ont vu leur “dette” de congés apurée à leur insu, souvent à l’occasion d’arrêts maladie longs. De ce fait, ils ont été privés de la possibilité de remettre le compteur à zéro au moment du départ en retraite. Leurs demandes écrites d’explications sont parfois restées sans réponse ou sans réponse convaincante. Le DRH François Greffier invite ceux concernés, pour la plupart journalistes, à se rapprocher par e-mail d’Anaïs Guignard à la direction des ressources humaines.

Rédaction de Redon. Le CSE a donné un avis unanimement négatif au déménagement de la rédaction de Redon dans de nouveaux locaux, en avril 2024 : ces locaux situés à l’étage sont dépourvus d’accès pour les personnes à mobilité réduite.

 

Vos élu.e.s et représentantes CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

Commission rédaction du 14 février 2024

Réunie le 14 février 2024, la commission rédaction du CSE s’est penchée sur les progrès très attendus de Kelio, la question de l’organisation de l’audiovisuel, le Pôle web Normandie, la solidarité départementale, la couverture des JO et du 80e anniversaire du Débarquement, le retour des professionnels locaux sur Infolocale…

Une V2 de Kelio pour l’été

Si le déploiement de Kelio est terminé, le chantier du “Qui est là” reste en cours. En fonction des remontées, la RH va proposer une V2, une version améliorée pour l’été. Avec des précisions sur le type de télétravail, une identification supplémentaire quand on travaille le matin ou le soir, au web ou aux sports, et des spécificités comme les délégations et les détachements. Une solution sera ainsi apportée pour le rattachement des secrétaires à leur rédaction. Les départements seront mis à contribution pour mieux identifier les besoins. Et il y aura une tournée pour discuter de la prise en main. 

Un canal Teams ayant été mis en place pour les RAR, la RH en assure le suivi et répond au fur et à mesure. “Depuis janvier, il y a moins de soucis, indique Jean-Dominique Hardy, directeur de projets. De nombreuses améliorations sont en cours, notamment au niveau de la paie.” En particulier celle des CDD, dont la gestion restait lourde, “imposant de multiples interventions manuelles”. Il est donc prévu de faciliter le travail.
Autre amélioration : les absences enregistrées dans Kelio vont arriver automatiquement dans Outlook.
On attend également une version améliorée de l’espace personnel Kelio qui reste décevant : il devrait être enrichi avec des vignettes affichant les compteurs, comme par exemple les jours positionnés prévisionnels de l’exercice.
Pour la création des plannings du prochain exercice, les équipes managériales seront accompagnées. La RH (Jean-Dominique Hardy) fera une présentation des méthodes et fonctions de plannings types lors de la tournée prévue, comme les plannings pré-remplis pour faciliter l'organisation des grandes équipes.

Parmi les améliorations souhaitées, comme une meilleure visualisation, une impression plus claire, ou pouvoir lire le planning des autres services avec lesquels on travaille, la RH va formuler les demandes auprès du prestataire dont “les coûts de licence restent élevés”.

Quant à la version du planning sur téléphone, une ”attente très forte”, elle n’est “pas possible” dans la version actuelle.

Autre chantier qui démarre en mai, aussi “pour mutualiser et réduire les coûts”, l'intégration prochaine des JDLO dans la BDD du groupe. 

Le matériel renouvelé au cas par cas

Sur la question du matériel informatique vieillissant, il n’y a pas de plan de renouvellement automatique. Il se fait progressivement en fonction du réaménagement des espaces, des besoins et du budget. En cas de souci, faire remonter les demandes au manager, elles sont traitées au cas par cas.

Une solidarité départementale “ponctuelle”

Il n’y pas un compte précis de jours affectés à la solidarité départementale. Chaque rédaction préfecture est dotée de moyens supplémentaires pour répondre aux besoins ponctuels suivants : maladie de moins de 8 jours, en cas de formation, supplément ou d’effort rédactionnel validé par la direction départementale. La solidarité peut parfois être  demandée à des multiples de taille moyenne.

Et une surdotation prévue dans les multiples

Toutes les multiples démarrent l’année avec un sureffectif plus ou moins important selon la taille de la rédaction et les besoins potentiels de renfort. “La surdotation permet de prévoir autant que faire se peut les besoins : délégations, absences prévues, week-ends à récupérer, formations, maladies de plus de 8 jours”… Il ne sera pas fait appel au CDD avant d’avoir épuisé la surdotation de départ.

26,75 équivalents temps plein vacants pourvus par des CDD

Il y a toujours des postes vacants (non occupés par des CDI) dans les rédactions locales, aux sports et au siège. Soit 26,75 équivalents temps plein. Ces postes sont actuellement pourvus par des CDD. 

Plus de femmes photographes

Concernant l’effectif des photographes, ils sont actuellement 14 titulaires. Plus 1 CDD à Brest, 1 CDD à Caen et 1 alternant vers Caen. On compte aussi trois pigistes photos à Paris, un en Mayenne et un en Sarthe.

Un poste se trouve vacant au siège ainsi qu’un 80% à Brest. Avec, comme le précise Aurélie Lemaître, rédactrice en chef déléguée aux ressources humaines, “la volonté de féminiser les équipes à l’avenir”

Pas de prime pour les JO

Tous les plannings des journalistes travaillant sur les JO sont établis : 16 sont accrédités sur JO, 5 sur les Paralympiques.10 journalistes des régions et d'âges divers viennent en renfort au desk et sur l'Edition des Jeux. 

Affectés à des sports en particulier, ils vont travailler au rythme de six jours d’affilée sur l’événement avant le jour de repos légal. Certains feront les deux semaines d’autres n’en feront qu’une. Il n’y a pas de primes pour les JO.

Vers la fin du calcul de l’indemnisation la veille du jour férié ?

La Rédaction en chef l’admet volontiers : avec sa compensation calculée la veille, “le système actuel est obsolète”. Et donc “il faut revoir le fonctionnement des compensations des jours fériés”. En particulier les samedis fériés travaillés mais hélas considérés comme des samedis normaux.

Le Pôle web Normandie au rendez-vous de l’audience

Lancé en novembre 2023, le Pôle web Normandie a l’ambition de gagner en audience et d’harmoniser les pratiques : “Globalement, on est au rendez-vous de la production numérique et des audiences, note Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef délégué à l’information locale et régionale. Et les équipes soulignent une meilleure couverture, un collectif et un gain en fluidité.” 

Pour les 5 SR web affectés à cette organisation régionale d’actu chaude, il reste des points à améliorer : les horaires, la charge de travail le dimanche (notamment la vidéo) et la communication, comme les points d’étape entre les chefs, pour les prévisions ou les validations. Une inquiétude émerge : que l’audience de ce pôle régional se fasse au détriment de l’actu web locale et des dossiers locaux. “On va regarder tout ça, promet Sébastien Grosmaître. Ce pôle est très récent, encore en construction. Mais son audience est déjà prometteuse.”

Une réunion Rec/pigistes programmée

Une réunion de la Rec avec les pigistes va être programmée. Actuellement, OF compte 52 pigistes réguliers, répartis un peu partout dans le monde.

Les collaborations avec les pigistes restent limitées à trois bulletins de salaire par an. En 2022, 19 pigistes ont travaillé sans carte de presse, puis 23 en 2023. “Aucune collaboration ne s’est interrompue à notre initiative, précise la REC. On ne lâche pas un pigiste sous prétexte qu’il n’a pas obtenu ou renouvelé sa carte de presse.”

La pub locale de retour dans les annonces Infolocale

La Rec l’admet : “On s’est éloignés des petites structures, des commerces de proximité”. Tout un réseau qu’il “faut pouvoir réactiver”. D’où l’apparition d’annonces Infolocale pour les professionnels (Commerces et services) payantes dans Ouest-France. Il y en aura deux sortes : annonces loisirs, cultures et sports dans les Agendas des communes et annonces événementielles (anniversaires, promotions) dans la rubrique “Près de chez vous”. Elles sont pour l’instant, et de façon expérimentale, gratuites sur les agendas numériques.

Quelle organisation pour les vidéos et l’audiovisuel à OF ? 

Au siège, les contenus vidéos sont désormais relus au sein du service vidéo après une expérimentation au pôle éditing du Desk de septembre à décembre. La relecture peut aussi être effectuée par la REC de jour. Mais le système n’est pas satisfaisant. Déjà, il prend beaucoup de temps et nécessite une formation. Il sera modifié dans les semaines à venir. 

L’objectif fixé : pouvoir intervenir directement dans les projets vidéos, modifier directement les textes. Mais quelle serait la meilleure organisation ? Une question qui se pose aujourd’hui à l’ensemble de l’audiovisuel à Ouest-France. 

Peut-être la création d’un poste dédié à cet editing multimédia, un genre d’équivalent SR web formé à intervenir sur les vidéos ? Les vidéos de toutes les locales ? Et aussi les podcasts ? S’agit-il de spécialisation ou de partage des compétences ? La fonction s’annonce importante pour l’avenir. “Le besoin existe et sera comblé”, rajoute la REC. L’organisation, qui reste à définir de A à Z, commence à se dessiner…

Ambitieux 80e anniversaire du Débarquement

Un 52 minutes, des directs vidéos, des séries spéciales, des suppléments, des podcasts, des Bds, des livres…Et, du 1er au 29 août 2024, 100 jours d’actu, un feuilleton qui raconte au jour le jour le débarquement. En autant d’épisodes, print et web. Pour raconter le 80e anniversaire du Débarquement, le dispositif Ouest-France, très ambitieux, aligne une foule de propositions. Certaines inédites, voire bilingues, comme cette jaquette spéciale de 8 pages en toutes éditions le 6 juin, pour enserrer le journal, en collaboration avec le journal britannique Le Guardian avec lequel on échangera des histoires. Ou cet hors-série, appelé Now and then”, qui superposera des photos d’époque et actuelles.Ou encore ce livre sur l’histoire des cimetières normands…

Plus de pub, de parité et de visibilité pour l’Edition des Jeux, consacrée aux JO

Ce nouveau produit numérique de 60 pages lancé pour les JO reçoit “une bonne perception interne et externe”, et “ses contenus et sa maquette sont appréciés” selon son “sponsor” Edouard Reis-Carona. Le bémol : il faudra “plus de parité dans les sujets”.

20 000 lecteurs l’ont découvert via le journal, 3 000 via le kiosque. Malgré le persistant “défaut de visibilité” qui dévalorise la production numérique de OF, à l’instar de Regards ou de Ruralités..

“Source de revenus supplémentaires”, sa diffusion externe est assurée via la plateforme SNCF et le pass-presse des abonnés Canal Plus: “Chaque téléchargement est facturé”. Un numéro imprimé sera, aussi, testé en direction des abonnés. Enfin côté annonceurs, l’EDJ donnerait “ de nouvelles perspectives” :”On doit dynamiser la commercialisation des espaces pubs.” Effectivement…

Trop de communiqués tuent le fil AFP...

A propos des communiqués d’entreprise qui peuvent inonder le fil AFP en fin de journée, “phénomène fréquent et connu”, Christian Lerosier, rédacteur en chef chargé des infos locales et régionales, va poser la question à l’AFP : “Normalement, ces communiqués sont bien identifiés comme tels, précise la rédaction en chef. En cas d’anomalie, ne pas hésiter à faire remonter l’information.”

 

Vos élus et représentants CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

« L’IA, c’est une révolution ! »

Une méga-info à lire dans notre compte-rendu du CSE extraordinaire du 23 janvier 2024

 

« L’IA, c’est une révolution ! résume Fabrice Bazard, directeur général. À mettre sans doute sur le même plan que la révolution Internet ». Au cours du Comité social et économique, CSE, extraordinaire de ce mardi 23 janvier 2023, la Direction Générale a présenté ses projets, multiples, et ses ambitions, très fortes, concernant l’IA, l’Intelligence Artificielle générative et « ses extraordinaires possibilités créatives ».

L’IA, pour gagner du temps ?

« Tout ce qui sera dégagé comme temps grâce à l’IA sera réinvesti au profit du journalisme. Ce n’est pas un outil qui sert à supprimer des postes mais à dégager des moyens », a répondu François-Xavier Lefranc, président du directoire, à cette question de la CFDT : « quel impact aura l’utilisation de l’Intelligence Artificielle sur l’emploi dans la rédaction ? »

Une déclaration confirmée par Fabrice Bazard, directeur général : « Il n’y a pas trop de journalistes, il n’y en a pas assez ! L’IA doit permettre de dégager du temps pour l’investigation, pour aller sur le terrain, lancer des enquêtes, être à l’écoute des gens ».

L’intersyndicale dénonce la méthode de la DG

Les syndicats ont déploré, dans une déclaration commune, un problème crucial de méthode sur cette présentation de l’IA aux représentants du personnel. « Une nouvelle fois, des expérimentations ont été lancées sur de nouveaux outils qui pourraient modifier fortement l’organisation du travail sans information ni consultation du CSE, ont déclaré ensemble les syndicats. Ce qui pourrait caractériser un délit d’entrave syndicale ».

Le cas est ici flagrant : ces expérimentations ont été exposées par Fabrice Bazard à l’ensemble du personnel, le lundi 22 janvier, lors d’un Direct avec la DG sur Teams, la veille même de la première réunion d’information du CSE !

Maladresse ou  mépris ?

Cela tranche avec « la volonté de dialogue social de qualité » manifestée en décembre 2023 par François-Xavier Lefranc, lors de l’installation du nouveau CSE. Et c’est d’autant plus déplorable que Fabrice Bazard a commencé sa présentation de l’IA à Ouest-France en la déclarant indissociable de « l’éthique » et la de « transparence ».

« Il faut être souple » ou la question de la mobilité professionnelle

Le DG l’a redit : « Nous n’avons pas les moyens de créer des postes supplémentaires. Mais nous avons la conviction qu’à moyen terme, la rédaction va grandir et se renforcer ». D’où la mobilité professionnelle : « Il faut être souple, avance Fabrice Bazard. Nous pouvons tous aussi évoluer sur notre métier ».

C’est-à-dire ? « Passer de la locale à l’audio ou à la vidéo ». Car l’IA nous aiderait « à se réinventer sur les tâches journalistiques ». 2024 verra éclore les idées concernant l’IA, et ça va s’accélérer en 2025 : « On a deux-trois ans pour un changement en profondeur », prédit Fabrice Lazard.

Tous sensibilisés et formés

La direction a affirmé sa volonté de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs, de tous les métiers, à la question de l’IA. Des formations seront également assurées pour accompagner les salariés.

L’IA hyper performante « pour récupérer des infos »

Quelques exemples d’usages de l’IA ? On peut imaginer qu’elle pourra éditer les communiqués en brèves. C’est, déjà, un outil hyper utile et performant pour récupérer des infos et traduire en français n’importe quelle langue. On pourra aussi, sur le modèle « text to speech » (synthèse vocale), transformer des articles en audios, traduire le rédactionnel en sons.

Au Monde, ils utilisent déjà l’IA pour trier les dépêches des agences et les réécrire. Chez actu.fr, ils se servent de l’IA pour écrire des résumés, des « synthèses en trois points de l’article » qui, c’est remarqué, « incitent à la lecture ».

L’IA pourrait, aussi, produire des vidéos pour les réseaux sociaux, voire réguler les commentaires des internautes, si on décide de les rouvrir. Pour les infos locales, l’IA pourrait les enrichir en récoltant les avis des contributeurs « pour améliorer la qualité et la pertinence » de leurs contenus.

Muse, portail sécurisé pour tous

La DG a détaillé le nouveau projet interne Muse : fait maison, un « portail » vers l’IA qui comprendra l’ensemble des outils liés à cette technologie. On y trouvera donc les ressources internes, les ressources installées sur notre plate-forme. Et on aura également un accès vers les ressources externes.

Muse répondra avant tout aux besoins de sécurité et de conformité. Même si, pour des questions de « confidentialité », le Groupe restera lié par contrat avec Microsoft. La direction estime entre « 20€ et 25€ par mois et par utilisateur », le coût, « significatif », de l’IA. Un coût « lié au nombre de requêtes ».

Chacun peut avoir besoin de l’IA

Selon Fabrice Bazard, « tous les métiers seront touchés d’une manière ou d’une autre par l’IA ». De la rédaction à la comptabilité, de l’administration au marketing. Un service qui « a des enjeux très élevés sur les abonnements de plus en plus hybrides, avec des jeux et de la musique ».

Chaque demande individuelle concernant l’utilisation interne de l’IA devra être remontée au manager, qui pourra ensuite la valider, en expliquant les objectifs et le but de la démarche. Toutes les initiatives seront étudiées, puis mises en œuvre si elles démontrent un intérêt. Un bilan sera fait fin 2024, « année d’expérimentations ».

Des expérimentations à Ouest-France et dans le Groupe

Différents tests sont actuellement menés à Ouest-France :

  • Une centaine d’articles par jour sont déclinés automatiquement en contenu audio grâce au text-to-speech, dans « une perspective d’accessibilité ».
  • Dans Swing, l’IA analyse le texte pour suggérer des tags. Ou peut créer un résumé succinct en liste à puces. Dans les deux cas, « éditables, modifiables, corrigeables ».
  • Au service Sports, la recherche est facilitée dans les banques de données, avec une extension possible aux autres métiers confrontés à de grandes quantités de données (marketing, service clients…)

Et aussi dans le Groupe :

  • Aux Journaux de la Loire, JDLO: un accompagnement des SR lors de la mise en page du journal.
  • Chez Additi : l’illustration des offres marketing et la génération des accroches.

« Il faut avancer vite »

C’est ce que souligne la direction du journal. On ne peut pas « se permettre de rater le train de l’IA ». Et l’on doit faire « notre propre expérience », afin de déterminer comment on l’utilisera selon nos standards. « On doit, c’est fondamental, maîtriser cette technologie, insiste Fabrice Bazard. Les médias qui n’utiliseront pas l’IA seront disqualifiés ».

Reste qu’aucune des expérimentations menées actuellement n’aborde le cœur du métier d’Ouest-France: le journalisme. Alors même qu’une quarantaine de collègues utilisent, au quotidien depuis plusieurs mois, chatGPT, officiellement bannie depuis novembre dernier, pour, par exemple, extraire l’information de longs communiqués et les transformer en brèves, bien sûr relues. Ce qui leur dégagerait du temps pour « d’autres tâches journalistiques à plus forte valeur ajoutée ».

« Toutes les questions seront traitées », promettent en substance Fabrice Bazard et Philippe Boissonnat, le rédacteur en chef, directeur des rédactions, en charge de l'anticipation : « On est juste au début de la réflexion collective ». Et ils précisent que : « Les journalistes intéressés par l’expérimentation peuvent en faire part, via leur hiérarchie. Et des autorisations pourront leur être accordées pour utiliser une IA validée par le journal ».

Un enjeu : la sécurisation de nos contenus

Pas question cependant pour l’ensemble des salariés d’utiliser chatGPT au travail. La Direction a rappelé l’interdiction d’utiliser les licences gratuites des IA génératives. Seul l’outil Muse permettra une « convergence, un suivi et une utilisation sécurisée » de l’IA au sein de l’entreprise.

Bientôt, « les contenus générés par IA ne pourront plus être distingués des contenus générés par l’humain », avertit Fabrice Bazard. Nous avons donc un fort enjeu de confiance et de sécurisation de nos contenus. Pour cela, les régulateurs, comme l’Europe, devront se mettre d’accord pour exiger une identification des contenus générés par l’IA ».

Pour garantir la traçabilité de nos contenus, la direction réfléchit au potentiel de la « blockchain » - cette technologie de stockage et de transmission d'informations sans autorité centrale - en répétant que « la confiance et la transparence sont primordiales ». Ainsi, les articles travaillés à l’aide d’IA, comme les résultats d’élections ou les bulletins météo, devraient être mieux identifiés, voire « pucés ».

La question du prix de l’énergie

On le sait, les data centers consomment beaucoup d’énergie. À OF, l’arrivée de l’IA aura « un impact que la DSI est en train de mesurer actuellement ».

 

Lors de la toute récente négociation sur le fonctionnement du CSE, l'ensemble des syndicats a reclamé, et obtenu, la création d'une commission sur l'IA.

Vos élus de la CFDT auront ainsi l'occasion de veiller aux règles de son utilisation, à ses impacts sur les conditions de travail et sur l'emploi et pourront poser toutes les questions qui vous interpellent sur cette nouvelle technologie.

N’hésitez pas à nous contacter sur cfdt@ouest-france.fr !

 

Vos élus et représentants CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset.

 

 

Ouest-France, le Journal des Jeux !

À lire dans ce copieux - mais digeste - compte rendu de la commission rédaction

du 18 janvier 2024 ...

JO de Paris : 15 journalistes OF accrédités et le Journal des Jeux, notre magazine dédié 100% numérique

Face aux Jeux Olympiques et Paralympiques, face à l’événement le plus le plus couvert en images, le plus médiatisé du monde, comment, à Ouest-France, va-t-on se distinguer ?

« En proposant un récit original multi supports, en déployant tous les modes journalistiques, avec une stratégie de live-vidéos très puissante », répond Édouard Reis Carona, rédacteur en chef en charge de l’innovation numérique.

Même s’il « n’aime pas trop le terme », « ERC » est le sponsor de l’ambitieux projet éditorial dédié aux JO de Paris, célébrés du 26 juillet au 11 août 2024.

En co-pilotes, Philippe Joubin, ex-journaliste pour l’Equipe et Voiles et Voiliers, rédacteur en chef délégué, chargé des suppléments, et Vincent Côté, rédacteur en chef délégué, chargé des sports. Dans l’organisation, également, un comité formé des patrons de toutes les filiales du groupe SIPA et un comité de pilotage pour synchroniser les différents services (rédacs, DCM, DSI, DSN).

Parce que « les JO, c’est bien plus que du sport », seront aussi explorées les thématiques liées comme l’environnement, la politique, le tourisme, les relations internationales... Plus de 110 papiers sont déjà en magasin.

Pour la couverture des JO, 15 journalistes Ouest-France sont accrédités. Avec 1 seul photographe « vu l’embarras du choix » fourni aux médias par la base d’images du pool de photographes des JO. En comparaison, 20 Minutes n’a “que” 4 journalistes accrédités. Pour les Jeux Paralympiques, l’équipe OF descend à 5.

Les JO, c’est beaucoup de formats longs, des interviews, des enquêtes, des reportages : « Une quinzaine de lives à assumer chaque jour » pour le web et 4 pages quotidiennes pour le print. « Sur le plateau, l’équipe rassemblera une quarantaine de personnes, avec le renfort d’une dizaine de journalistes sportifs venus des départements, détaille Vincent Côté. Au siège, sont prévus 2 équipes de 10 deskeurs ».

Avec 7 SR JO répartis sur l’Edition du soir, les IG et les pages régions : « Pendant les JO, il ne se passera rien d’autre sur le territoire ! »rappelle Vincent Côté. Pas une seule autre manifestation sportive de prévue et plusieurs festivals décalés, « des clubs aux forces de l’ordre, tout le monde sera mobilisé à Paris ! »  

« Preuve de notre forte ambition » pendant ces JO, « 20 journalistes sportifs supplémentaires seront recrutés à l’extérieur en CDD », annonce Carl Collet, responsable RH Rédaction. Ces 20 journalistes viendront compléter ce service JO constitué de 90 journalistes maison.

Car OF lance un magazine 100% numérique, son “Journal des Jeux” : « fil conducteur de l’événement », ce JDJ est un journal « très enrichi » de 40 pages à part entière, avec une maquette inédite, un portfolio... Formés à cette nouvelle forme, 2 chefs d’édition vont gérer l’équipe de SR dédiée à cette édition spéciale des Jeux.

D’abord mensuel jusqu’au 31 mars, puis bimensuel jusqu’au 31 mai, hebdo jusqu’au 31 juillet, le Journal des Jeux devient quotidien du 19 juillet au 12 août. Avec une reprise quotidienne pendant les Paralympiques. Le Journal des Jeux sera dispo sur les kiosques, gratuit pour les abonnés et « peut-être aussi » accueilli sur l’application Cafeyn qui regroupe 2 000 titres de presse.

Ce Journal des Jeux représente, « un labo pour l’après, assure Edouard Reis Carona. C’est proposer autre chose à nos lecteurs en mettant en valeur notre création audiovisuelle ». Et il coûte combien ce JDJ ? Grâce à la pub, « il serait rentable avant même d’être sorti ! », poursuit Edouard Reis Carona, qui attend la réponse -on l’espère rapide et positive- de trois gros annonceurs.

Pour les JO sont aussi prévus : une émission télé spéciale créée au Siège. Et un supplément format DoF, plus une jaquette événementielle de 4p par édition, un hors-série sur l’histoire de Jeux, peut-être un autre hors-série sur le 3 mâts Le Belem qui ramène la Flamme. Et aussi des podcasts, des « Chroniques Olympiques », seront lancés avec Hit West notamment :  « preuve de la puissance de l’offre d’OF », dixit ERC. Et trois livres sur les Jeux vont sortir aux éditions Ouest-France...

52 journalistes pigistes validés

Une liste de 52 pigistes réguliers vient d’être validée pour 2024. Leurs entretiens ont tous été menés il y a 2 ans. Et tous ont eu et auront un entretien individuel avec le chef de service dont ils dépendent, même les pigistes travaillant à l’étranger. Pour les formations, ils doivent voir directement avec le service formation.

Plus de points pour nos correspondants locaux !

Lors de ses vœux aux correspondants, Christian Lerosier, rédacteur en chef délégué à l’info locale et régionale, a confirmé, bonne nouvelle pour eux, l’évolution de leurs honoraires :

En 2024, le budget alloué aux correspondants atteint les 5,046 M€. En 2020, il était de 4,78M€, en 2021 de 4,802M€, en 2022 de 5,190 M€ et en 2023 de 4,945 M€.

En juin prochain, la cotation de l’article valorisé passera de 25 à 26 points, une augmentation de 4%. Et, en septembre, le prix du point sera augmenté de 2 centimes d’€. Le point urbain passe à 0,98€ et le point rural à 1,06€.

Projets éditoriaux : énormes !

Année formidable, 2024, c’est, d’abord, “Le 80e” ! Le 80e anniversaire de notre journal !

Et, si les locales font leur propre choix quant à leurs projets éditoriaux, l’année 2024 s’annonce plus que riche pour ceux des pages générales.

Chacun doté d’un pilote, ces projets éditoriaux sont guidés par « la recherche de l’exclusivité », dominés par « les enjeux environnementaux » comme l’annonce Laëtitia Greffié, rédactrice en chef, notamment chargée des services d'infos générales.

En plus des JO, la liste en actu impressionne : les élections européennes, les élections américaines, les fêtes maritimes Brest 2024, le Tour de France, le Vendée Globe...

Autant de « grands entretiens » et des nouveaux projets « autour de la science et de la santé », la « verticale écrans-média » et « la verticale consommation », ainsi que « la thématique emploi formation » alors que, déjà « bien lancée » et hyper intéressante, « la thématique Outremer se poursuit ». On met encore plus le paquet sur « l’audio et la vidéo » et « comment on les articule en projet éditorial ». Sans oublier le « projet orthographe » et « tout ce qui concerne l’IA », l’Intelligence Artificielle. Et, bien sûr, l’impressionnant chantier Ouest-France demain, « pour lequel il faut que tout le monde s’exprime, soit associé et que ça aille assez vite! »

« C’est énorme ! » ont réagi les délégués syndicaux de la commission rédaction : « Oui ! a répliqué Laëtitia Greffié. Mais une rédaction sans projets n’est pas une rédaction ! »

La nationalité dans la Charte des faits divers

On a à nouveau abordé la refonte de la Charte des faits divers. Et en particulier la question de la nationalité. Qui a, effectivement, lors des sessions de travail, « donné lieu à de vifs débats », comme l’a commenté Philippe Boissonnat, directeur des rédactions.

Présentée via Teams à toutes les équipes, « accueillie très positivement », avec ce mérite d’avoir « relancé le dialogue entre les SR et les localiers » et la qualité « d’homogénéiser les pratiques », cette nouvelle Charte des faits div’ est, résume le rédacteur en chef, « une invitation à faire des faits divers, pas à les fuir ! »

Avant, on précisait la nationalité seulement quand elle éclairait les faits : « Maintenant, on la donne, mais ni dans le titre ni dans l’accroche, a précisé Philippe Boissonnat. C’est une info comme l’âge ou le sexe ».

Sur l’inquiétude d’instrumentalisation potentielle ? « On n’a jamais pu empêcher le RN de progresser, a résumé le directeur des rédactions. Et on n’empêchera pas les gens d’avoir des préjugés à la con ! ».

Le travail n’est pas complètement fini : une réunion de débriefing sur les remontées des rédactions est prévue le 1er février prochain.

On reste abonné à “X”

Ouest-France reste abonné à “X” (ex Twitter), le réseau social « essentiel aux médias ». Pour info, la démission de la première ministre Elisabeth Borne a été annoncée uniquement sur la plateforme d’Elon Musk. Et absolument toute la communication d’Emmanuel Macron passe par X ! « On a pris position pour dénoncer ses dérives et on a engagé des procédures judicaires, a détaillé Edouard Reis Carona. On ne publie rien sur X sauf pour répondre éventuellement aux gens. On fait de la veille, car on ne peut pas ne pas y être. X reste la place publique la plus puissante du numérique en termes d’information ».

250 IPhone 12 livrés en 2024

Après la livraison de 277 IPhone en 2023, « 250 IPhone 12 seront déployés en 2024 », a annoncé Aurélie Lemaître, rédactrice en chef déléguée. En espérant que les collègues qui traînent encore leur vieil IPhone 8, quand même « compatibles avec Mojo », en bénéficient tous...

82% des abonnements viennent des locales

Bravo aux locales qui assurent 82% des abonnements ! Contre 7% aux IG: « Normal, explicite Laëtitia Greffié. En IG, on a beaucoup moins de contenus payants, beaucoup d’articles reposant sur les agences de presse et non sur des reportages maison ».

En moyenne, pour 100 articles en locale, six abonnements sont déclenchés. « La plupart des gens s’abonnent pour lire un article en particulier, indique Nolwenn Pasquier, directrice du marketing. Et ce qui déclenche l’abonnement reste l’émotion ».

L’émotion face à un horrible fait divers mais aussi l’impact d’une « belle histoire » et l’importance de « la proximité géographique » bénéficient au contenu payant. « Celui qui touche les gens, leur donne envie de s’abonner et de rester abonné ». Afin d’arriver, fin 2024, à l’objectif martelé par le directeur général Fabrice Bazard: « Atteindre les 100 000 abonnés numériques dont un tiers également en abonnés papier ».

Sauf qu’il y a des gens très énervants, qui s’abonnent, profitent de la première semaine gratuite et se désabonnent juste avant de payer : « Le taux de conversion peut paraître faible mais les gens nous ont quand même confiés, une première fois, leurs coordonnées bancaires et c’est un –premier- grand pas », assure Nolwenn Pasquier.

A suivre, toujours dans l’optique « d’adapter l’offre aux profils des utilisateurs », une nouvelle expérience d’abonnement, le “Pass partout”, un modèle « hors normes », un paiement à l’article seul, « ou peut-être deux ou trois », dédié à une « population plus marginale ».

C’est curieux, « presqu’aucun éditeur ne pratique ce modèle en France ».

Pas de commission d’embauche en septembre

Pas de commission d’embauche annoncée en septembre prochain, aucun budget n’y étant -pour le moment- alloué. Cependant, cinq postes restent ouverts aux candidats jusqu’au 26 janvier, celui de reporter photo dans le Finistère et quatre postes de SR.

Bientôt “Qui est là ?”

« Un peu compliqué à adapter sur les IPhone », pas de bol ! Mais Kelio et ses plannings seront bientôt prêts et le fameux, et indispensable “Qui est là?”, disponible sur les téléphones.

86 retardataires pour la carte de presse

87% des journalistes ont bien fait l’effort de demander leur carte de presse en répondant aux questions, très simples, de la CCJP, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels. Mais il reste encore 86 retardataires d’ailleurs « notifiés nominalement ». S’ils ont jusqu’au 31 janvier, la date butoir de Ouest-France, il faut savoir, qu’après c’est hyper galère pour l’entreprise. Car c’est seulement quand la facture est intégralement payée que la CCJP déclenche l’impression de TOUTES les cartes de presse.

177 journalistes contre la DFS

On a le choix de dire non à la DFS, la déduction forfaitaire spécifique, ou abattement sur les cotisations sociales des journalistes. 177 personnes l’ont refusée, 133 ont fait connaître leur acceptation et 416 l’ont acceptée de fait, n’ayant pas répondu à la question posée. La CFDT et le SNJ conseillent aux journalistes de refuser cet abattement, défavorable aux bas salaires et aux droits sociaux.

Le traitement de Gabriel Attal en questions

Le traitement accordé au nouveau Premier ministre, et à son homosexualité en particulier, a été questionné au final de la commission. Par la phrase décrivant Gabriel Attal comme « la personnalité politique préférée des Français qui ne fait pas étalage de son homosexualité sans toutefois la cacher », la rédaction en chef avait choisi de préciser l’orientation sexuelle du Premier ministre.

Une phrase cependant « particulièrement maladroite » et « peu appropriée », comme a réagi la CFDT et comme a bien voulu le reconnaître la rédaction en chef. Qui n’avait, par contre, pas mentionné que Gabriel Attal fut le compagnon du ministre Stéphane Séjourné, estimant « l’info relever du privé ».

Précisant que les deux avaient été pacsés, les élus ont insisté : « Cette union passée mais officialisée est donc un fait politique”, comme François Hollande et Ségolène Royal, ou Michèle Alliot-Marie et Patrick Ollier. Pas convaincue, la rédaction en chef est restée sur cette position : “On ne signale pas tous les ex”.

Vos élus et représentants CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset  

 

 


 

 

Compte rendu du CSE Ouest-France du 17 janvier 2024

Budget 2024 

La direction a présenté son budget prévisionnel de 2024. François-Xavier Lefranc, président du directoire a souligné le contexte dans lequel il s’inscrit, les objectifs qu’il doit servir et il a répété le nouveau mantra « Faire de Ouest-France une expérience utile, singulière et engageante ». 

Côté contexte, il a souligné « des facteurs qui incitent à l’optimisme ». Ouest-France devrait être porté par un contexte d’actualité exceptionnel (JO de Paris, 80e anniversaire de la Libération, coupe d’Europe de foot, élections européennes et américaines, Brest 2024) mais aussi des incertitudes (fin des cookies tiers, révolution de l’IA, négociation des droits voisins avec Google et Facebook). 

Au rayon des projets prioritaires, il a cité Ouest-France Demain (on y revient un peu plus bas), le développement de l’audio et de la vidéo, la fusion des deux applications OF web et journal en une seule, l’info à destination des jeunes et des prestations de services (shopping, infoconnect, portage mutualisé, etc.) 

 Olivier Porte et Fabrice Bazard ont détaillé. 

 Que retenir ? 

  • l’objectif de limiter à -5,2 % l’érosion de la diffusion du journal papier en actionnant plusieurs leviers (offre du week-end, qualité du portage, travail sur la vente au numéro…) et à -2,1 % la diffusion d’ensemble. 
  • de faire croître de 10 % les audiences numériques, avec +5 % de visites et +15 % de pages vues… 
  • de recruter 102 269 nouveaux abonnés cette année. 
  • gagner en « intensité » dit Olivier Porte, autrement dit vendre plus à nos clients, par exemple l’abonnement numérique à nos lecteurs papiers, avec un tarif promotionnel de +1,50 €/ mois la première année, 3 € ensuite… 
  • le projet de vendre sur Ouest-France de la musique avec un partenaire du streaming… 
  • d’augmenter les revenus d’intermédiations, notamment la rubrique shopping, une nouvelle poule aux œufs d’or (notre plateforme servant de lieu de vente à des marchands qui nous rémunèrent). 
  • un gros coup de frein sur les dépenses d’immobilier. 
  • la volonté de faire croître notre excédent brut d’exploitation (13 millions au lieu des 10,4 prévus l’an dernier) grâce à la chute du prix du papier, 18,7 visés en 2024. Mais « pour se payer nos projets il faudrait être à 22-23 millions », souligne Fabrice Bazard, qui vise ce niveau en 2025. 
  • quant à l’endettement, phénomène récent à Ouest-France, il s’est accru de 7 millions d’euros en 2023, mais nos banques (Société générale et Arkea) « nous prêtent parce qu’on a un taux d’endettement raisonnable et on a des perspectives », souligne le directeur général. 

 Qu’en penser ? 

On se réjouit d’être un média qui affiche des projets et de l’ambition. Mais cette présentation soulève aussi des questions, parfois sans réponse claire : 

  • la direction souligne qu’elle maintient un budget d’acquisition/fidélisation des abonnés de 10 millions d’euros ; mais comment nos commerciaux font-ils avec le même budget qu’en 2023 pour aller recruter 102 000 abonnés quand, l’an dernier, ils sont restés à 9 % en deçà de l’objectif assigné de 86 000 ? 
  • l’objectif est de limiter l’érosion du papier, mais sur notre site, la formule d’abonnement « recommandée » est l’abonnement tout numérique à 9,99 €/mois la première année (puis 16,99 €) plutôt que l’abonnement papier + numérique à 35 €/mois (puis 45,50 €)… 
  • que fait-on pour retenir des lecteurs résiliant leur abonnement papier pour le numérique, moins coûteux et toujours à l’heure ? Olivier Porte ne nie pas l’existence du phénomène, pour l’heure mal appréhendé reconnaît-il. N’y a-t-il pas là un foyer de destruction de valeur à traiter d’urgence ? 

Les autres questions évoquées 

Ouest-France Demain

En novembre et décembre, déjà 68 ateliers avec plus de 700 participants et 1 700 idées émises pour faire d’OF « une expérience utile, singulière et engageante ». L’opération se poursuit jusqu’à fin janvier pour une synthèse début février. Toutes seront examinées, toutes recevront une réponse, qu’elles débouchent où non sur une mise en œuvre. « C’est l’occasion de tout remettre à plat, je n’ai pas dit de tout changer », commente François-Xavier Lefranc, qui pose la question du format, de la maquette, du recrutement d’un directeur artistique pourquoi par extérieur. « On peut avoir un sentiment, j’ai le mien, aucune décision n’est prise », assure FXL. Mais les décisions devront être prises vite, car l’opération Omniflow est lancée. 

 Opération Omniflow 

Sous ce nom de code, une longue réflexion qui s’est d’abord appelée Swapp. Elle se traduit par l’acquisition, en cours, auprès de l’éditeur allemand Medien System Haus (MSH) du logiciel informatique Topas. Son rôle sera de « sécuriser toute la chaîne informatique, de la rédaction à la production », explique Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef. Autrement dit, de faire fonctionner ensemble les différentes briques du journal (Eidos, paginateur, etc). La commande (budget non communiqué) porte sur l’équipement et dix ans de maintenance et d’assistance. 

Le déploiement est prévu de septembre jusqu’à la fin du 1er trimestre 2025 : le futur format du journal (l’actuel, le même rogné d’1 cm de chaque côté ou le format dOF) et incidemment la maquette devront donc avoir été décidés. Au passage, Sébastien Grosmaître souligne que : « on réfléchit à simplifier les maquettes, afin de gagner du temps sur la mise en page qui pourrait être au moins partiellement automatisée ». Mais, insiste-t-il, on « gardera de la souplesse pour les efforts particuliers »

Projet orthographe en cours  

Une opération destinée à améliorer l’orthographe est lancée. Fin 2023. 331 personnes ont participé à des quiz d’autoévaluation sur l’Intranet groupe qui ont permis de remonter les fautes les plus fréquentes. Des échanges ont eu lieu avec des lecteurs. Ce n’était qu’une première phase. Au cours du premier semestre, des ateliers seront mis en place, une banque de ressources verra le jour… 

 Coup de frein sur l’immobilier 

La rénovation de la tour de Chantepie a coûté 10,5 millions d’euros, dont 50 000 € pour recloisonner l’openspace destiné à la rédaction en chef – la promiscuité et le bruit restant de mise sur le plateau de la rédaction. L’heure est au coup de frein sur l’immobilier, dont le budget investissement tombe à 999 000 € en 2024.

Conséquence, la rénovation de la « galette » (le vaste secteur entre la tour et l’industrie) est « mise en pause ». Des travaux d’amélioration/réfection auront néanmoins lieu à la Direction des services informatique en souffrance et au PC sécurité. Ce coup de frein n’arrête pas la rénovation de la rédaction de Saint-Brieuc, dont les salariés vont déménager, le temps des travaux, dans de nouveaux locaux (pas encore trouvés) en proximité. Des projets d’amélioration seront aussi déployés à Alençon, Saint-Lô, Auray, Lannion, Nantes. 

 Congés… toujours en souffrance 

Les organisations syndicales, dont la CFDT, avaient réclamé un point sur les soi-disant « dettes de congés » notifiées par courrier à des centaines de salariés. Au total, 556 salariés, en grande majorité des journalistes, ont reçu une lettre en juillet dernier. Sur les « près de 80 salariés » qui ont écrit à la DRH pour obtenir une explication, la moitié ont reçu une réponse. 

Après le départ à la retraite de Jean-Georges Châtelet, le dossier est repris par les responsables RH de la rédaction, Aurélie Lemaître et Carl Collet, qui apporteront une réponse à l’autre moitié, toujours en attente de clarification. 

Le DRH François Greffier a paru surpris quand nous lui avons indiqué que deux journalistes au moins avaient reçu une lettre à l’automne. Il a « rassuré », si l’on peut dire, tous ceux qui n’auraient pas reçu de lettre. Ils n’en recevront pas, la vague est terminée. Reste que, pour nous, le dossier n’est pas clos. Nous continuons d’enquêter sur sa régularité. 

...Et autres congés en souffrance 

Le DRH voulait surtout parler d’autres congés en souffrance et avait inscrit le sujet à l’ordre du jour du CSE : les congés non pris au 31 août 2023. Il dit avoir constaté un « solde important de congés non pris » dans l’entreprise et veut que tout soit résorbé au 31 août 2026, sinon ce sera perdu pour les intéressés. 

Oui, bien sûr, c’est le principe, on doit avoir pris ses congés au 31 août chaque année, sauf report sur septembre demandé et obtenu. Il existe une souplesse autorisée par un accord d’entreprise de 2017, qui autorise à mettre de côté trois jours (pour gérer des enfants malades par exemple), dont le DRH a semblé découvrir l’existence – il n’était pas encore dans l’entreprise. 

Lorsqu’on soulève le couvercle, le DRH parle, en cumulé, de 1300 jours non pris par 400 salariés au total, dont 55 salariés auraient 30 à 40 jours de retard. Sur ces 1 300 jours, « 450 à 500 jours s’expliquent par des maladies, des mobilités », détaille le DRH. 

Reprenons : 1 300 jours de congé en retard, c’est moins d’un par salarié de Ouest-France ; 700 à 800 jours sans explication, c’est une demi-journée par salarié d’OF. C’est tout sauf une situation anarchique. 

Un phénomène aussi marginal mérite-t-il un tel raffut ? Un simple entretien avec les intéressés et un accompagnement bienveillant pour les aider à résorber ne serait-il pas plus efficace ? 

 Le diable dans les détails de l’accord NAO 

Une partie des salariés qui s’attendaient à percevoir la mini-augmentation (+3, +2, +1 %) consentie par la direction en novembre, à l’issue de la NAO 2023 signé avec la CGT, ont déchanté : rien pour eux, quoiqu’ils gagnent moins de 30 000, 40 000 ou 50 000 €. Explication de texte : ces salariés sont à temps partiel, or la base retenue est le salaire à temps complet… Le diable se cache dans les détails et ce diable leur objecte qu’ils ne gagnent qu’à moitié mal leur vie. 

Journal papier payant pour les retraités 

La direction a décidé de rendre l’abonnement payant pour les retraités à partir de janvier 2024, ceux-ci bénéficiant d’une remise de 50 % sur le prix. Bilan au 15 janvier : 1 033 sur 1 780 abonnés sont passés au payant, une économie de 350 000 €. 

 La REC réorganise hors des clous 

 La rédaction en chef veut réorganiser le fonctionnement du plateau (web et print) et répartir les journalistes sur deux fonctions, les producteurs de contenus (rédacteurs/reporters des services) d’un côté et les éditeurs de contenu (mise en scène print et web) de l’autre. 

Le dOF «teste» depuis quelques jours cette réorganisation destinée à être étendue au plateau. Mais ce n’est pas un test. Le dOF est de facto réorganisé et il a, au passage, perdu un poste, celui de son rédacteur en chef délégué. Ces « tests », qui n’en sont pas toujours, se renouvellent, se déplacent, il y en a aussi dans les SR des départements. Le CSE devrait être informé/consulté sur de tels réaménagements, ne pas le faire est constitutif du délit d’entrave, a rappelé son secrétaire. Interpellé sur la question, le DRH en a presque convenu et il a manifesté sa volonté de clarifier et de mettre de l’ordre. 

Vos élus et représentants CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset  

 

Commission Rédaction du 20 décembre 2023

Participons ensemble aux défis éditoriaux !

Le journalisme continue de s’adapter aux enjeux numériques qui redéfinissent sans cesse les codes et le travail depuis déjà de longues années : multimédia, vidéos et bientôt l’IA. 

Nous pensons, à la CFDT, que la commission rédaction est le lieu idéal pour participer à la mise en œuvre des stratégies et garantir le meilleur accompagnement des équipes sur l’ensemble des supports. Il s’agira pour nous d’échanger sur les grands projets éditoriaux, qui vont structurer notre travail, notre organisation et notre média.

Nous invitons tous les collaborateurs à participer activement à cette réflexion. Prenons le train ensemble plutôt que le regarder partir !

Bouygues : faites remonter les problèmes !

Afin d’assurer un meilleur suivi des problèmes de réseau engendré par Bouygues, le support informatique a besoin de les quantifier pour pouvoir procéder à leur analyse puis leur résolution (individuelle ou collective selon le cas de figure).

Pour cela, il est nécessaire d’ouvrir un ticket auprès du support, accessible depuis l’intranet. Certains cas isolés ont pu être résolus en conservant ou en rebasculant vers Orange, tandis que d’autres trouvent solution après intervention auprès de Bouygues.

Sur certaines problématiques de zones blanches, en revanche, le changement d’opérateur n’aura pas d’incidence…

Le plus important : en cas de problème, il faut pouvoir le signaler et veiller à sa traçabilité grâce au ticket !

Congés enfants malades

La documentation sera mise à jour afin d’être conforme à la convention collective : de 1 ou 2 jours ouvrables, dans la limite de 6 jours par année civile pour les enfants de 12 ans et moins.

Récapitulatif des changements à la rédaction en chef

4 rédacteurs en chef : Laëtitia Greffié, Edouard Reis-Carona, Philippe Boissonnat, Sébastien Grosmaître.

3 REC de jour : Céline Bardy (en charge également de l’Outre-Mer), Jean-Baptiste Gaudey (en charge également de la coordination multimédia), Cyril Petit (en charge également du développement éditorial national à Paris).

Vincent Côté, sports

Laurent Marchand, projets internationaux

Stéphane Vernay, rédaction de Paris

Aurélie Lemaître, parcours des journalistes

Christian Lerosier, correspondants et pigistes + patrimoine éditorial

Stéphanie Germain, pôle mag et suppléments

Eric Bullet, développement vidéo

Paul-Emmanuel Galland, coordination

Jean-Bernard Cazalets, éducation aux médias et chargé de mission pour l’association

Philippe Cochereau

A partir du 15 janvier, Philippe Lemoine quitte la REC à sa demande. Il ne sera plus en charge du DOF mais pilotera un projet autour des écrans (cinéma, streaming, télé)  jusqu'en septembre. Les 3 rédacteurs en chef de jour reprendront la continuité de la gestion de l’ensemble des contenus, semaine et DOF.

Caroline Tortellier a quitté la REC début décembre pour prendre en charge la communication externe.

 Chargés de projets : Thomac Bronnec à la fidélisation et engagement des lecteurs (application), Philippe Joubin à la coordination des JO 2024 et verticale tourisme, Maxime Rezé au pôle outils.

Ouest-France demain : Alexandre Phalippou et Anne-Marie Morvan en charge du projet

Des ateliers menés dans toute l’entreprise permettent de faire remonter les idées des collaborateurs. Ce chantier, baptisé Ouest-France demain, est piloté par Anne-Marie Morvan (rattachée au directeur général Fabrice Bazard) et Alexandre Phalippou (rattaché au président François-Xavier Lefranc).

Ce projet est dit “transverse” : il dépasse la question de la rédaction et recouvre l’ensemble des directions du journal. L’objectif d’Anne-Marie Morvan et Alexandre Phalippou est la coordination méthodologique de la mise en œuvre des idées structurantes qui émergeront des ateliers.

Environnement : des formations ouvertes à tous

Dans le catalogue, il existe une formation liée à l’environnement et aux méthodes pour traiter différents sujets, notamment pour éviter le greenwashing. Si vous souhaitez participer à la formation «Comprendre et couvrir le changement climatique », il vous suffit de le signaler à votre manager, qui se chargera de votre inscription. Vous n’avez pas besoin de faire partie du réseau environnement (qui compte déjà 190 membres !) pour effectuer cette formation. A terme, chacun est invité à y participer, mais cela prendra forcément du temps (des années !) étant donné que cette formation s’étale sur 3 journées.

Pour l’instant, 100 journalistes ont déjà suivi le parcours – en veillant à l’équilibre sur les territoires et à la formation des encadrants pour pouvoir porter les priorités. A noter qu’il existe également des conférences, (au moins une fois par mois) sur divers sujets, disponibles en direct ou en replay (invitation envoyée par Teams). Parmi les derniers thèmes évoqués : la qualité de l’air ou le traitement météo.

Une augmentation pour les journalistes pigistes

Chaque tarif de pige a été augmenté de 3%, en accord avec la NAO.

Que faire lorsque des vidéos de propagande se retrouvent parmi les publicités sur notre site ?

Une vidéo publicitaire de propagande israélienne se lançait en début avant celle de Ouest-France sur Darmanin annonçant un ratage dans le suivi psychologique au sujet de l'attentat du 2 décembre à Paris. Comment est-ce arrivé sur le site ? N'y a-t-il pas des mots clés proscrits, des sujets voire des annonceurs proscrits ? Quelles mesures avez-vous pris pour que cela ne se reproduise pas ?

L’Etat d’Israël a mené au niveau mondial une vague de propagande à l’aide de vidéos. Des médias de tous les continents ont été touchés. Concrètement, le gouvernement Israélien a utilisé la technique du faux-nez (proposer une vidéo différente de ce qui est annoncé par son titre) pour infiltrer la publicité programmatique (flux d’annonces gérées par micro-enchères sur des critères prédéfinis par l’annonceur, comme la géolocalisation de l’audience). Les mesures ont été drastiques (coupure des canaux) pour empêcher la réapparition de cette publicité sous une autre couverture. Aujourd’hui, tout est en règle, mais des opérations en faux-nez pourraient à nouveau voir le jour (la technique est d’ailleurs utilisée par un concurrent pour faire la promotion de son application sur notre site…).

Le plus important : si vous repérez une publicité qui vous semble problématique (pour des raisons légitimes comme un spot de propagande), avertissez dès que possible la REC de jour ! Elle se chargera de faire le relais auprès de la régie, qui est la seule à pouvoir agir.

Que faire lorsqu’on retrouve une personne signalée pour disparition inquiétante ?

Petit point méthodo : si la personne disparue est retrouvée suite à une disparition inquiétante, il faut anonymiser. Cela veut dire qu’en amont, il ne faut pas faire figurer le nom dans l’URL (non modifiable par la suite), et penser également aux publications sur les réseaux sociaux.

Que faire suite à une demande de droit à l’oubli ?

Pour les droits à l’oubli, il faut renvoyer vers la page d’accueil du site : « Nous contacter », où il faut sélectionner une raison type RGPD. Les formulaires sont renvoyés vers l’équipe qui évalue et traite les demandes. Le droit à l’oubli n’est pas un devoir, et il y a aussi un droit à l’information.

Vos élus et représentants CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset  

 

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Vous avez fait confiance à la CFDT,

vous pouvez compter sur nous !

 

Lors des élections au Comité social et économique d’Ouest-France, vous avez été près d’un journaliste sur quatre à soutenir la liste présentée par la CFDT. 

 Grâce à vous, une équipe de journalistes entièrement renouvelée fait son retour au CSE.

Vos six élus consacreront toute leur énergie à défendre un journal ambitieux et de qualité sur tous nos supports. 

 Grâce à vous, la CFDT a franchi la barre de 10% des suffrages dans l'entreprise et elle redevient une organisation représentative. Cela nous permet, outre notre présence  au CSE, de désigner un représentant syndical et deux délégués syndicaux. 

Bien que nous n’ayons pas été en mesure, pour ces élections, de présenter une liste dans chaque collège, nous avons décidé qu’une employée serait la représentante syndicale de la CFDT.  

La CFDT n’est pas le syndicat d’une catégorie de personnel, elle entend continuer de représenter et de défendre les droits de tous les salariés. 

Cela ne se fera pas sans vous : pour mener à bien notre mandat de manière efficace, nous avons dès maintenant besoin que vous nous informiez de ce que vous vivez sur le terrain.

N’hésitez jamais à nous contacter sur cfdt@ouest-france.fr !

Vos élus et représentants CFDT :

Loup Lassinat-Foubert, Anne-Flore Hervé, Frédérique Guiziou, Christophe Bredin, Marie Toumit, Bruno Ripoche, Martine Goussard, Nathalie Josset  

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Date de dernière mise à jour : 15/11/2024

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